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Stratpol : bulletin n°162

StratpolBulletin N° 162. Russie vs LGBT, accélération conservatrice, braquage à l'américain

Stratpol - 04 déc 2023

STRATPOL : bulletin n°162 de Xavier Moreau

   

01:30– Ukraine, pourquoi la Russie a gagné :
• Pogledi
• Manifeste de Maximilian Krah
• Salon du livre russe
• Manifestation pour le Donbass
• Conférence à Québec
• Ici Moscou !

08:12– Échec de la censure contre Russia Today :
• Esthétique de The Economist

09:35– Russie : accélération conservatrice et anti-impérialiste :

15:55– Économie :
• Dédollarisation
• Braquage à l’américaine sur Binance
• Crise économique allemande
• Varsovie vs Kiev
• Chômage russe

22:55 – Politico-diplomatique :
• Mort de Kissinger
• Pologne vs OSCE
• Les deux Corées
• Amitié russo-anglo-saxonne
• Buts de guerre russes

28:58 – Armement :
• Supériorité russe en guerre électronique
• Supériorité russe en puissance de feu
• Supériorité russe en production de drones
• Contre-offensive en mer Noire
• BTR-60 roumain pour l’Ukraine
• Radars US au printemps
• Abrams le fragile
• Démonstration de force iranienne

36:20 – Considérations militaires générales
• US Army vs Moyen-Orient
• Boris Johnson le fauteur de guerre
• La défaite est toujours orpheline
• Stéphane Audrand, La croisière s’amuse
• 1 200 000 Ukrainiens morts ou disparus ?
• Âge moyen dans l’armée ukrainienne : 54 ans
• La digue d’Ancel vs réalité
• Zelensky vs réalité

50:00 – Carte des opérations militaires

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la Russie face au NOM

Égalité et RéconciliationPoutine n’est plus seul face à l’Empire

Égalité et Réconciliation - 04 déc 2023

Les propagandistes de LCI ont beau ironiser sur le « Nouvel Ordre mondial » plus juste prôné par Poutine, les faits sont là : l’ancien NWO, incarné par la paire sanguinaire Biden-Netanyahou, ne fait plus envie.

   

Aucun pays du monde, surtout du Sud, ne désire suivre ces deux tarés. Face à eux, la paire Xi-Poutine fait figure de stabilité et de raison.

Les russophobes des médias mainstream sont comme un poulet sans tête : alors que même les forces de l’OTAN reconnaissent que la guerre contre la Russie ne peut être gagnée, et qu’il faut peut-être revoir le plan initial un peu trop optimiste de démembrement de la Grande Russie, les propagandistes de bas étage continuent de cracher sur la paix mondiale et d’entretenir idéologiquement la nécessité d’une guerre dont les peuples ne veulent pas, à commencer par le peuple français.

Le peuple français est ami du peuple russe, et ni Colonna ni Macron n’y changeront rien. C’est inscrit dans notre ADN historique et culturel, et tout ce qui va contre cette amitié sera sans avenir.

Malgré la résistance héroïque des propagandistes les plus radicaux qui distillent le mensonge mondialiste en plateau, le discours comment à changer, notamment sur Israël.

« Nous nous battons actuellement pour la liberté, pas seulement celle de la Russie mais celle du monde entier. Nous déclarons ouvertement que la dictature d’une hégémonie, maintenant visible de tous, devient obsolète. Elle est allée trop loin, et représente un danger significatif pour les autres.

La majorité du monde reconnaît à présent cette réalité. Je répète, notre pays est sur le point d’établir un ordre mondial plus juste, je veux appuyer sur le fait que sans une Russie souveraine et forte, il ne peut y avoir d’ordre mondial stable et durable. »

Vladimir Poutine

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Kissinger en enfer

Réseau InternationalKissinger arrive en enfer, nommé conseiller permanent à la Sécurité nationale

Réseau International - 03 déc 2023

Dans l’illustre aboutissement de ses 100 ans de carrière, Henry Kissinger est arrivé aujourd’hui en enfer et a été immédiatement nommé conseiller de Satan en matière de Sécurité nationale.

   

Kissinger passera le reste de l’éternité à concevoir de vaines ruses diplomatiques et des stratagèmes visant à accroître les chances inexistantes de l’Enfer de vaincre le Paradis.

Lors d’une conférence de presse annonçant cette nomination, Satan a déclaré que même s’il savait qu’il n’avait aucune chance en enfer de réussir dans sa guerre mondiale contre Dieu, il espérait néanmoins que Kissinger, en injectant des notes de gravité et de realpolitik dans les efforts stratégiques et diplomatiques infernalement désespérés du Royaume du feu de l’enfer, rendrait au moins cette entreprise vouée à l’échec plus intéressante.

De retour sur Terre, le président américain Joe Biden a exprimé l’espoir que la mission de Kissinger en Enfer ouvrirait un nouveau chapitre dans les relations entre les États-Unis et l’Enfer. «Puisque nous venons de payer Israël pour qu’il assassine 20 000 civils palestiniens, et que nous lui avons fourni les armes, le Diable doit regarder les États-Unis avec tendresse à ce moment critique de notre histoire», a déclaré Joe Biden. «Nous avons bon espoir que Henry Kissinger négociera bientôt un accord inaugurant une nouvelle ère dans laquelle les États-Unis et le Diable travailleront en étroite collaboration pour atteindre nos objectifs communs. Comme je l’ai toujours dit, si Kissinger peut aller en Chine, il peut très bien aller en enfer».

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Meta inculpation apologie du terrorisme

France SoirLa Russie inculpe le groupe Meta pour “promotion d’activités terroristes”

France Soir - 02 déc 2023

La Russie inculpe et recherche un porte-parole du groupe Meta pour “promotion d’activités terroristes”.

   

Pour les autorités judiciaires russes, il apparaît inacceptable que Meta relaye des contenus appelant au meurtre de citoyens russes.

Un porte-parole du groupe américain Meta, société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, est inculpé par contumace en Russie. Un tribunal russe a ordonné lundi 27 novembre 2023 le placement d’Andy Mark Stone en détention provisoire, au lendemain de son inscription dans la liste des personnes recherchées par Moscou, qui considère Meta comme organisation “extrémiste". Andy Mark Stone est accusé de “promouvoir des activités terroristes” et les faits qui lui sont reprochés remontent à mars 2022. Stone est le deuxième haut responsable du groupe californien à subir des représailles de la part Moscou, qui accuse la firme d’avoir adopté des pratiques hostiles à la Russie. Le premier n’est autre que Mark Zuckerberg, placé sur une liste noire des personnes interdites d’entrée sur le territoire russe.

Les autorités russes, qui ont bloqué peu après l’invasion de l’Ukraine les réseaux sociaux de Meta, ont qualifié, dès mars 2022, la firme américaine “d’extrémiste”. Un tribunal moscovite a affirmé avoir “constaté que la société diffusait des contenus appelant à la violence extrémiste contre les citoyens russes”, en “violant” leurs droits et en constituant “une menace pour le système constitutionnel de la Fédération de Russie”. La cour reproche également à la société mère de Facebook son “incapacité à bloquer les contenus appelant à la violence” et ce, malgré les demandes des autorités, politiques et judiciaires, de les retirer.

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Israël impuissante

Réseau InternationalImpuissants face aux combattants, ils bombardent les civils

Réseau International - 28 nov 2023

Suite à l’action surprenante de la résistance palestinienne, qui a dérouté le pouvoir sioniste et ses soutiens, Tsahal dévoile au monde sa démence contre les civils par son incapacité à affronter les combattants avec loyauté.

   

Face à quelques milliers de combattants (2000/3000), sous les yeux du monde entier, cette armée n’a rien pu faire de significatif contre des hommes à moto et en parapentes qui ont réussi à anéantir son mythe d’invulnérabilité en se permettant de faire des prisonniers, mettant aussi dans l’embarras leurs soutiens occidentaux qui voient s’annihiler leurs fables humanistes tant vantées.

Les sionistes et leurs mentors sont conscients que sans les aides anglo-saxonnes (principalement américaines), Israël se désagrège !
Un génocide ! Incapables d’affronter les combattants, ils bombardent les civils !

Les Israéliens ne seront désormais jamais tranquilles si les Palestiniens ne recouvrent pas leurs droits imprescriptibles. Notamment, cette fois-ci, lorsqu’on observe ces bombardements de vengeance, défiant les règles de la guerre en détruisant les infrastructures civiles, tuant des milliers de civils ! Ils en sont, selon diverses sources, à plus 14 500 personnes tuées, dont près de 6000 enfants et 4000 femmes ainsi que plus de 35 000 blessés ; au moins 200 membres du personnel soignants tués ; une centaine de personnes de l’UNRWA tuées ; 64 journalistes ; 18 000 enfants déclarés orphelins ; plus de 75 hôpitaux, cliniques et Centres de soins endommagés ; 200 000 logements détruits ; 250 écoles bombardées ! Selon le rapport présenté par la Directrice exécutive de l’ONU-femmes, Sima Sami Bahous, «67% des morts sont des femmes et des enfants… toutes les heures, on tue deux mères, et sept femmes toutes les deux heures». Des monstres ! Toutes les manipulations de l’information consistant à falsifier la réalité du génocide – aidé par la presse sioniste ou servile, européenne en particulier française – n’ont pas eu d’effet sur le soutien de la majorité des États qui savent qu’Israël est une entité colonialiste et que les Palestiniens défendent leur pays spolié et leur dignité en luttant contre une colonisation de peuplement des plus démoniaque. Une colonisation qui vise, stratégiquement, à éliminer les descendances (bébés, enfants et les femmes) pour dissoudre la «cause palestinienne» par la disparition du Palestinien. «Une terre sans peuple» quoi ! L’écueil, voire le piège, est que les Palestiniens ne seront jamais seuls !
Les génocidaires seront traqués jusqu’à payer pour leurs crimes !

Tous les responsables directs et indirects identifiés seront traqués jusqu’à ce qu’ils paient leurs crimes ! Aucune force alliée de l`axe Anglo-Saxon et de France ne pourra leur porter secours. Même avec le concours de tous les milliardaires de la diaspora juive et autres qui tiennent la finance internationale, ils ne pourront pas s’échapper ou dévier le processus d’évolution historique du monde ! En plus, ils ne sont pas stupides pour ne pas distinguer les économies virtuelles spéculatives des économies réelles et s’adapter suivant des cadres appropriés. Quand la «cause sioniste» s’opposera à leurs intérêts, elle ne sera plus leur priorité. Les langues se délient déjà comme celle de Derek Penslar, professeur d’histoire juive à Harvard qui affirme dans un entretien1 que : «Les juifs américains considèrent désormais Israël comme un enfant à charge et à risque».

Le monde sait que ces êtres arrogants et sans morale sont une espèce humaine démoniaque qui ne reconnaît le droit à la vie qu’à leur catégorie. Les autres êtres n’ont aucune valeur, ou ne le sont que le temps de les exploiter, les dépouiller, jusqu’à les rendre esclaves ou mourir ! Même les chrétiens arméniens font l’objet d’expropriation2 à Jérusalem par la force de police aidée par les colons en armes !

Si la situation infernale a fait réagir des États et autres associations ou personnalités par des dépôts de plaintes à la Cour Internationale de Justice (on cite 500) et par une lettre de démission de Craig Mokhiber3, directeur du Bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, c’est que ce système unilatéral de domination du monde est en train de finir ! On peut donc déduire qu’après l’échec magistral acté des Atlantistes en Ukraine, l’impossibilité de mener la guerre vers l’Asie du fait de la puissance de la Chine, la fin de l’Hégémon va se jouer en Palestine – berceau des religions monothéistes – pour cause d’imposture érigée en système impérial de domination du monde ! Le Sommet extraordinaire des BRICS, du 21 novembre, sur le génocide à Gaza4, auquel ont participé également l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, les Émirats arabes unis et le secrétaire général des Nations unies, doit donner à réfléchir sérieusement aux conséquences qui peuvent en découler.

Les Palestiniens ne se plieront jamais, car ils n’ont plus rien à perdre après avoir perdu leurs parents, leurs enfants, leurs proches. Ils ne leur restent que mourir en martyrs. Dans ces conditions, ils ne peuvent que souhaiter une guerre globale dans cette région.

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le piège de Poutine

Réseau InternationalL’Europe est tombée dans le piège placé pour Poutine

Réseau International - 28 nov 2023

La réalité de la guerre dégrise les faucons occidentaux. Lorsque les dirigeants occidentaux ont entraîné Poutine dans la guerre, ils pensaient avoir tendu le piège parfait.

   

Ils savaient très bien que s’ils taquinaient le Kremlin au sujet de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, celui-ci serait obligé de réagir militairement, tout comme le feraient les États-Unis si quelque chose de similaire se produisait au Mexique. C’est pourquoi les autorités américaines, quelques mois avant les hostilités, ont affirmé qu’elles allaient se déclencher – parce qu’elles les avaient elles-mêmes provoquées. Moscou a tenté de faire valoir ses intérêts lors des négociations de décembre 2021, en exigeant des garanties de sécurité. Puis elle a commencé de manière démonstrative à faire rouler des chars le long de sa frontière. Mais, bien entendu, rien n’a eu d’effet. Tout le monde était volontairement sourd.

La guerre signifiait la rupture définitive entre la Russie et l’Europe, censée affaiblir les deux et éliminer les sérieux concurrents de Washington dans l’économie mondiale et dans la puissance militaire. Elle a stoppé la création d’un centre de pouvoir mondial dans l’Union européenne.

Dès que Poutine a fait ce qu’il était obligé de faire, les politiciens américains et leurs valets européens ont commencé à fantasmer follement sur la façon dont ils pourraient le vaincre à moindre coût aux mains des Ukrainiens et continuer à détruire la Russie. Au printemps 2022, Biden était tellement excité qu’il a directement parlé de renverser le président russe. «Bon sang, il ne peut pas rester au pouvoir !» a-t-il crié.

La Commission gouvernementale du Congrès américain sur la sécurité et la coopération en Europe, également connue sous le nom de Commission d’Helsinki, avait des projets encore plus audacieux. Elle a convoqué des conférences de dissidents russes, avec lesquels elle a discuté de la manière dont ils pourraient travailler ensemble pour «décoloniser» la Russie. En termes simples, couper les territoires du pays. Cela a été considéré comme un «impératif moral et stratégique».

Les dirigeants européens étaient également déterminés et ne se demandaient pas ce qu’ils gagneraient du conflit. Contrairement aux clichés diplomatiques habituels sur un règlement pacifique, Josep Borrell a déclaré dès les premiers mois que la victoire serait remportée sur le champ de bataille. Les dirigeants de l’UE n’ont jamais fait preuve d’une telle confiance, même sur les questions les plus urgentes pour les citoyens. De plus, il a promis que l’Ukraine deviendrait plus forte après la guerre qu’elle ne l’était auparavant.

Les Européens ont dépassé tous leurs autres intérêts pour réaliser cet étrange rêve. Ils se sont coupés des matières premières bon marché, ont rompu les chaînes d’approvisionnement et se sont empêchés d’accéder au vaste marché de l’investissement et de la vente de biens technologiques. Bien entendu, les Russes et les Chinois ont occupé les niches libérées.

Les plus grands enthousiastes, comme Boris Johnson, ont continué de croire jusqu’à l’hiver 2023 que Kiev parviendrait à reconquérir la Crimée. Cela a été en partie alimenté par les échecs de l’armée russe à l’automne 2022. Cependant, même à cette époque, de tels fantasmes ont suscité des doutes à Washington. L’administration Biden a commencé à comprendre que la prise de la péninsule ne s’arrêterait pas, mais aggraverait la guerre, et cela commençait déjà à devenir ennuyeux. Par conséquent, le pari a été mis sur la dernière contre-offensive, qui forcerait finalement les Russes à des négociations défavorables, et tous les problèmes pourraient être résolus.

Aucun film hollywoodien n’a été annoncé de manière aussi intrusive que cette opération. Comme la pratique l’a montré plus tard, la médiatisation massive était une erreur. Trop d’espoirs sont placés dans les forces armées ukrainiennes. Tout s’est terminé par une avance de 5 à 10 milles et des excuses honteuses du genre «nous ne sommes pas tombés dans le panneau, nous sommes tout simplement en retard».

La pression économique a également échoué. Alors que l’économie allemande s’effondre de 0,6% et que des entreprises ferment à cause du carburant trop cher, le PIB de la Russie, malgré toutes les sanctions et les tentatives visant à priver les revenus pétroliers et gaziers, augmente de 2%. Au second semestre 2023, le rythme s’est même accéléré pour atteindre 5,5%. Le pays reçoit 20 milliards de dollars ou plus par mois de la seule exportation de pétrole et de produits pétroliers. Ces montants couvrent largement le volume total de l’aide occidentale à l’Ukraine.

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Stratpol : bulletin n°161

StratpolBulletin N°161. 3 ans de bulletins, Zelenski et le 7e chaudron, Javier Milei

Stratpol - 26 nov 2023

STARTPOL : bulletin n°161 de Xavier Moreau

   

00:00 – Géopolitique profonde
- LOGIOS
- Planet VPN

01:30
- Conférence à Québec
- STRATPOL, 3 ans de bulletins

03:09 – Économie
- Route maritime du Nord
- Dédollarisation
- Poutine au G-20
- Solidité de l’économie russe
- Braquage à la bruxelloise

10:30 – Politico-diplomatique
- Blocage finlandais
- Ixe forum culturel international à Saint-Pétersbourg
- Javier Milei président
- OTSC à Minsk
- Montreux & Turquie vs OTAN
- Rencontre Sandu-Zelensky

23:00 – Terrorisme
- Mort de Polina Menchikh

24:45 – Armement
- Dissuasion nucléaire sous-marine
- LCI et les bombes planantes
- RBK-500 à sous-munitions

31:00 – Considérations militaires générales
- 10 ans de Maïdan
- Austin à Kiev
- Pertes russes
- Mourir pour Zelensky
- Qui veut tuer Zelensky ?

40:38 – Carte des opérations militaires

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bilan guerre ukraine russie

Réseau InternationalGuerre russo-ukrainienne : Le bilan

Réseau International - 20 nov 2023

La guerre russo-ukrainienne a été une expérience historique inédite pour diverses raisons, et pas seulement pour les complexités et les technicités de l’entreprise militaire elle-même.

   

Il s’agit du premier conflit militaire conventionnel à se dérouler à l’ère des médias sociaux et de la cinématographie planétaire (c’est-à-dire de l’omniprésence des caméras). Cela a apporté un vernis (mais seulement un vernis) d’immanence à la guerre qui, pendant des millénaires, ne s’était dévoilée qu’à travers les forces médiatrices des informations câblées, des journaux imprimés et des stèles de victoire.

Pour l’éternel optimiste, l’idée qu’une guerre de haute intensité allait être documentée par des milliers de vidéos à la première personne avait des côtés positifs. Du point de vue de la curiosité intellectuelle (et de la prudence martiale), le flot d’images en provenance d’Ukraine offre un aperçu des nouveaux systèmes et méthodes d’armement et permet d’obtenir un niveau remarquable de données tactiques. Plutôt que d’attendre des années de dissection angoissante des rapports d’après action pour reconstituer les engagements, nous sommes informés en temps quasi réel des mouvements tactiques.

Malheureusement, tous les inconvénients évidents de la diffusion d’une guerre en direct sur les médias sociaux étaient également présents. La guerre est instantanément devenue sensationnelle et saturée de vidéos fausses, fabriquées ou mal légendées, encombrées d’informations que la plupart des gens ne sont tout simplement pas équipés pour analyser (pour des raisons évidentes, le citoyen moyen n’a pas une grande expérience de la différenciation entre deux armées post-soviétiques utilisant un équipement similaire et parlant une langue similaire, voire la même), et de pseudo-expertise.

Plus abstraitement, la guerre en Ukraine a été transformée en un produit de divertissement américain, avec des armes miracles de célébrités (comme le Saint Javelin et le HIMARS), des références grotesques à la culture pop américaine, des visites de célébrités américaines et des voix off de Luke Skywalker. Tout cela s’inscrit très naturellement dans la sensibilité américaine, car les Américains adorent les outsiders, et en particulier les outsiders pleins d’entrain qui surmontent des obstacles extrêmes grâce à leur persévérance et à leur courage.

Le problème de cette structure narrative privilégiée est que les outsiders gagnent rarement les guerres. La plupart des grands conflits entre pairs n’ont pas la structure conventionnelle de l’intrigue hollywoodienne, avec un tournant dramatique et un retournement de situation. La plupart du temps, les guerres sont remportées par l’État le plus puissant, c’est-à-dire celui qui a la capacité de mobiliser et d’appliquer efficacement une plus grande puissance de combat sur une plus longue période. Cela a certainement été le cas dans l’histoire américaine – même si les Américains souhaitent ardemment se présenter comme un outsider historique, les États-Unis ont historiquement gagné leurs guerres parce qu’ils étaient un État exceptionnellement puissant disposant d’avantages irrésistibles et innés par rapport à leurs ennemis. Il n’y a pas lieu d’en avoir honte. Comme l’a dit le général George Patton : Les Américains aiment les vainqueurs.

C’est ainsi que nous sommes arrivés à une situation de convolution où, malgré les nombreux avantages évidents de la Russie (qui se résument en fin de compte à une capacité indigène supérieure de mobilisation des hommes, de la production industrielle et de la technologie), il est devenu «propagandiste» d’affirmer que la Russie allait remporter une sorte de victoire en Ukraine – que l’Ukraine terminerait la guerre en n’ayant pas réussi à retrouver ses frontières de 1991 (la condition de victoire énoncée par Zelensky) et avec le pays dans un état d’épave, de vidange démographique et de destruction matérielle.

Nous semblons enfin avoir atteint une phase de dénouement, où ce point de vue – prétendument un artefact de l’influence du Kremlin, mais en réalité la conclusion la plus directe et la plus évidente – devient inéluctable. La Russie est un plus grand combattant avec une batte beaucoup plus grande.

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Israël - USA : l'effondrement

VoltairenetL’effondrement d’Israël et des États-Unis

Voltairenet - 19 nov 2023

Pour la première fois, le monde assiste en direct à un crime contre l’Humanité, à la télévision.

   

Les États-Unis et Israël, qui ont uni leur sort depuis longtemps, seront tous deux tenus pour responsables des massacres de masse commis à Gaza. Partout, sauf en Europe, les alliés de Washington retirent leurs ambassadeurs à Tel-Aviv. Demain, ils le feront à Washington. Tout se passe comme lors de la dislocation de l’URSS et se terminera de la même manière : l’Empire américain est menacé dans son existence. Le processus qui vient de s’enclencher ne pourra pas être stoppé.

lors que nous avons les yeux rivés sur les massacres de civils en Israël et à Gaza, nous ne percevons ni les divisions internes en Israël et aux USA, ni le changement considérable que ce drame provoque dans le monde. Pour la première fois dans l’Histoire, on tue massivement et en direct des civils à la télévision.

Partout — sauf en Europe — les juifs et les arabes s’unissent pour crier leur douleur et appeler à la paix.
Partout, les peuples réalisent que ce génocide ne serait pas possible si les États-Unis ne fournissaient pas en temps réel des bombes à l’armée israélienne.
Partout, des États rappellent leurs ambassadeurs à Tel-Aviv et se demandent s’ils doivent rappeler ceux qu’ils ont envoyés à Washington.

Il va de soi que les États-Unis n’ont accepté ce spectacle qu’à contre-cœur, mais ils ne l’ont pas simplement autorisé, ils l’ont rendu possible avec des subventions et des armes. Ils sont effrayés de perdre leur Pouvoir après leur défaite en Syrie, leur défaite en Ukraine et peut-être bientôt leur défaite en Palestine. En effet, si les armées de l’Empire ne font plus peur, qui continuera à effectuer des transactions en dollars au lieu de sa propre monnaie ? Et dans cette éventualité, comment Washington fera-t-il payer aux autres ce qu’il dépense, comment les États-Unis maintiendront-ils leur niveau de vie ?

Mais que se passera-t-il à la fin de cette histoire ? Que le Moyen-Orient se révolte ou qu’Israël écrase le Hamas au prix de milliers de vies ?

Nous retiendrons que le président Joe Biden avait d’abord sommé Israël de renoncer à son projet de déplacer vers l’Égypte ou, à défaut, d’éradiquer le peuple palestinien de la surface de la Terre, et que Tel-Aviv ne lui a pas obéi.

Les « suprémacistes juifs » se comportent aujourd’hui comme en 1948.
Lorsque les Nations unies votèrent la création de deux États fédérés en Palestine, un hébreu et un arabe, les forces armées auto-proclamèrent l’État hébreu avant qu’on en ait fixé les frontières. Les « suprémacistes juifs » expulsèrent immédiatement des millions de Palestiniens de chez eux (la « Nakhba ») et assassinèrent le représentant spécial de l’Onu venu créer un État palestinien. Les sept armées arabes (Arabie saoudite, Égypte, Iraq, Jordanie, Liban, Syrie et Yémen du Nord) qui tentèrent de s’opposer à eux furent rapidement balayées.
Aujourd’hui, ils n’obéissent pas plus à leurs protecteurs et massacrent encore, sans se rendre compte que, cette fois, le monde les observe et que plus personne ne viendra à leur secours. Au moment où les chiites admettent le principe d’un État hébreu, leur folie met en péril l’existence de cet État.

Nous nous souvenons de la manière dont l’Union soviétique s’est effondrée. L’État n’avait pas été capable de protéger sa propre population lors d’un accident catastrophique. 4 000 Soviétiques sont morts à la centrale nucléaire de Tchernobyl (1986), en sauvant leurs concitoyens. Les survivants s’étaient alors demandés pourquoi ils continuaient à accepter, 69 ans après la Révolution d’Octobre, un régime autoritaire. Le Premier secrétaire du PCUS, Mikhail Gorbachev, a écrit que c’est lorsqu’il a vu ce désastre, qu’il a compris que son régime était menacé.
Puis ce furent les émeutes de décembre au Kazakhstan, les manifestations d’indépendance dans les pays baltes et en Arménie. Gorbatchev modifia la Constitution pour écarter la vieille garde du Parti. Mais ses réformes ne suffirent pas à arrêter l’incendie qui se propagea en Azerbaïdjan, en Géorgie, en Moldavie, en Ukraine et en Biélorussie. Le soulèvement des Jeunes communistes est-allemands contre la doctrine Brejnev conduisit à la chute du Mur de Berlin (1989). L’effritement du Pouvoir à Moscou conduisit à l’arrêt de l’aide aux alliés, dont Cuba (1990). Enfin ce furent la dissolution du Pacte de Varsovie et le déchirement de l’Union (1991). En un peu plus de 5 ans, un Empire, que tous pensaient éternel, s’est effondré sur lui-même.

Ce processus inéluctable vient de débuter pour l’« Empire américain ». La question n’est pas de savoir jusqu’où les « sionistes révisionnistes » de Benjamin Netanyahu iront, mais jusqu’à quand les impérialistes états-uniens les soutiendront. À quel moment, Washington estimera qu’il a plus à perdre à laisser massacrer des civils palestiniens qu’à corriger les dirigeants israéliens ?

Le même problème se pose pour lui en Ukraine. La contre-offensive militaire du gouvernement de Volodymyr Zelensky a échoué. Désormais, la Russie ne cherche plus à détruire les armes ukrainiennes, qui sont immédiatement remplacées par des armes offertes par Washington, mais à tuer ceux qui les manient. Les armées russes se comportent comme une gigantesque machine à broyer qui, lentement et inexorablement, tue tous les soldats ukrainiens qui s’approchent des lignes de défense russe. Kiev ne parvient plus à mobiliser de combattants et ses soldats refusent d’obéir à des ordres qui les condamnent à une mort certaine. Ses officiers n’ont d’autre choix que de fusiller les pacifistes.

Déjà de nombreux leaders US, ukrainiens et israéliens évoquent un remplacement de la coalition « nationaliste intégrale » ukrainienne et de la coalition « suprémaciste juive », mais la période de guerre ne s’y prête pas. Il va pourtant falloir le faire.

Le président Joe Biden doit remplacer sa marionnette ukrainienne et ses alliés barbares israéliens, comme le Premier secrétaire Mikhail Gorbachev avait dû remplacer son insensible représentant au Khazakhstan, ouvrant la voie à la généralisation de la contestation des dirigeants corrompus. Lorsque Zelensky et Netanyahu auront été renvoyés, chacun saura qu’il est possible d’obtenir la tête d’un représentant de Washington et chacun de ceux-ci saura qu’il doit fuir avant d’être sacrifié.

Ce processus n’est pas seulement inéluctable, il est inexorable. Le président Joe Biden peut juste faire tout ce qui est en son pouvoir pour le ralentir, pour le faire durer, pas pour l’arrêter.

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la ligne de front en Ukraine

Réseau InternationalCe n’est pas une «impasse» : L’effondrement de la ligne de front ukrainienne

Réseau International - 17 nov 2023

Les preuves s’accumulent, par le biais de fuites, d’un effondrement généralisé des lignes de front ukrainiennes.

   

Des fuites font état d’un effondrement généralisé des lignes de front ukrainiennes.

Précédemment, nous nous sommes concentrés sur le front sud de Zaporijia. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur Kharkov, dans le nord-est.

Le document ci-joint, dont l’authenticité a été entièrement vérifiée, est un rapport de juillet adressé au chef d’état-major du groupe opérationnel-tactique «Sumy».

Le rapport indique essentiellement qu’il est impossible de retirer les deux tiers de l’unité A7383 du champ de bataille pour rétablir l’état de préparation au combat parce que le tiers restant est incapable de tenir le fort – qui s’étend sur 55,5 km.

Parallèlement, le recrutement se fait très lentement.

Il y a quatre mois, la 127e brigade de défense territoriale séparée de Kharkov était encore équipée de 72% de ses effectifs, soit 2392 soldats et 256 officiers. Pourtant, l’état moral et psychologique de l’unité était critique, tout comme dans le cas précédent de Zaporijia.

Oubliez donc le rétablissement de l’aptitude au combat : il s’agit d’un nouveau cas de brigade – aujourd’hui à Kharkov – qui ne peut pas se battre correctement. Le cas précédent était loin d’être une exception à la règle actuelle.

La conclusion est sans appel : avec des brigades entières dans un état critique, c’est toute la ligne de front ukrainienne qui est peut-être sur le point de tomber.

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ONU New-York

VoltairenetThierry Meyssan : Quel ordre international ?

Voltairenet - 10 nov 2023

Nous reproduisons le texte de l’intervention de Thierry Meyssan à Magdebourg (Allemagne), lors de la conférence organisée par le magazine Compact, « Amitié avec la Russie » , le 4 novembre 2023.

   

Il y explique ce qui constitue, selon lui, la différence fondamentale entre les deux conceptions de l’ordre du monde qui s’affrontent aujourd’hui du Donbass à Gaza : celle du bloc occidental et celle à laquelle se réfère le reste du monde. Il ne s’agit pas de savoir si cet ordre doit être dominé par une puissance (unipolaire) ou par un groupe de puissances (multipolaire), mais s’il doit être, ou non, respectueux de la souveraineté de chacun. L’auteur s’appuie sur l’histoire du Droit international, tel que le Tsar Nicolas II et le Prix Nobel de la Paix Léon Bourgeois l’ont conçu.

Nous avons vu les crimes de l’Otan, mais pourquoi affirmer notre amitié avec la Russie ? N’y a-t-il pas un risque de voir celle-ci se comporter demain comme l’Otan aujourd’hui ? N’allons-nous pas substituer un esclavage à un autre ?

Pour répondre à cette question, je m’appuierais sur mon expérience successive de conseiller de cinq chefs d’État. Partout, les diplomates russes m’ont dit : vous faites fausse route : vous vous engagez à éteindre un incendie ici, alors qu’un autre a débuté ailleurs. Le problème est plus profond et vaste.
Je voudrais donc vous décrire la différence entre un ordre mondial fondé sur des règles et un autre basé sur le Droit international. Il ne s’agit pas d’une histoire linéaire, mais d’un combat entre deux conceptions du monde ; un combat qu’il nous appartient de poursuivre.

Au XVII° siècle, les Traités de Westphalie ont posé le principe de la souveraineté des États. Chacun est égal aux autres et nul ne peut s’ingérer dans les affaires intérieures des autres. Ce sont ces Traités qui ont régi, durant des siècles, aussi bien les relations entre les actuels Länders que celles entre les États européens. Ils ont été réaffirmés par le Congrès de Vienne, en 1815, lors de la défaite de Napoléon Ier.

À la veille de la Première Guerre mondiale, le Tsar Nicolas II convoqua deux Conférences internationales de la Paix (1899 et 1907), à La Haye, afin de « rechercher des moyens les plus efficaces d’assurer à tous les peuples les bienfaits d’une paix réelle et durable ». Il les prépara avec le pape Benoît XV sur la base du droit canon et non pas sur le droit du plus fort. 27 États en signèrent les travaux finaux, après deux mois de délibérations. Le président du Parti [républicain] radical français, Léon Bourgeois, y présenta sa réflexion sur la dépendance réciproque des États et sur l’intérêt qu’ils ont à s’unir malgré leurs rivalités.
Sous l’impulsion de Léon Bourgeois, la Conférence créa une Cour internationale d’arbitrage chargée de régler des conflits par la voie juridique plutôt que par la guerre. Selon Bourgeois, les États n’accepteront de se désarmer que lorsqu’ils auront d’autres garanties de sécurité. Le texte final institue la notion de « devoir des États à éviter la guerre »… en recourant à l’arbitrage.

Sous l’impulsion d’un ministre du Tsar, Frédéric Fromhold de Martens, la Conférence convint que, durant un conflit armé, les populations et les belligérants doivent rester sous la protection des principes qui résultent « des usages établis entre nations civilisées, des lois de l’humanité et des exigences de la conscience publique ». Bref les signataires s’engageaient à ne plus se comporter en barbares.
Ce système ne fonctionne qu’entre États civilisés qui honorent leur signature et rendent des comptes à leur opinion publique. Il échoua, en 1914, parce que les États avaient perdu leur souveraineté en concluant des traités de Défense leur imposant d’entrer en guerre de manière automatique dans certaines circonstances qu’ils ne pouvaient apprécier eux-mêmes.

Les idées de Léon Bourgeois firent leur chemin, mais rencontrèrent des oppositions, dont celle de son rival au sein du Parti radical, Georges Clemenceau. Ce dernier ne croyait pas que les opinions publiques puissent empêcher des guerres. Les Anglo-Saxons, le président des États-Unis, Woodrow Wilson, et le Premier ministre britannique, Lloyd George, ne le croyaient pas non plus. Les trois hommes substituèrent la Force des vainqueurs au Droit international balbutiant à l’issue de la Première Guerre mondiale. Ils se partagèrent le monde et les restes des empires austro-hongrois, allemand, et ottoman. Ils rejetèrent l’entière responsabilité des massacres sur la seule Allemagne, niant les leurs. Ils lui imposèrent un désarmement sans garanties. Pour prévenir l’émergence d’un rival de l’Empire britannique en Europe, les Anglo-Saxons commencèrent à dresser l’Allemagne contre l’URSS et obtinrent le silence de la France en l’assurant qu’elle pourrait piller le II° Reich vaincu. D’une certaine manière, comme l’a dit le premier président de la République fédérale, Theodor Heuss, ils ont organisé les conditions du développement du nazisme.
Comme ils en étaient convenus entre eux, les trois hommes remodelèrent le monde à leur image (les 14 points de Wilson, les accords Sykes-Picot, la déclaration Balfour). Ils créèrent le foyer juif de Palestine, disséquèrent l’Afrique et l’Asie et tentèrent de réduire la Turquie à sa portion congrue. Ils organisèrent tous les désordres actuels du Moyen-Orient.

C’est pourtant sur la base des idées de feu Nicolas II et de Léon Bourgeois que la Société des Nations (SDN) fut instituée après la Première Guerre mondiale, sans la participation des États-Unis qui refusaient ainsi officiellement toute idée de Droit international. Cependant, la SDN échoua aussi. Non pas parce que les États-Unis refusèrent d’en faire partie, comme on le dit. C’était leur droit. Mais d’abord parce qu’elle fut incapable de rétablir une stricte égalité entre les États, le Royaume-Uni s’opposant à considérer égaux les peuples colonisés. Ensuite parce qu’elle ne disposa pas d’armée commune. Et enfin parce que les nazis massacrèrent leurs opposants, détruisant l’opinion publique allemande, violèrent la signature de Berlin et n’hésitèrent pas à se comporter en barbares.

Dès la Charte de l’Atlantique, en 1942, le nouveau président états-unien Franklin Roosevelt, et le nouveau Premier ministre britannique, Winston Churchill, se fixèrent comme objectif commun d’instaurer un gouvernement mondial à l’issue du conflit. Les Anglo-Saxons, qui s’imaginaient pouvoir gouverner le monde, ne furent pas pour autant d’accord entre eux sur la manière d’y procéder. Washington ne souhaitait pas que Londres se mêle de ses affaires en Amérique latine, tandis que Londres n’entendait pas partager l’hégémonie de l’Empire sur lequel « le soleil ne se couchait jamais ». Les Anglo-Saxons signèrent quantité de traités durant la Guerre avec les gouvernements alliés, notamment ceux, en exil, qu’ils hébergeaient à Londres.

Au demeurant, les Anglo-Saxons ne parvinrent pas à vaincre le III° Reich, ce furent les Soviétiques qui le renversèrent et prirent Berlin. Joseph Staline, le premier secrétaire du PCUS, était opposé à l’idée d’un gouvernement mondial, qui plus est anglo-saxon. Il souhaitait juste un organisme capable de prévenir de futurs conflits. Quoi qu’il en soit, ce sont les conceptions russes qui ont accouchées du système : celui de la Charte des Nations unies, lors de la conférence de San Francisco.

Dans l’esprit des conférences de la Haye, tous les États membres de l’Onu sont égaux. L’Organisation comprend un tribunal interne, la Cour internationale de Justice, chargé de régler les conflits qui surgissent entre ses membres. Cependant, compte tenu des expériences précédentes, les cinq puissances victorieuses disposent d’un siège permanent au Conseil de sécurité avec un veto. Vu qu’il n’y avait aucune confiance entre eux (les Anglo-Saxons avaient envisagé de poursuivre la guerre avec les troupes allemandes restantes contre l’URSS) et que l’on ignorait comment se comporterait l’Assemblée générale, les différents vainqueurs voulaient s’assurer que l’Onu ne se retourne pas contre eux (les États-Unis avaient commis d’effroyables crimes de guerres en lançant deux bombes atomiques contre des civils, alors que le Japon… préparait sa reddition aux Soviétiques). Mais les grandes puissances ne comprenaient pas du tout le veto de la même manière. Pour les uns, c’était un droit de censurer les décisions des autres, pour d’autres, c’était l’obligation de prendre les décisions à l’unanimité des vainqueurs.

Sauf que dès le début, les Anglo-Saxons n’ont pas joué le jeu : un État israélien s’est auto-proclamé (14 mai 1948) avant que l’on ait convenu de ses frontières, puis l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies qui devait veiller à la création d’un État palestinien, le comte Folke Bernadotte, fut assassiné par des suprémacistes juifs, sous le commandement d’Yitzhak Shamir. En outre, le siège du Conseil de sécurité dévolu à la Chine, dans le contexte de la guerre civile chinoise finissante, a été donné au Kuomintang de Tchang Kaï-chek et non pas à Beijing. Les Anglo-Saxons proclamèrent l’indépendance de leur zone d’occupation coréenne sous le nom de « République de Corée » (15 août 1948), créèrent l’Otan (4 avril 1949), puis proclamèrent l’indépendance de leur zone d’occupation allemande sous le nom d’« Allemagne fédérale » (23 mai 1949).

Considérant qu’on l’avait bernée, l’URSS claqua la porte (politique du « siège vide »). Le Géorgien Joseph Staline avait cru, à tort, que le veto n’était pas un droit de censure, mais une condition d’unanimité des vainqueurs. Il pensait bloquer l’organisation en la boycottant.
Les Anglo-Saxons interprétèrent le texte de la Charte qu’ils avaient rédigé et profitèrent de l’absence des Soviétiques pour poser des « casques bleus » sur la tête de leurs soldats et ont livré une guerre aux Coréens du Nord (25 juin 1950) au « nom de la communauté internationale » (sic). En définitive, le 1er août 1950, les Soviétiques revinrent à l’Onu, après 6 mois et demi d’absence.

Si le Traité de l’Atlantique Nord est légal, le règlement intérieur de l’Otan viole la Charte des Nations unies. Il place les armées alliées sous le commandement des Anglo-Saxons. Son commandant-en-chef, le SACEUR, est obligatoirement un officier états-unien. Selon son premier secrétaire général, Lord Ismay, le véritable objectif de l’Alliance n’est ni de préserver la paix, ni de lutter contre les Soviétiques, mais de « Garder les Américains à l’intérieur, les Russes à l’extérieur et les Allemands sous tutelle ». Bref, c’est le bras armé du gouvernement mondial que Roosevelt et Churchill voulaient créer. C’est en application de ce but que le président Joe Biden a ordonné le sabotage du gazoduc Nord Stream qui reliait la Russie à l’Allemagne.

À la Libération, le MI6 et l’OPC (c’est-à-dire la future CIA) ont secrètement installé un réseau stay-behind en Allemagne. Ils y ont placé des milliers de responsables nazis qu’ils ont aidés à échapper à la Justice. Klaus Barbie, qui tortura le coordinateur de la Résistance française Jean Moulin, devint le premier commandant de cette armée de l’ombre. Puis ce réseau fut incorporé au sein de l’Otan où il fut largement réduit. Il fut alors utilisé par les Anglo-Saxons pour s’ingérer dans la vie politique de leurs prétendus alliés, en réalité de leurs vassaux.

Les anciens collaborateurs de Joseph Goebbels créèrent la Volksbund für Frieden und Freiheit. Ils persécutèrent les communistes allemands avec l’aide des États-Unis. Plus tard les agents stay-behind de l’Otan purent manipuler l’extrême-gauche pour la rendre détestable. C’est par exemple le cas de la bande à Bader. Mais comme ces hommes furent arrêtés, le stay-behind vint les assassiner en prison, avant qu’ils ne soient jugés et parlent. En 1992, le Danemark, a espionné la chancelière Angela Merkel sur instruction de l’Otan, comme en 2022, la Norvège, autre membre de l’Otan, a aidé les États-Unis à saboter Nord Stream…

Revenons au Droit international, progressivement les choses sont rentrées dans l’ordre jusqu’à ce que l’Ukrainien Léonid Brejnev fasse, en Europe centrale, en 1968 lors du printemps de Prague, ce que les Anglo-Saxons faisaient partout ailleurs : il interdit aux États alliés de l’URSS de choisir un autre modèle économique que le sein.

C’est à la dissolution de l’URSS que les choses commencèrent à empirer. Le sous-secrétaire à la Défense US, Paul Wolfowitz, élabora une doctrine selon laquelle, pour rester les maîtres du monde, les États-Unis devaient tout faire pour prévenir l’émergence d’un nouveau rival, à commencer par l’Union européenne. C’est en application de cette idée que le secrétaire d’État James Baker imposa l’élargissement de l’Union européenne à tous les anciens États du Pacte de Varsovie et de l’URSS. En se développant ainsi, l’Union se privait de la possibilité de devenir une entité politique. C’est toujours en application de cette doctrine que le Traité de Maastricht a placé l’UE sous la protection de l’Otan. Et c’est encore en application de cette doctrine que l’Allemagne et la France paient et arment l’Ukraine.

Vint alors le professeur tchéco-US Josef Korbel. Il proposa aux Anglo-Saxons de dominer le monde en réécrivant les Traités internationaux. Il suffisait selon lui de substituer le droit anglo-saxon, fondé sur la coutume, à la rationalité du droit romain. De la sorte, tous les Traités donneraient à long terme l’avantage aux puissances dominantes : les États-Unis et le Royaume-Uni, liés par une « relation spéciale », selon les mots de Winston Churchill. La fille du professeur Korbel, la démocrate Madeleine Albright devint ambassadrice à l’Onu, puis secrétaire d’État. Puis, lorsque la Maison-Blanche passa aux mains des Républicains, la fille adoptive du professeur Korbel, Condoleeza Rice, lui succéda en tant que conseillère nationale de Sécurité, puis secrétaire d’État. Pendant deux décennies, les deux « sœurs » ont patiemment réécrit les principaux textes internationaux, prétendument pour les moderniser, en fait pour en changer l’esprit.

Aujourd’hui, les Institutions internationales fonctionnent selon des règles édictées par les Anglo-Saxons, basées sur les précédentes violations du Droit international. Ce droit n’est écrit dans aucun code, puisqu’il s’agit d’une interprétation de la coutume par la puissance dominante. Tous les jours, nous substituons des règles injustes au Droit international et nous violons notre propre signature.

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Dernière modification par Nathan - 54 ans il y a
17 objectifs de destruction durable

Echelle de JacobAGENDA DES NATIONS UNIES 2030 : 17 objectifs de destruction durable !

Echelle de Jacob - 10 nov 2023

L’Agenda 2030 des Nations Unies, annoncé lors du sommet des Nations Unies à New York en 2015, est un « traité mondial pour l’avenir » auquel les gouvernements nationaux devraient se soumettre.

   

Cet agenda comprend 17 « objectifs de durabilité » qui semblent bons à première vue. Si l'on y regarde de plus près, on revient toujours aux mêmes acteurs qui ne veulent en réalité rien de moins qu'un contrôle total sur les ressources de notre planète, un gouvernement central mondial unique et donc l'asservissement de tous les peuples.

Afin d’exercer une influence dans tous les domaines de la vie et des structures, ces objectifs sont promus non seulement par les Nations Unies elles-mêmes, mais aussi par des partenaires influents tels que le Forum économique mondial avec sa « Grande Réinitialisation ». Depuis plus de 50 ans, le WEF met en relation les personnalités les plus influentes de la politique, des affaires, de la science, des médias, des syndicats, des ONG, de la culture et des églises et les rassemble avec les personnes les plus riches du monde.

Il éduque également les élites politiques et économiques du monde entier depuis plus de 30 ans. Que ce soit Bill Gates, Jeff Bezos, Angela Merkel, Emmanuel Macron, Viktor Orban ou Vladimir Poutine, ils sont tous passés par l’école du WEF en tant que « Young Global Leaders ». Il n’est donc pas étonnant que le fondateur du forum, le professeur allemand Klaus Schwab, soit considéré comme l’une des personnalités les plus influentes d’aujourd’hui.

L'Agenda 2030 des Nations Unies - Un programme en 17 points pour la domination mondiale et l'asservissement de tous les peuples !

Toute personne a droit à la liberté d’opinion et d’expression ; Ce droit inclut la liberté d'avoir des opinions sans entrave et de rechercher, recevoir et diffuser des informations et des idées par tous les médias et sans égard aux frontières.


Agenda 2030 des Nations Unies : Découvrez ci-dessous quels sont les effets concrets et négatifs des 17 objectifs...

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