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Vladimir Poutine - un génie ?

Réseau InternationalLe génie de Vladimir Poutine ?

Réseau International - 03 mai 2023

Quel autre homme d’État peut se prévaloir de ses réalisations ? Aucun autre dirigeant en cent ans n’a réussi à redresser un pays enlisé dans le chaos et la corruption en quelques années seulement et à poursuivre sur cette lancée.

   

D’un État en déliquescence, la Russie est devenue suffisamment forte pour défier l’Empire américain et l’Europe dans une guerre par procuration en Ukraine – et dans une guerre économique et diplomatique mondiale – et l’emporter dans les deux cas. Avec la Chine, la Russie est en train de créer un nouvel ordre international multipolaire, plus juste et plus équitable.

En 2014, l’Empire, sous le tsar Barak Obama, a imposé des sanctions et a continué à mener une guerre économique année après année.

Mais l’attaque économique a abouti à l’inverse de ce qu’elle était censée faire : elle a aggravé le déclin économique de l’Occident tout en accélérant la croissance des infrastructures et de l’industrie russes.

Si vous regardez les chiffres publiés sur Internet, vous verrez que l’Occident voit l’économie russe à travers le prisme de l’économie néolibérale.

Le fait est que les sanctions américaines ont réduit les importations russes de telle sorte que la Russie a été contrainte de créer une économie autarcique, largement autosuffisante et qui le devient de plus en plus chaque année. D’importatrice nette de denrées alimentaires, la Russie est devenue exportatrice nette.

Aujourd’hui, bien que les importations en provenance de l’Occident aient diminué, la Russie obtient d’autres fournisseurs tout ce dont elle a besoin dans des secteurs clés, tandis que ses exportations ont augmenté. De nouvelles industries se développent pour remplacer les produits autrefois fournis par les entreprises occidentales.

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le sultan Erdogan

Réseau InternationalLe Sultan 2.0 penchera fortement vers l’est

Réseau International - 02 juin 2023

Ce n’est pas qu’Erdogan ait un plan pour se tourner vers l’Est aux dépens de l’Ouest. C’est simplement que les plus grands projets d’infrastructure, de développement et de géopolitique du monde se trouvent tous à l’est aujourd’hui.

   

L’Occident collectif mourait d’envie de l’enterrer – encore une erreur stratégique qui n’a pas pris en compte l’humeur des électeurs turcs de l’Anatolie profonde.

Finalement, Recep Tayyip Erdogan a réussi – encore une fois. Malgré tous ses défauts, tel un Sinatra néo-ottoman vieillissant, il l’a fait «à ma façon», conservant confortablement la présidence de la Turquie alors que les opposants l’avaient pratiquement enterré.

Le premier ordre de priorité géopolitique est de savoir qui sera nommé ministre des Affaires étrangères. Le principal candidat est Ibrahim Kalin, l’actuel attaché de presse et conseiller principal d’Erdogan.

Comparé au titulaire Cavusoglu, Kalin peut, en théorie, être qualifié de plus pro-occidental. Pourtant, c’est le Sultan qui mène la danse. Il sera fascinant d’observer comment la Turquie d’Erdogan 2.0 gérera le renforcement des liens avec l’Asie occidentale et l’accélération du processus d’intégration de l’Eurasie.

La première priorité immédiate, du point de vue d’Erdogan, est de se débarrasser du «corridor terroriste» en Syrie. Cela signifie, en pratique, régner sur les YPG/PYD kurdes soutenus par les États-Unis, qui sont effectivement des affiliés syriens du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) – ce qui est également la question au cœur d’une éventuelle normalisation des relations avec Damas.

Maintenant que la Syrie a été accueillie avec enthousiasme au sein de la Ligue arabe après un gel de 12 ans, une entente négociée par Moscou entre les présidents turc et syrien, déjà en cours, pourrait représenter l’ultime gagnant-gagnant pour Erdogan : permettre le contrôle des Kurdes dans le nord de la Syrie tout en facilitant le rapatriement d’environ 4 millions de réfugiés (des dizaines de milliers resteront, en tant que source de main-d’œuvre bon marché).

Le sultan est à son meilleur lorsqu’il s’agit de couvrir ses paris entre l’Est et l’Ouest. Il sait parfaitement comment tirer parti du statut de la Turquie en tant que membre clé de l’OTAN – avec l’une de ses plus grandes armées, un droit de veto et le contrôle de l’entrée de l’uber-stratégique mer Noire.

Et tout cela en exerçant une réelle indépendance en matière de politique étrangère, de l’Asie occidentale à la Méditerranée orientale.

Attendez-vous donc à ce qu’Erdogan 2.0 reste une source inextinguible d’irritation pour les néocons et les néolibéraux en charge de la politique étrangère des États-Unis, ainsi que pour leurs vassaux de l’UE, qui ne se priveront jamais d’essayer de soumettre Ankara pour lutter contre l’entente d’intégration eurasiatique Russie-Chine-Iran. Le sultan, lui, sait parfaitement jouer ce jeu.

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Stratpol : bulletin n°136

StratpolBulletin N°136. Triomphe d'Erdogan, électronique militaire russe, drones sur Moscou

Stratpol - 02 juin 2023

STRATPOL : Bulletin n°136 de Xavier Moreau

   

00:00 Censure numérique
- Planet VPN
- Géopolitique profonde
04:40 Economie
- Contournement des sanctions par les cryptos
- UnionPay vs Visa-Mastercard
- Premier vol commercial du C919
- HUAWEI à 14nm
- Or russe pour tous
- Dette US
- Crise économique en Allemagne et en Angleterre
12:30 Diplomatie
- Alliance serbo-hongroise au Kosovo
- Juristes gauchistes vs Vladimir Poutine
- Lavrov en Afrique
- Victoire d’Erdogan
- Visite de Vladimir Kolokoltsev en Arabie Saoudite
21:25 Armements
- F-35 pour Zelenski
- Munitions sud-coréennes pour Kiev
- Gamelin Goya
- Disparition des Bayraktar ukrainiens
- Quel électronique pour les armes russes ?
30:50 Terrorisme
- Armée Vlassov à Belgorod ?
- 2000 mercenaires en Ukraine
- Lindsey Graham et le fanatisme puritain
- Attaque des drones sur Moscou
40:17 Considérations militaires générales
- L’Ukraine et l’Allemagne de l’Ouest
- L’offensive a-t-elle commencé ?
- Général Zaloujny, le fantôme de Kiev.
45:40 Carte des opérations militaires

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Li Hui diplomate chinois

VoltairenetLes Occidentaux refusent la paix en Ukraine

Voltairenet - 02 juin 2023

Au nom de la Chine, Li Hui est venu proposer aux Occidentaux de faire la paix en Ukraine en reconnaissant leurs erreurs.

   

Son analyse est précise et étayée. Mais les Occidentaux ne l’ont pas écouté. Ils poursuivent sans relâche le discours qu’ils ont mis au point durant la Guerre froide : ils sont démocrates, tandis que les autres, tous les autres, ne le sont pas. Ils poursuivront leur soutien à l’Ukraine, même si celle-ci n’a guère plus de soldats et a déjà perdu sur le terrain.

La semaine dernière je rappelais, qu’en droit international, vendre des armes rend responsable de leur usage. Par conséquent, si les Occidentaux arment l’Ukraine, ils doivent s’assurer que celle-ci ne les utilisera que pour se défendre et jamais pour attaquer le territoire russe de 2014. Faute de quoi, ils entreront, malgré eux, en guerre contre Moscou.

Effectivement, ils veillent toujours à ne pas devenir co-belligérants. Par exemple, ils ont d’abord retiré certains systèmes d’armes des avions qu’ils ont promis à l’Ukraine avant de les leur livrer. Ainsi, ceux-ci ne disposent pas de la possibilité de tirer en vol, depuis l’Ukraine, des missiles air-sol sur des cibles lointaines à l’intérieur de la Russie. Cependant, à terme, les Ukrainiens pourraient se fournir le matériel nécessaire et en équiper à nouveau leurs avions.

Le petit jeu qui consiste à armer l’Ukraine sans lui donner les moyens d’attaquer Moscou est aujourd’hui contesté par la diplomatie chinoise. Le Wall Street Journal a relaté quelques aspects de ces contacts tout en masquant le fond de la position chinoise.

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Corporate Equality Index

Nouveau MondeVous n’êtes pas woke ? Nous vous supprimons

Nouveau Monde - 30 mai 2023

Quel est le système de notation de la CEI, de Soros et de BlackRock pour faire chanter les entreprises ?

   

Ce défilé sans fin de drapeaux arc-en-ciel qui infestent les logos des entreprises du monde occidental chaque mois de juin, ces improbables témoignages trans et non-binaires qui surgissent dans les campagnes publicitaires des plus grandes multinationales mondiales ne sont pas placés là pour « soutenir la cause LGBT », « l’inclusion », pour « donner de la visibilité à l’arc-en-ciel opprimé » : elles doivent être interprétées comme une sorte de « gabelle idéologique » à payer aux lobbies politiques financés par les « usual knowns » (nous y reviendrons) afin de maintenir un score de « crédit social » crucial pour le maintien ou la destruction de l’activité d’une entreprise.
Qu’est-ce que le CEI, le système de notation des entreprises américaines ?

Le score en question est le Corporate Equality Index — ou CEI —, qui est supervisé par la Human Rights Campaign (HRC), le plus grand groupe de pression politique LGBT au monde. La HRC, qui a reçu des millions de dollars de la fondation Open Society de George Soros, entre autres, publie des fiches d’évaluation de la « vertu sociale » des plus grandes entreprises américaines par le biais du CEI. Comment ? En attribuant ou en soustrayant des points en fonction du degré d’adhésion des entreprises aux « critères d’évaluation » définis par le HRC.

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Stratpol : bulletin n°135

StratpolBulletin N°135: Liquidation du chaudron de Bakhmout, Michoustine à Pékin

Stratpol - 26 mai 2023

STRATPOL : Bulletin n°135 de Xavier Moreau

   

Sommaire:
00:00: Mission humanitaire en République populaire de Donetsk

03:09: Economie
Augmentation de la consommation d'énergie russe en Asie
Carte MIR en Iran
Partenariat Iran-Indonésie

04:55: Diplomatie
Partenariat stratégique Russie-Vietnam
Pachinian lache le Nagorno-Karabakh
Axe commerciale Russie-Azerbaïdjan-Iran
Rencontre Poutine-Dodik
Michoustine à Pékin

09:03: Terrorisme
Protassovitch pardonné par Loukachenko
Ukroterrorisme à Belgorod

12:55: Armement
F-16  le suspens

14:45: Considérations militaires
Faut-il croire Prigogine ?
Bakhmut redevient Artemiovsk
Que va faire l'OTAN ?
Que va faire la Russie?

24:00: Solution "à la coréenne"

27:00: Situation à Donetsk

30:50: Carte militaire

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l'assassinat de JFK

Réseau InternationalL’assassinat de JFK, Lyndon B. Johnson et Israël

Réseau International - 24 mai 2023

Lorsque John F. Kennedy (JFK) fut assassiné, il était engagé dans un effort déterminé et persistant pour empêcher Israël de devenir une puissance nucléaire.

   

La correspondance entre JFK et Ben Gourion, qui révèle l’intensité des efforts de JFK pour entraver le programme nucléaire israélien, fut gardée secrète. Certaines parties furent déclassifiées en 1993, mais l’ensemble de la correspondance a mis plus de 50 ans à être déclassifié. Du point de vue américain, il n’y a rien dans cette correspondance qui justifie de la garder secrète pendant si longtemps. Le véritable bénéficiaire de cette classification prolongée a été Israël, car si ce contexte avait été connu au moment de l’assassinat de JFK, non seulement il y aurait eu une énorme pression publique pour arrêter le programme nucléaire israélien, mais le Mossad serait devenu l’une des organisations suspectes impliquées dans l’assassinat.

Lorsque JFK fut assassiné, le vice-président Lyndon B. Johnson (LBJ), dont le passé criminel était connu au Texas, est devenu président. Avec l’entrée en fonction de LBJ, la nature des relations entre Israël et les États-Unis a subi un changement rapide et spectaculaire en faveur d’Israël. JFK avait une politique équilibrée au Moyen-Orient. Lorsque JFK écrivit aux dirigeants arabes comme Nasser pour exprimer son soutien à la mise en œuvre de la résolution de l’ONU accordant aux Palestiniens le droit de retourner dans les territoires qui avaient été capturés de force par les juifs, Ben Gourion envoya une lettre aux dirigeants juifs aux États-Unis. Il écrivait : « Israël considérera ce plan comme un danger plus grave pour son existence que toutes les menaces des dictateurs et des rois arabes, que toutes les armées arabes, que tous les missiles de Nasser et ses MIG soviétiques… Israël luttera contre cette mise en œuvre jusqu’au dernier homme ». C’était une déclaration de guerre contre JFK.

JFK fut assassiné le 22 novembre 1963. Le 26 novembre, le directeur de l’AIPAC (Comité américain des affaires publiques israéliennes) envoya une note secrète à ses différentes branches, décrivant les « positions pro-israéliennes de premier plan » de Johnson sur un certain nombre de questions. En décembre 1996, l’auteur Daniel Neff écrivait dans le Washington Report on Middle East Affairs (WMREA) : « Jusqu’à la présidence de Johnson, aucune administration n’avait été aussi complètement pro-israélienne et anti-arabe que la sienne ». Neff souligne que bien que Truman ait reconnu Israël en raison du soutien juif à son élection, il « semblait se désintéresser de l’État juif ». De plus, « Dwight D. Eisenhower était plutôt froid envers Israël, qu’il considérait comme une source de perturbation majeure dans les relations de l’Amérique avec les Arabes et dans l’accès de l’Amérique au pétrole ». Bien que JFK ait été plus chaleureux envers Israël, « il valorisait la relation des États-Unis avec le monde arabe, en particulier avec l’Égyptien Gamal Abdel Nasser, et a par conséquent maintenu une politique assez impartiale, malgré la présence d’un certain nombre de responsables pro-israéliens dans son administration. »

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Seymour Hersh : « Quelque chose d’autre se trame » en Ukraine

Aube DigitaleSeymour Hersh : « Quelque chose d’autre se trame » en Ukraine

Aube Digitale - 23 mai 2023

Samedi dernier, le Washington Post a publié un exposé de documents classifiés du renseignement américain montrant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, travaillant dans le dos de la Maison Blanche de Biden, a exercé une forte pression au début de cette année pour une série élargie d’attaques de missiles à l’intérieur de la Russie.

   

Ces documents faisaient partie d’une vaste collection de documents classifiés mis en ligne par un militaire de l’armée de l’air aujourd’hui en garde à vue. Un haut fonctionnaire de l’administration Biden, à qui le Post a demandé de commenter les informations nouvellement révélées, a déclaré que Zelensky n’avait jamais violé son engagement de ne jamais utiliser d’armes américaines pour frapper à l’intérieur de la Russie. Pour la Maison Blanche, Zelensky ne peut pas se tromper.

Le désir de Zelensky de porter la guerre en Russie n’est peut-être pas clair pour le président et les principaux conseillers en politique étrangère de la Maison Blanche, mais il l’est pour les membres de la communauté américaine du renseignement qui ont eu du mal à faire entendre leurs renseignements et leurs évaluations dans le bureau ovale. Pendant ce temps, le massacre de la ville de Bakhmut se poursuit. Les hommes en charge de la guerre d’aujourd’hui – à Moscou, Kiev et Washington – n’ont montré aucun intérêt, même pour des pourparlers de cessez-le-feu temporaires qui pourraient servir de prélude à quelque chose de permanent. On ne parle plus que de la possibilité d’une offensive à la fin du printemps ou à l’été par l’une ou l’autre des parties.

Mais quelque chose d’autre se trame, comme certains membres de la communauté du renseignement américain le savent et l’ont rapporté en secret, à l’instigation de responsables gouvernementaux à différents niveaux en Pologne, en Hongrie, en Lituanie, en Estonie, en Tchécoslovaquie et en Lettonie. Ces pays sont tous des alliés de l’Ukraine et des ennemis déclarés de Vladimir Poutine.

Ce groupe est mené par la Pologne, dont les dirigeants ne craignent plus l’armée russe, car ses performances en Ukraine ont laissé en miettes l’éclat de son succès à Stalingrad pendant la Seconde Guerre mondiale. La Pologne a discrètement exhorté Zelensky à trouver un moyen de mettre fin à la guerre – même en démissionnant, si nécessaire – et à permettre au processus de reconstruction de sa nation de démarrer. Zelensky ne bouge pas, selon des interceptions et d’autres données connues de la Central Intelligence Agency, mais il commence à perdre le soutien privé de ses voisins.

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Stratpol : bulletin n°134

StratpolBulletin N°134. Macron et la soumission, chapiteaux Zelenski tour

Stratpol - 22 mai 2023

STRATPOL : Bulletin n°134 de Xavier Moreau

   

Au sommaire du cent trente-quatrième bulletin :

02:40 – Économie :
• Record des exportations de pétrole russe
• Sanctions de l’UE contre l’Inde ?
• L’axe commercial Saint-Pétersbourg–Iran–Inde
• Binance sous pression et rouble numérique

10:15 – Diplomatie
• Rencontre Aliev–Pachinian à Moscou
• Laurent Gerra vs Bandera
• Pas de F16 pour Zelensky
• Conflit ukrainien gelé à la coréenne ?
• Erdoğan, le triomphe du Sultan
• Macron et la soumission

23:37 – Armements
• ORSIS T5000 fusil de tireur d’élite
• Démilitarisation du Storm Shadow
• Démilitarisation du missile Patriot
• Kiev vs bloggers

30:10 – Considérations militaires
• Prigojine bluffe-t-il ?
• Offensive ukrainienne ?
• Porté disparu : général Zaloujny
• Suprématie du renseignement russe

34:50 – Carte des opérations militaires

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Qui est Imran Khan ?

VoltairenetImran Khan et l’indépendance du Pakistan

Voltairenet - 16 mai 2023

Le Pakistan n’a jamais été indépendant. Il est toujours resté un jouet dans les mains du Royaume-Uni et des États-Unis.

   

Durant la guerre occidentale contre le régime communiste afghan, il est devenu une base arrière des moujahidines et des combattants arabes de Ben Laden. Cependant, depuis une décennie, un champion de cricket pas comme les autres tente de le libérer, de faire la paix avec l’Inde et de créer des services sociaux : Imran Khan.

La population pakistanaise se lève contre son armée et contre son personnel politique. Partout, des manifestations se forment pour soutenir l’ancien Premier ministre, Imran Khan, tout juste libéré, mais faisant l’objet d’une centaine de procédures judiciaires.

Qui est Imran Khan ?

Imran Khan est issu d’une illustre famille pachtoune. Il descend par son père d’un général indien et gouverneur du Pendjab, et par sa mère d’un maître soufi inventeur de l’alphabet pachto. Il a suivi des études à Lahore, puis en Angleterre à Oxford. Il parle le saraiki, l’ourdou, le pachto et l’anglais. C’est est joueur de cricket, le sport le plus important au Pakistan. Il fut capitaine de l’équipe nationale en 1992 et parvint à lui faire gagner la coupe du monde. Durant les années 1992-96, il se consacre exclusivement à des activités philanthropiques, ouvrant avec l’argent de sa famille un hôpital pour cancéreux et une université. En 1996, il entre en politique et crée le Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI). Il obtient un siège à l’Assemblée nationale, en 2018, mais est le seul élu de sa formation.

Imran Khan n’est pas un politicien comme les autres. Il se reconnaît dans la démarche de Mohamed Iqbal (1877-1938), le père spirituel du Pakistan. Il entendait rompre avec l’immobilisme religieux de l’islam et entreprendre un effort d’interprétation, mais il restait prisonnier d’une vision communautaire et juridique de l’islam. Imran Kahn ne trouve sa voie qu’en découvrant le philosophe et sociologue iranien Ali Shariati, ami de Jean-Paul Sartre et de Frantz Fanon. Inconnu en Occident, Shariati proposait à ses élèves d’évaluer les préceptes de l’islam en les appliquant et de ne conserver que ceux qu’ils trouvaient utiles. Lui-même s’est livré à une réinterprétation de l’islam qui a fasciné les jeunes iraniens. Il s’est élevé contre le régime du shah Reza Pahlevi et a apporté son soutien à l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, alors en exil et considéré comme hérétique par tous les religieux iraniens unanimes. Il a été assassiné par la police secrète du shah, la sawak, en Angleterre, en 1977, juste avant le retour de Khomeiny dans son pays. De sorte que c’est lui qui a suscité la révolution iranienne, mais qu’il ne l’a jamais connue.

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la CIA et ses révolutions colorées

Réseau InternationalComment les stratagèmes de la CIA colorent les révolutions dans le monde entier

Réseau International - 16 mai 2023

Depuis longtemps, l’Agence centrale de renseignement des États-Unis (CIA) prépare des « évolutions pacifiques » et des « révolutions de couleur », ainsi que des activités d’espionnage dans le monde entier.

   

Bien que les détails de ces opérations aient toujours été obscurs, un nouveau rapport publié jeudi par le Centre national chinois de réponse aux urgences en matière de virus informatiques et la société chinoise de cybersécurité 360 a dévoilé les principaux moyens techniques utilisés par la CIA pour organiser et promouvoir des troubles dans le monde entier.

Selon le rapport, depuis le début du XXIe siècle, le développement rapide de l’internet a offert de « nouvelles opportunités » aux activités d’infiltration de la CIA dans d’autres pays et régions. Toute institution ou tout individu, où qu’il se trouve dans le monde, qui utilise des équipements numériques ou des logiciels américains pourrait être transformé en « agent fantoche » de la CIA.

Depuis des décennies, la CIA a renversé ou tenté de renverser au moins 50 gouvernements légitimes à l’étranger (la CIA n’a reconnu que sept de ces cas), provoquant des troubles dans les pays concernés. Qu’il s’agisse de la « révolution des couleurs » en Ukraine en 2014, de la « révolution des tournesols » dans l’île de Taïwan en Chine, de la « révolution du safran » au Myanmar en 2007, de la « révolution verte » en Iran en 2009 ou d’autres tentatives de « révolutions des couleurs », les agences de renseignement américaines sont derrière tout cela, d’après le rapport.

La position dominante des États-Unis dans les technologies de télécommunication et de commandement sur place a offert à la communauté du renseignement américain des possibilités sans précédent de lancer des « révolutions de couleur » à l’étranger. Le rapport publié par le National Computer Virus Emergency Response Center et 360 révèle cinq méthodes couramment utilisées par la CIA.

La première consiste à fournir des services de communication en réseau cryptés. Afin d’aider les manifestants de certains pays du Moyen-Orient à rester en contact et à éviter d’être suivis et arrêtés, une société américaine, qui aurait des antécédents militaires aux États-Unis, a mis au point la technologie TOR, qui permet d’accéder furtivement à l’internet – la technologie Onion Router.

Les serveurs cryptent toutes les informations qui y transitent afin d’aider certains utilisateurs à naviguer sur le web de manière anonyme. Après le lancement du projet par des entreprises américaines, il a immédiatement été fourni gratuitement à des éléments antigouvernementaux en Iran, en Tunisie, en Égypte et dans d’autres pays et régions, afin que ces « jeunes dissidents qui veulent ébranler le pouvoir de leur propre gouvernement » puissent échapper à la surveillance de ce dernier, selon le rapport.

La deuxième méthode consiste à fournir des services de communication hors ligne. Par exemple, afin de s’assurer que le personnel antigouvernemental en Tunisie, en Égypte et dans d’autres pays puisse rester en contact avec le monde extérieur lorsque l’internet est déconnecté, Google et Twitter ont rapidement lancé un service spécial appelé « Speak2Tweet », qui permet aux utilisateurs de composer et d’envoyer gratuitement des notes vocales.

Ces messages sont automatiquement convertis en tweets, puis téléchargés sur l’internet et diffusés publiquement via Twitter et d’autres plateformes afin de compléter le « compte rendu en temps réel » de l’événement sur place, selon le rapport.

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Vœu de l'OTAN : découpage de la Russie

Réseau InternationalLes projets de démantèlement de la Russie

Réseau International - 15 mai 2023

La revue Conflits vient de publier une traduction d’un article relatant comment l’UE, l’OTAN, et ceux que les russes appellent désormais « l’occident collectif » organisent un vaste projet de démembrement de la Russie.

   

L’empire états-uniens et ses vassaux ne sauraient tolérer de rival et font tout pour supprimer toute puissance régionale ou mondiale qui pourrait leur empêcher d’organiser et d’exploiter le monde selon leurs désirs. Ce sont les mêmes qui ont organisé la dissolution de l’URSS, celle de la Yougoslavie socialiste puis de la Serbie, dont on a séparé le Kosovo. Ce sont les mêmes qui encouragent le sécessionniste islamiste ouighour au Xinjiang, le sécessionnisme tibétain et qui ont détruit l’Irak, la Libye et un certain nombre de pays africains, et tenté de faire de même avec la Syrie.

Selon leurs intérêts et les situations, ces pays, agences et organisations internationales appellent soit « au respect des droits de l’homme », au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », soit à l’intangibilité des frontières et au respect de la souveraineté. Ainsi, pour eux, les frontières de l’Ukraine sont intangibles et l’Ukraine est « souveraine » mais la Russie, la Syrie et tant d’autres pays peuvent être charcutés à souhait. Ils font signer (et trouvent toutes sortes d’idiots utiles pour le faire) pour les Ouighours, mais ont oublié l’existence même du droit international pour Porto Rico, les Comores, et un grand nombre d’autres pays.

Le Forum des nations libres de l’après-Russie, un cadre de dialogue qui rassemble les revendications indépendantistes des minorités ethniques russes et les réalités régionales (et leurs sympathisants euro-atlantiques – Américains, Polonais et Baltes), s’est réuni le 31 janvier 2023 au Parlement européen pour sa cinquième réunion. Le groupe a présenté à Bruxelles son projet de « décolonisation et de reconstruction » de la Fédération de Russie, parrainé par la composante polonaise du Parti des conservateurs et réformistes européens.

« Comme dans le cas du Troisième Reich allemand, la Fédération de Russie, en tant que menace existentielle pour l’humanité et l’ordre international, devrait subir des changements drastiques. Il est naïf de penser que la Russie, après avoir été définitivement vaincue, restera dans le même cadre constitutionnel et territorial. La communauté internationale ne peut pas adopter une position confortable en attendant les développements, mais doit entreprendre une […] re-fédéralisation de l’État russe, en tenant compte de l’histoire de son impérialisme et en respectant les droits et les désirs des nations qui le composent. »

Anna Fotyga

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