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Israël guerre Liban

VoltairenetIsraël se prépare à attaquer le Liban

Voltairenet - 18 mar 2024

Israël se prépare à attaquer le Liban, soit à la fin du ramadan, à la mi-avril, soit plus tôt encore.

   

Son objectif serait de créer une zone tampon en territoire libanais au sud du fleuve Litani, comme il avait vainement tenté de le faire en 2006. Il s’est donc d’abord engagé dans une destruction systématique de toutes les infrastructures construites dans cette zone par le Hezbollah depuis quatorze ans.

De manière à se prévenir d’accusations de crimes de guerre, les FDI ont largué des tracts au Sud du Liban. On peut y lire : « Habitants du Sud, le Hezbollah met en danger votre vie, celle de vos familles et de vos maisons. Le Hezbollah installe ses membres et ses dépôts d’armes dans vos quartiers ». Ils peuvent ainsi faire valoir qu’ils n’ont pas ciblé de population civile, mais au contraire les ont prévenues à l’avance.

Depuis le début de l’opération « Glaive de fer », les FDI ont bombardé 4 500 cibles, principalement situées au Sud, mais aussi à Baalbeck, tout en évitant de s’en prendre aux autres composantes de la société libanaise. Le gouvernement Netanyahu espère que l’absence d’unité du pays lui permettra de détruire progressivement l’arsenal du parti de Dieu, sans susciter de réaction notable. Il revendique avoir déjà éliminé 300 combattants chiites. Le Hezbollah en reconnaît 244.

L’unité 8200 des FDI intercepte toutes les communications téléphoniques et internet libanaises ainsi que presque toutes les caméras de sécurité des particuliers. Elle recoupe ces informations et parvient à identifier presque toutes ses cibles humaines et physiques. C’est ainsi qu’elle a pu, par exemple, localiser le leader du Hamas opposé aux Frères musulmans, Saleh Al-Arouri, en janvier et l’assassiner.

Simultanément, Israël se prépare à une riposte d’ampleur du Hezbollah. Il vient d’acheter des installations portuaires à Larnaca (Chypre) en préparation de la destruction du port d’Haïfa. Ces installations seront, de toute manière, utilisées par la suite pour établir le couloir de transport reliant l’Inde à l’Europe, via Israël.

Identiquement, de nombreux parkings souterrains ont été aménagés au Nord de l’État hébreu pour accueillir des civils en cas de bombardements. Outre l’installation de sanitaires, de conduits d’aération, de médicaments et de mobilier, de la nourriture pour deux jours y sera stockée.

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situation à Gaza

VoltairenetLa situation mondiale au regard du massacre à Gaza

Voltairenet - 08 fév 2024

À chaque instant, les hommes se demandent si le massacre à Gaza ne va pas dégénérer en Guerre mondiale.

   

Ce pourrait être le cas, mais cela ne l’est pas. Tous les protagonistes du Levant agissent avec retenue, chacun évitant l’irréparable, tandis que les suprémacistes juifs de la coalition de Benjamin Netanyahu avancent inexorablement leurs pions.

A l’issue de quatre mois de guerre à Gaza contre le peuple palestinien et contre le courant du Hamas appartenant à la Résistance palestinienne, mais jamais contre celui obéissant à la Confrérie des Frères musulmans, les différents acteurs ont affiché leur position.

Tout en prétendant à ses citoyens lutter contre le Hamas en général, la coalition de Benjamin Netanyahu œuvre à terroriser les Gazaouis pour les faire fuir. Les privations, les tortures et les massacres ne sont pas une fin en soi, juste des moyens pour parvenir à annexer cette terre.

Ansar Allah, le puissant parti politique yéménite, a pris l’initiative d’attaquer en mer Rouge des navires israéliens ou faisant escale en Israël, en exigeant l’arrêt du massacre à Gaza. Progressivement, il a également attaqué des navires liés à des États soutenant ce massacre. Le Conseil de Sécurité des Nations unies a rappelé que le Droit international interdit d’attaquer des navires civils tout en reconnaissant que le problème ne sera pas résolu tant que le massacre se poursuivra.

Les États-Unis, tout en s’opposant au massacre des civils palestiniens, se sont montrés solidaires de la population israélienne juive dans sa vengeance aveugle contre eux. Ils ont continué à fournir les FDI en obus, tout en appelant Tel-Aviv à laisser entrer l’aide humanitaire requise. Sur cette même ligne politique, ils ont pris en charge le problème posé par la résistance des Yéménites en créant l’Opération « Gardien de la Prospérité ». Ils y ont fait participer leurs affidés occidentaux en violation de l’autorité du Conseil de Sécurité des Nations unies qui n’a jamais autorisé d’intervention militaire au Yémen. Cependant l’état-major militaire français s’est retiré de cette alliance au bout de deux jours, mettant en avant son objection de conscience à couvrir le massacre de Gaza. Au demeurant les bombardements des Occidentaux ne sont pas parvenus à toucher les centres militaires d’Ansar Allah.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui viennent de livrer une longue guerre au Yémen, se sont abstenus de rejoindre « Gardien de la Prospérité » et ont, au contraire, signé un accord de paix avec Ansar Allah. Tous se sont retrouvés sur la position de la Ligue arabe, formulée en 2002 : reconnaissance et normalisation avec Israël dès la création d’un État palestinien.

L’Égypte qui, par effet domino a perdu 45 % de ses revenus du Canal de Suez, ne s’est pas retourné contre Ansar Allah. Au contraire, Le Caire a pris contact avec lui et a publiquement salué son effort en faveur du peuple palestinien. Tout au plus a-t-il appelé ses interlocuteurs à ne pas bloquer totalement la mer Rouge. Les navires chinois et russes continuent à circuler librement et Ansar Allah a annoncé qu’il restreignait ses cibles.

L’Iran, après avoir appelé ses différents partenaires de l’Axe de la Résistance à ne pas envenimer la situation, est soudain sorti de sa réserve. Téhéran a bombardé des sites liés à Israël ou aux États-Unis dans trois États distincts : la Syrie occupée illégalement par les États-Unis, l’Iraq où leur présence est légale mais pas certaines de leurs activités, et le Pakistan où ils soutiennent un mouvement séparatiste balouchte.

La Maison-Blanche a répondu que ces attaques ne resteraient pas impunies, mais n’a rien fait dans l’immédiat. Si sa riposte est légère, tous les protagonistes en concluront que Washington n’est qu’un « tigre de papier », si elle est forte, elle risque d’ouvrir la voie à une Troisième Guerre mondiale.

La Syrie a applaudi. L’Iraq a protesté, assurant du bout des lèvres qu’il n’y a jamais eu de base du Mossad dans sa région autonome du Kurdistan. Puis il a demandé aux Forces occidentales de se retirer du pays.
Le Pakistan, dont Washington espérait que le nouveau gouvernement se tiendrait prêt à entrer en guerre contre l’Iran, s’est, sous l’influence de son armée, rallié à Téhéran dans sa lutte contre les séparatistes pro-US

C’est dans ce contexte que la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu son ordonnance provisoire dans le cadre de l’affaire opposant l’Afrique du Sud à Israël qu’elle accuse de laisser perpétrer un génocide sous la responsabilité de certains de ses dirigeants. La Cour, présidée par une ancienne fonctionnaire du département d’État US, est parvenue à une majorité écrasante de 15 juges contre 2, à une décision correspondant en tout point à la position des États-Unis : elle a reconnu qu’il y avait une suspicion de génocide et a ordonné à Israël de veiller à laisser entrer à Gaza l’aide humanitaire requise, mais elle s’est bien gardée d’aller plus loin. Elle n’a rien dit sur les demandes de réparation vis-à-vis des victimes, ni sur la condamnation par Israël des individus coupables de génocide. Surtout, elle s’est abstenue de dire que « l’État israélien doit suspendre immédiatement ses opérations militaires à l’intérieur et à l’encontre de Gaza ».

Faisant mine d’accepter de se conformer à cette ordonnance, Israël a libéré le passage de Rafah et annoncé des mesures en faveur du passage de l’aide humanitaire internationale. Cependant simultanément, il a accusé l’Office des nations unies chargé de distribuer cette aide (l’UNRWA) d’être une annexe des « terroristes ». Il a envoyé à Washington des preuves de la participation de 12 employés de l’Agence à l’opération du 7 octobre. Sans attendre, les États-Unis ont suspendu leur aide et convaincu une douzaine d’États affidés de les imiter. Soudain dépourvue de moyens, l’UNRWA n’a donc plus la possibilité d’acheminer cette aide dans Gaza et de la distribuer.

Washington, qui jusqu’à présent plaidait pour l’aide humanitaire aux civils, a donc durci sa position en participant à la destruction de l’agence idoine des Nations unies. Il poursuit cependant son rêve d’une « solution à deux États ». En se dirigeant vers une dissolution de l’UNRWA, les Occidentaux privent les apatrides palestiniens des passeports que seuls les Nations unies peuvent leur délivrer. De fait, ils empêchent aussi l’exil « volontaire » de cette population bombardée et affamée que l’Union européenne s’apprêtait déjà à recevoir.

Enhardie par ce soutien, 11 ministres de la coalition de Benjamin Netanyahu se sont affichés lors d’un événement festif, organisé par la radio Kol Barama au Centre international des congrès de Jérusalem. Il était intitulé : « Conférence pour la victoire d’Israël - les colonies apportent la sécurité : retourner dans la bande de Gaza et le Nord de la Samarie ». Les orateurs, dont Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale et président du parti Force juive (Otzma Yehudit), ont assuré qu’il n’y aurait jamais de paix avec les Arabes et que seule la colonisation de l’ensemble de la Palestine pouvait apporter la sécurité aux juifs. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, présent sur place, a approuvé.

Ces propos belliqueux ont choqué l’opposition à la coalition, qu’elle soit hors du gouvernement de guerre (comme Yaïr Lapid) ou qu’elle y siège (comme Yaakov Margi ou le général Benny Ganz). Surtout, ils ont exaspéré Washington qui a réagi de deux manières à cette gifle. D’abord, il a prié ses affidés de ne pas recevoir de suprémacistes juifs (comme Amichai Chikli, ministre des Affaires de la diaspora, qui était attendu à Berlin), puis il a décrété des sanctions contre certains d’entre eux. Ces mesures sont plus importantes qu’il n’y paraît puisqu’elles interdisent immédiatement toute levée internationale de fonds et transfert bancaire. Elles devraient rapidement affaiblir les suprémacistes juifs et, par contrecoup, favoriser les autres.

Rapidement, on a appris que Washington avait d’abord envisagé de faire figurer les ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich sur la liste des personnes sanctionnées avant d’y renoncer. Ce dernier s’est alors contenté de rétorquer que l’accusation de Joe Biden selon laquelle des colons de Cisjordanie seraient violents est « un mensonge antisémite répandu parmi les ennemis d’Israël ».

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Gaza la faillite morale

Réseau InternationalLe silence des damnés

Réseau International - 05 fév 2024

Les principales institutions humanitaires et civiques des États-Unis, y compris les principales institutions médicales, refusent de dénoncer le génocide israélien à Gaza. Cela révèle leur hypocrisie et leur complicité.

   

Il n’existe plus de système de santé efficace à Gaza. Des nourrissons meurent. Des enfants sont amputés de membres sans anesthésie. Des milliers de patients atteints de cancer et de personnes nécessitant une dialyse manquent de traitement. Le dernier hôpital oncologique de Gaza a cessé de fonctionner. On estime que 50 000 femmes enceintes n’ont pas d’endroit sûr où accoucher. Elles subissent des césariennes sans anesthésie. Les taux de fausses couches ont augmenté de 300 pour cent depuis le début de l’assaut israélien. Les blessés se vident de leur sang. Il n’y a pas d’assainissement ni d’eau potable. Les hôpitaux ont été bombardés et bombardés. L’hôpital Nasser, l’un des derniers hôpitaux fonctionnels à Gaza, est «sur le point de s’effondrer». Des cliniques ainsi que des ambulances – 79 à Gaza et plus de 212 en Cisjordanie – ont été détruites. Quelque 400 médecins, infirmières et agents de santé ont été tués – soit plus que le total de tous les agents de santé tués dans les conflits dans le monde réunis depuis 2016. Plus de 100 autres ont été détenus, interrogés, battus et torturés, ou ont disparu par des soldats israéliens.

Les soldats israéliens entrent régulièrement dans les hôpitaux pour procéder à des évacuations forcées – mercredi, les soldats sont entrés dans l’hôpital al-Amal à Khan Younis et ont exigé que les médecins et les Palestiniens déplacés partent – ​​ainsi que pour rassembler les détenus, y compris les blessés, les malades et le personnel médical. Mardi, déguisés en employés de l’hôpital et en civils, des soldats israéliens sont entrés dans l’hôpital Ibn Sina de Jénine, en Cisjordanie, et ont assassiné trois Palestiniens pendant leur sommeil.

Les réductions du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) – une punition collective pour l’implication présumée dans l’attaque du 7 octobre de 12 de ses 13 000 employés de l’UNRWA – vont accélérer l’horreur, car les attaques, la famine, le manque de soins de santé et la propagation des maladies infectieuses à Gaza se sont transformés en un raz-de-marée de morts.

Des accusations sans preuves, qui incluent l’accusation selon laquelle 10 pour cent de tout le personnel de l’UNRWA à Gaza ont des liens avec des groupes militants islamistes, ont été publiées dans le Wall Street Journal. La journaliste, Carrie-Keller Lynn, a servi dans les Forces de défense israéliennes (FDI). Compte tenu des nombreux mensonges qu’Israël a utilisés pour justifier son génocide, notamment les «bébés décapités» et les «viols massifs», il est raisonnable de supposer qu’il s’agit peut-être d’une autre fabrication.

Les allégations, dont les détails restent rares, sont apparemment basées sur des aveux de détenus palestiniens – très certainement après avoir été battus ou torturés. Ces allégations ont suffi à voir 17 pays, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Australie et le Japon, réduire ou retarder le financement de cette agence vitale des Nations Unies. L’UNRWA est tout ce qui sépare les Palestiniens de Gaza de la famine. Une poignée de pays, dont l’Irlande, la Norvège et la Turquie, maintiennent leur financement.

Huit des employés de l’UNRWA accusés d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël, où 1 139 personnes ont été tuées et 240 enlevées, ont été licenciés. Deux ont été suspendus. L’UNRWA a promis une enquête. Ils représentent 0,04 pour cent du personnel de l’UNRWA.

Israël cherche à détruire non seulement le système et les infrastructures de santé de Gaza, mais également l’UNRWA, qui fournit de la nourriture et de l’aide à 2 millions de Palestiniens. L’objectif est de rendre Gaza inhabitable et de nettoyer ethniquement les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza. Des centaines de milliers de personnes meurent déjà de faim. Plus de 70 pour cent des logements ont été détruits. Plus de 26 700 personnes ont été tuées et plus de 65 600 ont été blessées. Des milliers de personnes sont portées disparues. Environ 90 pour cent de la population de Gaza d’avant-guerre a été déplacée, la plupart vivant à découvert. Les Palestiniens en sont réduits à manger de l’herbe et à boire de l’eau contaminée.

Noga Arbell, un ancien responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, a déclaré lors d’un débat au parlement israélien le 4 janvier : «Il sera impossible de gagner la guerre si nous ne détruisons pas l’UNRWA, et cette destruction doit commencer immédiatement.»

«L’UNRWA est une organisation qui perpétue le problème des réfugiés palestiniens», a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu en 2018. «Elle perpétue également le récit du soi-disant «droit au retour» dans le but d’éliminer l’État d’Israël, et l’UNRWA doit donc disparaître.»

Un haut responsable israélien anonyme a salué la suspension du financement de l’UNRWA, mais a insisté mercredi sur le fait que le gouvernement n’appelait pas à sa fermeture.

Plus de 152 employés de l’UNRWA à Gaza – dont des directeurs d’école, des enseignants, des agents de santé, un gynécologue, des ingénieurs, du personnel de soutien et un psychologue – ont été tués depuis le début des attaques israéliennes. Plus de 141 installations de l’UNRWA ont été détruites par les bombardements. Il s’agit de la plus grande perte de personnel lors d’un conflit dans l’histoire de l’ONU.

La destruction des établissements de santé et le ciblage des médecins, du personnel infirmier et du personnel médical sont particulièrement répugnants. Cela signifie que les plus vulnérables, les malades, les nourrissons, les blessés et les personnes âgées, ainsi que ceux qui les soignent, sont souvent condamnés à mort.

Les médecins palestiniens implorent les médecins et les organisations médicales du monde entier de dénoncer l’attaque contre le système de santé et de mobiliser leurs institutions pour protester.

«Le monde doit condamner les actes contre les professionnels de la santé qui se produisent à Gaza», écrit le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Muhammad Abu Salmiya, qui a été arrêté avec d’autres membres du personnel médical par les Israéliens en novembre 2023 alors qu’il était évacué avec l’aide de l’Organisation mondiale de la santé du convoi, et qui reste en détention. «Cette correspondance est un appel lancé à chaque être humain, à toutes les communautés médicales et à tous les professionnels de la santé du monde entier pour qu’ils demandent que ces activités anti-hospitalières à l’intérieur et autour des hôpitaux cessent, ce qui est une obligation civile selon le droit international, l’ONU et l’OMS.»

Mais ces institutions – à quelques exceptions notables près, comme l’Association américaine de santé publique qui a appelé à un cessez-le-feu – soit sont restées silencieuses, soit, comme le Dr Matthew K. Wynia, directeur du Centre de bioéthique et de sciences humaines de l’Université du Colorado, a tenté de justifier les crimes de guerre israéliens. Ces médecins – qui trouvent acceptable qu’à Gaza un enfant soit tué toutes les 10 minutes en moyenne – sont complices du génocide et violent la Convention de Genève. Ils considèrent la mort comme une solution, pas la vie.

Robert Jay Lifton, dans son livre «The Nazi Doctors: Medical Killing and the Psychology of Genocide», écrit que «les projets génocidaires nécessitent la participation active de professionnels instruits – médecins, scientifiques, ingénieurs, chefs militaires, avocats, membres du clergé, professeurs d’université et autres enseignants». – qui se combinent pour créer non seulement la technologie du génocide, mais aussi une grande partie de sa justification idéologique, de son climat moral et de son processus organisationnel.

En novembre 2023, un groupe de 100 médecins israéliens a défendu le bombardement d’hôpitaux à Gaza, affirmant qu’ils étaient utilisés comme centres de commandement du Hamas, une accusation qu’Israël n’a pas pu vérifier.

Les doyens des facultés de médecine américaines et les principales organisations médicales, notamment l’American Medical Association (AMA), ont rejoint les rangs des universités, des facultés de droit, des églises et des médias pour tourner le dos aux Palestiniens. L’AMA a mis fin au débat sur une résolution de cessez-le-feu entre ses membres et a appelé à la «neutralité médicale», bien qu’elle ait abandonné la «neutralité médicale» pour dénoncer l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Il y a un coût à dénoncer ce génocide, un coût qu’ils n’ont pas l’intention de payer. Ils ont peur d’être attaqués. Ils craignent de détruire leur carrière. Ils craignent de perdre leurs financements. Ils craignent une perte de statut. Ils craignent d’être persécutés. Ils craignent l’isolement social. Cette peur les rend complices.

Et qu’en est-il de ceux qui s’expriment ? Ils sont qualifiés d’antisémites et de partisans du terrorisme. Lara Sheehi, professeure de psychologie clinique à l’Université George Washington, a été licenciée. L’ancien directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth, s’est vu refuser une bourse au Carr Center for Human Rights Policy de Harvard en raison de son prétendu «parti pris anti-israélien». Rabab Abdulhadi, professeur à San Francisco, a été poursuivi en justice pour avoir soutenu les droits des Palestiniens. Shahd Abusalama a été suspendue de l’Université Sheffield Hallam au Royaume-Uni après une vicieuse campagne de diffamation, bien que l’institution ait par la suite accepté sa plainte pour discrimination à son encontre. Le professeur Jasbir Puar de l’Université Rutgers est une cible permanente du lobby israélien et subit un harcèlement constant. Les étudiants et professeurs de médecine au Canada risquent d’être suspendus ou expulsés s’ils critiquent publiquement Israël.

Le danger n’est pas seulement que les crimes israéliens soient dénoncés. Le danger, plus important encore, est que la faillite morale et la lâcheté des institutions et de leurs dirigeants soient révélées.

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les vérités cachées de Jabotinsky et Netanyahu

VoltairenetLe voile se déchire : les vérités cachées de Jabotinsky et Netanyahu

Voltairenet - 24 jan 2024

Le groupe qui a assassiné 25 000 Palestiniens à Gaza n’est pas représentatif des juifs en général.

   

C’est un héritier d’une idéologie qui n’a pas cessé de commettre de tels crimes depuis un siècle. Thierry Meyssan retrace l’histoire des « sionistes révisionnistes » de Vladimyr Ze’ev Jabotinky à Benjamin Netanyahu.

Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, recevant un doctorat honoris causa à Valadolid, a déclaré : « Nous pensons qu’une solution à deux États [israélien et palestinien] doit être imposée de l’extérieur pour ramener la paix. Même si, et j’insiste, Israël réaffirme son refus [de cette solution] et, pour l’empêcher, est allé jusqu’à créer lui-même le Hamas (…) Le Hamas a été financé par le gouvernement israélien pour tenter d’affaiblir l’Autorité palestinienne du Fatah. Mais si nous n’intervenons pas fermement, la spirale de la haine et de la violence se poursuivra de génération en génération, de funérailles en funérailles ».

Ce faisant, Josep Borrell rompait avec le discours officiel occidental selon lequel, le Hamas est l’ennemi d’Israël, qu’il aurait attaqué par surprise le 7 octobre ; justifiant la riposte israélienne actuelle et le massacre de, déjà, 25 000 civils palestiniens. Il affirmait que des ennemis des juifs peuvent être soutenus par d’autres juifs, Benjamin Netanyahu en particulier. Il refusait la lecture communautaire de l’Histoire et examinait les responsabilités personnelles.

Ce changement narratif a été rendu possible par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il y a quatre ans. Josep Borrell sait que l’Union européenne a financé le Hamas depuis son coup d’État de 2006, pourtant aujourd’hui il est libre de dire ce qu’il a sur le cœur. Il n’a pas évoqué les liens du Hamas avec la Confrérie des Frères musulmans, dont l’organisation revendique d’être la « branche palestinienne », ni de celle-ci avec le MI6, le services secrets britanniques. Il a simplement suggéré de se retirer de ce guêpier.

Progressivement, le voile se déchire. Un rappel historique est ici nécessaire. Les faits sont connus, mais jamais reliés entre eux, ni énumérés à la suite. Ils ont un effet cumulatif éclairant. Ils se situent principalement tout au long de la Guerre froide, lorsque l’Occident fermait les yeux sur les crimes dont il avait besoin, mais ils débutent en réalité vingt ans plus tôt.

En 1915, le ministre de l’Intérieur juif britannique, Herbert Samuel, rédigea un mémorandum sur le Futur de la Palestine. Il souhaitait créer un État juif, mais de petite taille afin qu’il « ne puisse pas être assez grand pour se défendre ». Ainsi la diaspora juive servirait sur le long terme les intérêts de l’empire britannique.

Il tenta de convaincre le Premier ministre, le libéral de l’époque H. H. Asquith, en vain, de créer à l’issue de la Guerre mondiale un État juif en Palestine. Cependant après la rencontre d’Herbert Samuel avec Mark Sykes, juste après la conclusion des Accords Sykes-Picot-Sazonov sur la répartition coloniale du Moyen-Orient, les deux hommes poursuivirent le projet et bénéficièrent du soutien des « protestants non-conformistes » (on dirait aujourd’hui des « chrétiens sionistes »), dont le nouveau Premier ministre, David Lloyd George. Ce dernier et son cabinet donnèrent instruction pour la fameuse Déclaration Balfour afin de préciser un des points des Accords Sykes-Picot Sazonov en annonçant un « foyer national juif ».

Simultanément, les protestants non-conformistes, par l’entremise du juge à la Cour suprême des États-Unis, Louis Brandeis, convainquirent le président Woodrow Wilson de soutenir leur projet.

Toujours durant la Première Guerre mondiale, lors de la révolution russe, Herbert Samuel proposa d’intégrer des juifs de l’ex-empire russe qui fuyaient le nouveau régime dans une unité spéciale, la Légion juive. Cette proposition fut reprise par un juif ukrainien, Vladimir Ze’ev Jabotinsky, qui imagina qu’un État juif en Palestine pourrait être sa récompense dans l’après-guerre. Herbert Samuel lui confia de recruter des soldats parmi les émigrés russes. Parmi eux, il trouva notamment le Polonais David ben Gourion (alors marxiste) auquel se joignit le Britannique Edwin Samuel, le propre fils d’Herbert Samuel. Ils s’illustrèrent notamment lors de la bataille perdue contre les Ottomans à Gallipoli.

À la fin de la guerre, le fasciste Jabotinsky réclama un État comme son dû, mais les Britanniques n’avaient nullement envie de se séparer de leur colonie palestinienne. Ils s’en tinrent donc à leur engagement de « foyer national », sans plus. En 1920, une partie des Palestiniens, conduite par Izz al-Din al-Qassam (la figure tutélaire de la branche armée de l’actuel Hamas, les brigades al-Qassam) se souleva et massacra sauvagement des immigrés juifs, tandis qu’une milice juive leur répondit. C’est le début du conflit israélo-palestinien. Londres rétablit l’ordre en arrêtant des fanatiques, aussi bien des jihadistes que des juifs. Jabotinsky, chez qui un arsenal fut découvert, fut condamné à 15 ans de prison.

Cependant, le gouvernement « protestant non-conformiste » de David Lloyd George nomma Herbert Samuel gouverneur de Palestine. Dès son arrivée à Jérusalem, il gracia et fit libérer son ami Jabotinsky. Puis, il nomma l’antisémite et futur collaborateur du Reich, Mohammad Amin al-Husayni, grand mufti de Jérusalem.

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en plein génocide palestinien

Égalité et RéconciliationEn plein génocide palestinien, Arte diffuse La Shoah des ghettos

Égalité et Réconciliation - 21 jan 2024

La chaîne franco-allemande de la Shoah a mis ses très gros sabots, en pleine guerre Israël/Hamas et en plein génocide palestinien (déjà 26 000 morts, 60 000 blessés et 1 800 000 « déplacés ») : elle diffuse La Shoah des ghettos, une variante de la Shoah après la Shoah dans les camps, la Shoah par balles, etc.

   

Il y a de la Shoah à gogo mais les internautes, au vu des commentaires non trafiqués, n’ont pas apprécié le timing. Nous en avons sélectionné une vingtaine. Mais d’abord, le doc qui tombe bien.

La voix off à 30’08 : « L’espoir d’une existence autonome à l’abri de la terreur allemande n’est que de courte durée. Les ghettos ne sont pas conçus par les nazis comme des lieux de vie. Qualifiés de caissons de la mort par Josef Goebbels, ce sont des espaces où l’occupant expérimente une mise à mort lente par la faim, la maladie et le travail forcé. Les habitants sont à la merci des décrets et limitations qu’impose l’administration allemande, à commencer par l’approvisionnement de la nourriture, strictement réglementé. »

Naturellement, il nous vient une idée farfelue :

« L’espoir d’une existence autonome à l’abri de la terreur juive n’est que de courte durée. Gaza n’est pas conçu par les Israéliens comme un lieu de vie. Qualifié de caisson de la mort par Benjamin Netanyahou, c’est un espace où l’occupant expérimente une mise à mort lente par la faim, la maladie et le travail forcé. Les Gazaouis sont à la merci des décrets et limitations qu’impose l’administration israélienne, à commencer par l’approvisionnement de la nourriture, strictement réglementé. »

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Israël et le canular de l’Holocauste

Réseau InternationalLa Pravda américaine : Israël et le canular de l’Holocauste

Réseau International - 12 jan 2024

Le mois dernier, j’ai exploré les origines historiques de l’État d’Israël et l’expulsion des réfugiés palestiniens de leur ancienne patrie. Au cours de cette discussion, j’ai souligné le rôle crucial joué par l’Holocauste juif dans la justification et la facilitation de ces événements capitaux survenus il y a trois générations

   

J’ai lu ou relu plus d’une douzaine de livres pour mon long article de synthèse, et j’en ai également mentionné un autre en passant, que j’ai maintenant également digéré. Je m’étais principalement concentré sur le conflit israélo-palestinien, et «Le septième million» de Tom Segev n’a fait qu’effleurer ce sujet. Mais son sous-titre descriptif «Les Israéliens et l’Holocauste» suggérait un sujet d’enquête connexe qui s’est avéré très fructueux.

Né en 1945, Tom Segev est généralement considéré comme l’un des plus grands journalistes israéliens, auteur de nombreuses histoires très appréciées sur les origines d’Israël et ses différentes guerres. Bien que son best-seller de 1991 ait été controversé, la quatrième de couverture contenait des éloges de personnalités israéliennes de premier plan telles qu’Abba Eban et Amos Elon, ainsi que d’importants spécialistes de l’Holocauste tels que le professeur George L. Mosse et des dirigeants de la diaspora juive tels que le lauréat du prix Nobel Elie Wiesel. J’ai trouvé ce livre très instructif, même si ce n’est peut-être pas tout à fait dans le sens voulu par l’auteur.

Même en dehors de son thème principal, le premier chapitre fournit des informations extrêmement utiles. En 2018, je m’étais déjà inspiré des recherches choquantes trouvées dans les livres du franc-tireur de gauche Lenni Brenner pour publier un long article sur la relation surprenante entre les différentes factions sionistes et l’Allemagne nazie, qui ont passé la majeure partie des années 1930 à travailler ensemble dans le cadre d’un partenariat économique étroit qui a jeté les bases de la création de l’État d’Israël.2

Bien que les recherches documentaires de Brenner semblaient solides comme le roc et n’avaient jamais été sérieusement remises en question, j’avais toujours eu quelques légers doutes au fond de mon esprit. Je m’étais demandé si des faits aussi étonnants pouvaient vraiment être vrais et demeurer totalement dissimulés pendant des générations par la quasi-totalité de nos journalistes et universitaires, mais la brève discussion de Segev a complètement mis fin à ces doutes. Segev est un écrivain israélien pro-sioniste très classique et il méprisait probablement Brenner, un trotskiste antisioniste radical, ne mentionnant jamais le nom de ce dernier dans les quelque 600 pages de son texte. Mais Segev a puisé dans les mêmes sources d’archives sous-jacentes pour confirmer pleinement toutes les affirmations historiques les plus incendiaires de Brenner et en a même ajouté quelques-unes, bien que tout ce matériel similaire soit évidemment présenté d’une manière très différente.

Dans les années 1920, le mouvement sioniste de gauche était fortement influencé par le marxisme et dirigé par David Ben Gourion, né en Russie, qui s’inspirait de Lénine, mais ces sionistes ont tout de même formé avec enthousiasme un partenariat économique avec l’Allemagne nazie dans les années 1930, sur la base d’une communauté d’intérêts évidente. Hitler était impatient d’encourager le départ de la minorité juive problématique de 1% de l’Allemagne, tandis que les sionistes étaient tout aussi impatients de les accueillir, ainsi que l’énorme infusion de capital financier et industriel qu’ils pouvaient fournir. Au cours de cette période, d’importants dirigeants SS, notamment Adolf Eichmann, ont été invités en Palestine en tant qu’hôtes sionistes d’honneur et ont ensuite publié leurs comptes rendus flatteurs des activités de développement réussies de leurs partenaires sionistes dans le principal journal nazi berlinois de Joseph Goebbels. Certains dirigeants sionistes leur ont rendu la pareille en se rendant en Allemagne pour des réunions très amicales avec leurs homologues nazis, et ils ont rapporté à quel point les juifs de ce pays semblaient se porter bien malgré le nouveau régime prétendument sévère d’Hitler.

En effet, les chiffres de Segev démontrent l’énorme prospérité des juifs allemands, ce qui explique pourquoi les sionistes étaient si désireux d’organiser leur réinstallation dans la Palestine appauvrie. Les nazis ont accepté que chaque émigrant juif emporte avec lui l’équivalent actuel de 200 000 dollars en devises étrangères, plus 250 000 dollars ou plus en marchandises allemandes. Il s’agit là de sommes considérables pour la société désespérément pauvre de l’Allemagne de Weimar, et cette richesse juive a manifestement été l’une des principales sources de ressentiment antisémite dans ce pays.

Si les principaux groupes sionistes ont coopéré avec l’Allemagne nazie pour des raisons purement utilitaires, leurs rivaux sionistes de droite avaient des motivations plus idéologiques puisqu’ils avaient modelé leur mouvement sur celui de Mussolini et se sont toujours considérés comme des fascistes, à l’instar de leurs adversaires acharnés. Nombre de ces sionistes considéraient même l’antisémitisme notoire d’Hitler comme une simple tache politique plutôt que comme un obstacle insupportable à leur admiration. En 1933, un écrivain sioniste de premier plan classait le dictateur allemand parmi les «noms brillants» du monde, aux côtés de Mussolini, d’Atatürk et des divers autres héros de droite de son mouvement, tandis qu’une autre personnalité sioniste déclarait haut et fort que «Hitler a sauvé l’Allemagne». Même après le début de la Seconde Guerre mondiale, l’une de ces factions sionistes, dirigée par un futur Premier ministre d’Israël, a cherché à plusieurs reprises à s’enrôler dans les puissances de l’Axe, dans l’espoir de rejoindre l’alliance militaire dirigée par Hitler et Mussolini.

L’un des points intéressants soulevés par Segev est que, bien qu’une grande majorité des juifs ordinaires du monde entier aient été intensément hostiles au régime d’Hitler, les dirigeants de la plupart des différentes factions sionistes sont discrètement devenus des concurrents féroces pour le patronage allemand, ceux qui ont perdu dénonçant parfois hypocritement les affiliations nazies de leurs rivaux les plus prospères. Ces propos amers ont conduit à l’assassinat, en 1933, de l’un des principaux dirigeants sionistes en Palestine par ses détracteurs de droite.

Bien que ce partenariat nazi-sioniste ait été controversé à l’époque, il l’est devenu encore plus après la défaite de l’Axe et l’effort concerté des Alliés pour diaboliser les nazis par le biais des procès de Nuremberg et d’autres spectacles de propagande, de sorte que le nouvel État d’Israël s’est efforcé de dissimuler ce sombre secret de son passé récent. Lorsque ces faits historiques des années 1930 ont menacé de s’ébruiter au milieu des années 1950 en raison des problèmes juridiques d’une importante personnalité politique israélienne, l’homme a été assassiné, et Segev a suggéré que le gouvernement israélien avait probablement organisé le meurtre afin de lui fermer définitivement la bouche.

Après ce premier chapitre plutôt surprenant, l’essentiel du récit de Segev passe à un sujet très différent, à savoir la relation enchevêtrée d’Israël avec l’Holocauste, l’extermination délibérée de quelque six millions de civils juifs sans défense par l’Allemagne nazie, principalement dans les chambres à gaz de divers camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale. Sur ces faits de base, le point de vue de l’auteur semble tout à fait conventionnel et, à plusieurs reprises, il souligne la cruauté bestiale du plan diabolique des nazis visant à éliminer tous les juifs du monde. Mais bien que les références à l’Holocauste, aux chambres à gaz ou aux camps de concentration les plus célèbres tels qu’Auschwitz, Treblinka, Sobibor et Dachau soient parsemées sur une grande partie de toutes ces pages, Segev évite largement de discuter des détails de ce massacre industriel, supposant apparemment que tous ses lecteurs sont parfaitement familiarisés avec le récit standard produit par la recherche moderne sur l’Holocauste, qui a commencé dans le sillage de l’ouvrage fondateur de Raul Hilberg en 1961. Ironiquement, Segev note qu’à la date de sa rédaction, l’ouvrage classique de Hilberg n’était toujours pas traduit en hébreu, probablement parce qu’il indiquait que tous ces millions de juifs étaient allés de leur plein gré à la mort, guidés par les dirigeants de leur propre communauté et sans jamais montrer de signes de résistance active.

Cependant, la société israélienne est inhabituelle en ce sens qu’une fraction importante de sa population fondatrice était constituée de survivants de l’Holocauste d’après-guerre, «le septième million» du titre de Segev, des individus qui étaient eux-mêmes passés par les différents camps de la mort nazis. Par conséquent, leurs récits personnels saisissants semblent avoir permis au public israélien, dont Segev lui-même, né quelques semaines avant le suicide d’Hitler et l’effondrement de son régime allemand, de comprendre en grande partie ces événements capitaux.

Peut-être parce que le premier chapitre de Segev documente l’étroite collaboration entre les nazis et les sionistes dans les années 1930, ce qui pourrait déconcerter ses lecteurs, il fait précéder cette discussion d’un prologue qui relate les horreurs de l’Holocauste qui ont suivi peu après dans l’ordre chronologique. Il s’est concentré sur les livres d’un survivant d’Auschwitz nommé Yehiel De-Nur, qui avait passé deux ans dans ce tristement célèbre camp de la mort, et bien que le nom de cet écrivain ne signifie pas grand-chose aux États-Unis de nos jours, il est devenu un auteur célèbre d’après-guerre en Israël.

Bien que tous les volumes autobiographiques de De-Nur aient été publiés sous un pseudonyme et que sa véritable identité soit restée cachée pendant de nombreuses années, ses œuvres font partie de la première littérature sur l’Holocauste en Israël et ont eu une influence considérable en attirant l’attention du public israélien sur les détails horribles de cette catastrophe, avec un prix littéraire spécial créé en son honneur, décerné tous les deux ans par le président israélien.

En effet, Segev a expliqué que lui et la plupart des adolescents israéliens de sa génération ont appris les détails extrêmement troublants de l’Holocauste dans les livres de De-Nur, de sorte que lorsqu’il a réussi à organiser une interview personnelle avec l’auteur, il l’a fait avec beaucoup d’appréhension. Les écrits de De-Nur ont toujours mis l’accent sur les actes sadiques qui faisaient partie de la vie quotidienne à Auschwitz, notamment les abus sexuels généralisés de jeunes garçons et filles juifs par leurs geôliers nazis, et Segev décrit les ouvrages comme étant considérablement pornographiques.

Selon Segev, De-Nur était un jeune étudiant de Yeshiva dans la Pologne d’avant-guerre, avec de grandes prétentions littéraires, qui essayait désespérément de faire publier ses écrits lorsque la guerre est arrivée et qu’il s’est retrouvé à Auschwitz. Plus tard, De-Nur a affirmé qu’Eichmann l’avait personnellement condamné à ce destin. Il a donc été l’un des principaux témoins du procès d’Eichmann en 1961, et son témoignage s’est terminé par un évanouissement, censé refléter les souvenirs personnels indicibles qui le hantaient encore, même des décennies plus tard.

Il se trouve que j’ai également lu récemment le classique d’Hannah Arendt de 1963, «Eichmann à Jérusalem», et De-Nur était l’un des quelques témoins sur lesquels elle s’est également concentrée, traitant son témoignage avec beaucoup moins de gentillesse que Segev. Selon son récit, le monologue bizarre et décousu de De-Nur portait notamment sur l’astrologie et toutes sortes d’autres choses étranges, ce qui a considérablement embarrassé la sérieuse procédure judiciaire. Lorsque le procureur l’a finalement interrompu pour lui poser quelques questions factuelles de base, De-Nur s’est immédiatement effondré dans une crise d’hystérie, ce qui a permis au juge de sauver la situation en ordonnant que le témoin soit définitivement écarté de la barre. Arendt a suggéré que le témoignage de De-Nur démontrait l’énorme difficulté qu’ont parfois les témoins oculaires émotifs à faire la distinction entre leurs souvenirs réels d’événements survenus de nombreuses années auparavant et les produits de leur propre imagination débordante.

En effet, Segev semble confirmer l’observation d’Arendt en expliquant que De-Nur a été tellement brisé émotionnellement par ses expériences à Auschwitz qu’il a eu besoin de nombreuses années de suivi psychiatrique et a également commencé une série de séances de traitement au LSD, au cours desquelles il s’est remémoré des visions de ses jours dans le camp. Il finit par produire un nouveau manuscrit sur l’Holocauste, qui comprend notamment des scènes vraisemblablement imaginaires d’événements brutaux tels qu’un garde SS assassinant le garçon juif qui avait été victime de ses perversions sexuelles, puis faisant griller le corps du garçon sur une broche et dévorant la chair morceau par morceau.

Ces pages bizarres du prologue représentent apparemment une grande partie du récit de l’Holocauste tel qu’il est compris par la plupart des Israéliens et j’ai trouvé plutôt déconcertant qu’elles soient immédiatement suivies par le chapitre décrivant les détails banals du partenariat nazi-sioniste quelques années auparavant, une juxtaposition extrêmement étrange de situations si radicalement différentes. Ainsi, selon l’apparente reconstruction de Segev, les accords commerciaux amicaux et respectueux entre les nazis allemands et les juifs sionistes de la fin des années 1930 ont été soudainement remplacés au début des années 1940 par un effort diabolique et sadomasochiste des nazis visant à exterminer totalement tous les juifs du monde, une transformation extrêmement étrange qui a soulevé de sérieuses questions dans mon esprit.

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les États-Unis bluffent

Réseau InternationalLes Yéménites savent que les États-Unis bluffent, voici pourquoi

Réseau International - 29 déc 2023

Les États-Unis savent que les Yéménites sont un peuple qui n’a peur de rien et qui ne bluffent pas. En revanche, les Yéménites savent que les Étatsuniens bluffent.

   

Les États-Unis ont annoncé cette semaine la création d’une force navale multinationale pour contrer le blocus de la mer Rouge par le Yémen. Ils ont également prévenu qu’ils étaient prêts à effectuer des frappes militaires en représailles contre le pays arabe.

Les enjeux sont considérables. En contrôlant l’étroit détroit de Bab el-Mandeb, qui débouche sur l’océan Indien, les Yéménites contrôlent la route maritime mondiale de la mer Rouge, d’une importance vitale. L’impact de la fermeture de ce point d’étranglement sur le commerce mondial est énorme. C’est pourquoi les Étatsuniens et leurs alliés européens sont passés à l’action en menaçant de prendre des mesures de rétorsion.

En réponse, les forces armées yéménites, alliées au mouvement rebelle houthi, ont envoyé promener les Étatsuniens.

Les Yéménites ont averti qu’ils ont des missiles balistiques pour couler tout navire de guerre ou sous-marin que les États-Unis et leurs alliés déploient dans la région. Les Yéménites ont ajouté qu’ils continueraient à bloquer les cargos utilisant la route de la mer Rouge jusqu’à ce que le génocide à Gaza s’arrête.

Au cours de la dernière semaine, le Yémen a intensifié son interdiction des cargos tentant de transiter par la route de la mer Rouge. Plusieurs grands conglomérats de transport maritime ont confirmé que leurs navires sont réacheminés autour du continent africain. Les coûts de transport supplémentaires et la perturbation des chaînes d’approvisionnement augmentent déjà l’inflation des prix dans les économies occidentales, ce qui ajoute aux difficultés économiques déjà douloureuses et aux dommages politiques pour les gouvernements méprisés par les populations en difficulté.

Les Yéménites affirment qu’ils ne visent que les navires liés à Israël, mais il semble que la détérioration des conditions de sécurité dans l’étroit corridor maritime décourage toutes les compagnies maritimes. Le détroit de Bab el-Mandeb, large de 32 kilomètres, chevauche le Yémen et la Corne de l’Afrique. Des centaines de porte-conteneurs et de pétroliers l’empruntent chaque jour pour transporter des marchandises de l’Asie vers l’Europe en passant par la mer Rouge et le canal de Suez, l’autre point d’étranglement situé plus au nord, en Égypte. La fermeture d’un point d’étranglement entraîne la fermeture de l’ensemble de la route.

Les États-Unis ont tenté de présenter la force opérationnelle de la marine comme une opération de maintien de l’ordre visant à protéger le commerce international et la liberté de navigation.

Les Yéménites, quant à eux, ont déclaré que leur perturbation de la navigation affiliée à Israël était une action légitime de solidarité avec les Palestiniens.

Le secrétaire d’État étatsunien Lloyd Austin a annoncé la nouvelle coalition navale, baptisée «Opération Prosperity Guardian». «La récente escalade des attaques inconsidérées des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger des marins innocents et viole le droit international. La mer Rouge est une voie navigable essentielle à la liberté de navigation et un corridor commercial majeur qui facilite le commerce international. Les pays qui cherchent à faire respecter le principe fondamental de la liberté de navigation doivent s’unir pour relever le défi posé par cet acteur non étatique qui lance des missiles balistiques et des véhicules aériens sans équipage (UAV) sur des navires marchands de nombreuses nations qui transitent légalement dans les eaux internationales».

Mohammed Abdel-Salam, porte-parole des rebelles houthis du Yémen, a réagi en ces termes : «La coalition formée par les États-Unis vise à protéger Israël et à militariser la mer Rouge sans aucune justification, et elle n’empêchera pas le Yémen de poursuivre ses opérations légitimes de soutien à Gaza. Nous ne faisons pas de démonstration de force contre qui que ce soit [à l’exception d’Israël]. Quiconque cherche à étendre le conflit doit assumer les conséquences de ses actes».

Les Étatsuniens tentent de faire croire que les Yéménites agissent comme des pirates de mer criminels et que la force opérationnelle dirigée par les États-Unis sert noblement les intérêts du commerce international et de la navigation pacifique.

Washington et ses alliés ne peuvent pas admettre publiquement que leurs actions visent à soutenir Israël. L’offensive génocidaire sur Gaza depuis le 7 octobre, au cours de laquelle près de 20 000 civils ont été assassinés, est politiquement intenable pour les alliés occidentaux d’Israël.

La task force navale lancée par les États-Unis cette semaine comprend neuf autres nations : Grande-Bretagne, France, Italie, Pays-Bas, Espagne, Norvège, ainsi que les Seychelles et Bahreïn. Ces deux derniers pays sont des parties non occidentales symboliques qui donnent l’impression qu’il ne s’agit pas ouvertement d’une coalition impérialiste occidentale. C’est à Bahreïn que la cinquième flotte de la marine étatsunienne est basée dans le golfe Persique, et il est donc logique que cette petite monarchie soit incluse dans la simple logistique.

Toutefois, le fait marquant est qu’aucune autre nation arabe du Golfe n’est impliquée dans la force opérationnelle. L’Égypte est également absente, bien qu’il s’agisse d’un important pays côtier de la mer Rouge, tout comme l’Arabie saoudite. Leur absence dément la justification officielle des États-Unis. Si l’opération Prosperity Guardian visait réellement à protéger le commerce et la navigation internationale, pourquoi les États arabes de la mer Rouge ne s’y associent-ils pas ? Bien entendu, ils ne le font pas, car le véritable objectif de la task force est d’aider Israël.

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Dernière modification par Nathan - 54 ans il y a
Israël - pertes

Réseau InternationalIsraël paie un lourd tribut pour ses crimes

Réseau International - 28 déc 2023

Le Hamas a tué environ 1650 soldats israéliens et détruit 750 véhicules militaires. Netanyahou n’admet pas à quel point le prix à payer est lourd.

   

Le nombre réel de victimes israéliennes est bien supérieur au décompte officiel. Nous le savons parce que nous avons vu que les résistants se sont filmés en train de détruire des chars, des camions et d’autres véhicules militaires par centaines. Ils ont également filmé bon nombre de leurs autres opérations. Nous pouvons donc voir que, sur la base de ce qui ressort des images du film de la résistance, le nombre de victimes doit être beaucoup plus élevé que ce que Netanyahou admet.

Il ignore également le fait, du moins publiquement, qu’Israël a perdu environ 7% de sa population. Ils n’ont pas été tués, ils ont fui le pays. Cela s’est déjà produit de temps à autre, mais cette fois, il n’est pas certain qu’ils reviendront, car l’économie israélienne est en ruine. La frontière nord du pays est désormais inhabitée, car elles ont toutes été évacuées à cause du front nord du Hezbollah.

Et l’économie israélienne ne reviendra peut-être pas. Elle dépend fortement du tourisme, qui est désormais complètement fermé. Les hôtels touristiques habituels regorgent d’Israéliens ayant fui les zones de guerre du nord. Et bien sûr, c’est déjà assez grave. Mais (la raison principale) l’avenir de l’entité sioniste semble incroyablement sombre est dû à la façon dont ils ont réussi à commettre le génocide le plus horrible jamais vu à la télévision en direct, et ils ont rendu malade et consterné presque le monde entier. Leurs seuls partisans se trouvent désormais à Washington DC. Et même aux États-Unis d’Amérique, les sondages montrent que la majorité des jeunes adultes souhaitent que la résistance gagne et mette fin à Israël.

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La Shoah est un mensonge

Égalité et RéconciliationBashar El-Assad : La Shoah est un mensonge créé pour justifier la création d’Israël

Égalité et Réconciliation - 27 déc 2023

Le dictateur syrien, accusé de génocide, dit que les juifs n’étaient pas spécifiquement visés par les nazis, et que les États-Unis ont financé la montée au pouvoir d’Hitler.

   

Le président syrien Bashar El-Assad a affirmé en début de semaine qu’il n’existait aucune preuve que six millions de Juifs avaient été tués pendant la Shoah et a accusé les États-Unis d’avoir financé le parti nazi allemand.

Dans la vidéo d’un discours d’El-Assad traduite et diffusée par l’Institut de recherche sur les médias du Moyen-Orient (MEMRI) lundi, on voit El-Assad déclarant à une foule attentive « qu’il n’existe aucune preuve que six millions de juifs ont été tués » pendant la Shoah. « Il est vrai qu’il y avait des camps de concentration, mais ce qui prouve qu’il s’agit en réalité d’une revendication politique, et non d’une question humanitaire ou réelle, c’est que nous parlons de ces six millions, mais pourquoi ne parlons-nous pas des 26 millions de Soviétiques qui ont été tués pendant cette guerre ? Les six millions sont-ils plus précieux ? »

Plus de 8,5 millions de Soviétiques, morts pendant la Seconde Guerre mondiale, ont péri lors de combats au front.

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les conflits menés par les USA

Le courrier des stratègesEric Dénecé : “Les USA suscitent des conflits partout dans le monde”

Le courrier des stratèges - 23 déc 2023

Pour cette fin d’année, nous avons interviewé Eric Dénecé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), sur l’origine des conflits qui secouent la planète.

   

Caucase, Ukraine, Israël. Dans les trois cas, il nous explique que la situation est essentiellement due à l’intervention américaine… dont la suprématie et la domination deviennent des facteurs perturbateurs pour l’équilibre planétaire. Une excellente synthèse de l’actualité internationale qui permet d’y voir plus clair.

Eric Dénecé, directeur bien connu du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, a bien voulu dressé un tableau de la situation internationale actuelle :
- dans le Caucase, Israël a rappelé que l’Arménie n’avait pas subi un génocide et soutient l’Azerbaïdjan
- en Ukraine, les USA portent l’armée ukrainienne à bout de bras après avoir suscité l’intervention russe en Ukraine en annonçant la nucléarisation du pays
- en Israël, les USA appuient massivement la purification ethnique en cours à Gaza

Au final, la politique agressive américaine conduit à une contestation grandissante de l’Occident.

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lourdes pertes à Gaza

Réseau InternationalPalestine : Les forces d’occupation subissent de lourdes pertes

Réseau International - 13 déc 2023

L’armée israélienne reconnaît peu à peu que ses ennemis sont de sérieux combattants.

   

«À Gaza même, les militaires sont stupéfaits par l’ampleur de la force du Hamas dans la région, qui a construit une armée terroriste de facto stationnée à 50 minutes de Tel-Aviv au cours des 14 dernières années, possédant des centaines de milliers d’armes allant de divers types de RPG qui constituent l’arme principale pour cibler les soldats, des lance-roquettes avancés, des drones de frappe et des drones de frappe modélisés pour contrer ceux des Israéliens.

Cela comprend notamment des obus de mortier, des fusils AK-47, des fusils de sniper Dragunov, des dispositifs de communication, des lignes téléphoniques opérationnelles et des charges explosives de différentes tailles».

La résistance est obstinée. Elle n’abandonne pas, même dans les zones que les forces d’occupation israéliennes prétendent avoir nettoyées :

«À Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, situé à quelques mètres de Sderot, les FDI ont opéré dès les premiers jours de l’opération, remportant des succès tactiques. Toutefois, les risques demeurent. La semaine dernière, des terroristes du Hamas sont sortis d’une mosquée de la ville et de nouvelles caches d’armes ont été découvertes.

Les FDI ciblent les commandants du Hamas, et la plupart de ces cellules terroristes sont locales et de petite taille, mais comme Beit Hanoun peut en témoigner, il faudra des mois pour la débarrasser complètement des forces ennemies – et ce n’est pas l’endroit où le Hamas est le plus fort».

Les forces d’occupation ont des pertes relativement élevées, bien plus élevées qu’elles ne l’admettent. Via Haaretz :

«Les FDI font état de 1593 blessés depuis le 7 octobre, mais les données des hôpitaux sont bien plus élevées (archivé)

Pour la première fois depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, Israël a déclaré dimanche que 1593 soldats israéliens avaient été blessés au cours de cette période.

L’armée a précisé que 255 soldats avaient subi des blessures graves, 446 des blessures modérées et 892 des blessures légères. L’armée a publié ces informations sur le nombre de soldats blessés et leur état de santé après que Haaretz ait rapporté il y a deux semaines qu’elle refusait de le faire. (…)

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Lolwah Al-Khater

VoltairenetLe Qatar, les Frères musulmans, le Hamas et Israël

Voltairenet - 07 déc 2023

Contrairement à la manière dont on présente le Qatar, l’émirat n’est pas un négociateur neutre dans l’affaire des otages de l’opération Déluge d’Al-Aqsa.

   

Une bévue de sa ministre, Lolwah Al-Khater, venue suivre les négociations à Tel-Aviv, montre, au contraire, que Doha exerce une autorité sur le Hamas. Les nouveaux membres du cabinet de guerre israélien ont découvert avec surprise que le Qatar avait participé au complot de Benjamin Netanyahu pour préparer l’attaque contre Israël, le 7 octobre 2023.

La bévue de Lolwah Al-Khater

Lolwah Al-Khater, ministre qatarie à la Coopération internationale, s’est rendue à Tel-Aviv, le 25 novembre 2023. C’était la première fois qu’un officiel qatari visitait Israël. Elle a été reçue par le cabinet de guerre pour résoudre les problèmes d’application de l’accord sur les échanges d’otages. Elle s’est également rendue à Gaza.

Habituée aux discussions avec David Barnea, directeur du Mossad, elle ne semble pas avoir saisi que le cabinet de guerre ne comprend pas seulement des fidèles du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Sans se cacher, elle a alors, pour gagner du temps, pris des décisions au nom du Hamas, sans en référer à lui.

Les membres de l’ancienne opposition qui ont rejoint le cabinet d’urgence et ont assisté à cette discussion, ont été choqué de la voir sortir de son rôle de médiatrice et de laisser entrevoir ses liens d’autorité sur le Hamas, branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans.

À la sortie de cette réunion, Joshua Zarka, directeur général adjoint des Affaires stratégiques du ministère israélien des Affaires étrangères, a déclaré qu’Israël « réglera ses comptes avec le Qatar » dès qu’il aura terminé son rôle de médiateur. En effet, si le Qatar a la possibilité de donner des ordres au Hamas, il ne peut masquer plus longtemps sa responsabilité dans l’attaque du 7 octobre. Non seulement, ce n’est pas un médiateur, mais c’est un ennemi des Israéliens.

Revenons un instant sur l’identité du Qatar.

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