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biodiversite

BastamagRéconcilier agriculture et biodiversité en améliorant le revenu des agriculteurs

Bastamag - 05 mar 2024

« La biodiversité est à la base de la production agricole », insiste l’écologue Vincent Bretagnolle. Des recherches menées depuis 30 ans avec des exploitations agricoles des Deux-Sèvres démontrent que la protection de la biodiversité augmente les rendements.

   

Cibler l’environnement pour éteindre la colère agricole. C’est le choix fait par le gouvernement français début février qui a notamment annoncé la suspension du plan Ecophyto. Celui-ci visait à réduire de moitié les usages de pesticides d’ici à 2030. Pour l’exécutif, la protection de l’environnement serait incompatible avec le fait de produire : les normes environnementales sont réduites à des tracasseries administratives empêchant la profession agricole de vivre bien. Les études scientifiques s’accordent pourtant sur le rôle des pesticides - notamment des néonicotinoïdes - dans l’effondrement des populations d’abeilles, ou des conséquences de l’agriculture intensive sur la disparition des oiseaux et de la diversité florale.

Un grand laboratoire à ciel ouvert de 45 000 hectares dans les Deux Sèvres, créé il y a 30 ans par le chercheur Vincent Bretagnolle en collaboration avec les agriculteurs, montre au contraire que la protection de la biodiversité, notamment des insectes pollinisateurs, permet d’augmenter les rendements. Ce terrain d’expérimentation révèle aussi que les agriculteurs parviennent à augmenter leur revenu en diminuant les pesticides et les fertilisants comme l’azote de synthèse. Il nous a semblé essentiel à Basta! de diffuser cet entretien avec Vincent Bretagnolle pour que cette expérience scientifique à grande échelle sur les changements de pratiques agricoles soit davantage connue.

Sophie Chapelle : Faut-il parler d’érosion ou d’effondrement de la biodiversité ?

Vincent Bretagnolle : Les deux termes sont appropriés. Chaque année, on assiste à une érosion lente de la biodiversité : on perd 1 à 2 % des effectifs d’oiseaux en milieu agricole dans tous les pays d’Europe. Au bout de 50 ans cela représente au moins 50 % des oiseaux ! On peut donc parler d’effondrement quand on prend du recul.

Quelles sont les données les plus évocatrices en la matière ?

On a des données très précises sur les populations d’oiseaux [1]. Elles déclinent particulièrement en milieu agricole – cinq à huit fois plus vite que dans les milieux boisés par exemple. Une trentaine d’espèces sont inféodées au milieu agricole en France – perdrix, cailles, busards cendrés, alouette des champs, outardes canepetières.... Ces espèces là diminuent encore plus vite que les autres.

Les données sur les insectes vont dans le même sens. 90 % des populations de papillons diurnes européens ont disparu des milieux agricoles. Pour les criquets et carabes, la baisse observée est de 30 à 50 % sur notre site d’étude. Il n’est donc pas étonnant que les oiseaux disparaissent puisqu’ils se nourrissent d’insectes. La baisse de l’un entraine la baisse de l’autre. Il y a un effondrement à long terme de la biodiversité, des insectes et des oiseaux.

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paysans vs l'Union Européenne

VoltairenetL’Union européenne contre les paysans

Voltairenet - 29 fév 2024

Partout dans l’Union européenne, les paysans se dressent contre la Politique agricole commune (PAC) qui pourtant les subventionne.

   

Les gouvernements leur répondent avec des mesures d’ajustement, des simplifications bureaucratiques et quelques paroles de réconfort. En réalité, ils sont impuissants face à une structure conçue pour appliquer une idéologie qui se révèle folle.

Dans toute l’Europe occidentale et centrale, les paysans manifestent. Ce fut d’abord aux Pays-Bas, en Italie, en Suisse et en Roumanie, aujourd’hui en Espagne, en France, en Allemagne et en Pologne. Cette jacquerie à l’échelle continentale se soulève contre la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne.

Lors de la signature du Traité de Rome, instituant la Communauté économique européenne, en 1957, les six États fondateurs (Allemagne de l’Ouest, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) ont accepté le principe de libre circulation des marchandises. Ils s’interdisaient ainsi toute politique agricole nationale.

Afin de garantir des revenus aux paysans, ils mirent donc en place une politique agricole commune. Selon les États-membres, une aide de l’Union européenne est versée aux régions qui les répartissent aux agriculteurs ou directement aux exploitants (comme en France). C’est le « Premier pilier ». En outre, la Commission européenne détermine des normes de production afin d’améliorer la qualité de vie des populations rurales et celle de leurs productions. C’est le « Second Pilier ».

Le Premier pilier n’a pas résisté à l’élargissement de l’Union européenne, et au passage au libre-échange global (L’UE adhère à OMC en 1995) qui induit une augmentation démesurée des subventions communautaires. Le Second pilier a été pulvérisé par le Pacte vert pour l’Europe (2019) qui ambitionne de faire baisser la température de la Terre en limitant les émissions de gaz à effet de serre.

En l’absence de PAC globale, il n’existe pas de solution à l’échec du Premier pilier : le principe anglo-saxon de libre-échange global est incompatible avec celui du libre-échange européen compensé par la PAC européenne. Des prix plancher des produits agricoles, tels qu’annoncés par divers exécutifs nationaux, ne sauveront pas les paysans, mais au contraire les tueront dans la mesure où l’on continuera à accepter des produits importés à des prix bien plus bas.

Quant au Second pilier, il ne poursuit plus d’objectif politique, mais idéologique. En effet, l’affirmation selon laquelle le réchauffement de la planète n’est pas local, mais global, est contredit par les relevés de température. Tandis que l’affirmation selon laquelle il ne provient pas de facteurs astronomiques, mais de l’activité humaine, ne résiste pas au débat scientifique.

Rappelons que le Groupe inter-gouvernemental d’étude sur l’évolution du climat (GIEC) n’est pas une académie scientifique, mais une réunion de hauts-fonctionnaires (dont certains sont des scientifiques, mais qui siègent toujours en tant que hauts-fonctionnaires) constituée, en 1988, à l’initiative de Margaret Thatcher pour justifier le passage du charbon au pétrole, puis au nucléaire [1]. Ses conclusions, si elles ont été approuvées par les gouvernements qui peuvent passer au nucléaire, ont été violemment rejetées par des cénacles scientifiques dont la prestigieuse Académie des sciences de Russie [2]. Le prétendu « consensus scientifique » en la matière n’existe pas plus que la fameuse « communauté internationale » qui « sanctionne » la Russie. Au demeurant, la science ne fonctionne pas par consensus, mais par essai-erreur.

Les tentatives de développer un tourisme vert dans les zones rurales ne sauvera pas les paysans. Tout au plus leur permettra-t-il de louer des chambres dans leurs fermes quelques semaines par an. Le problème n’est pas de changer d’activité, mais de permettre aux paysans de vivre et de nourrir leur population.

Les paysans d’Europe occidentale et centrale sont aujourd’hui dépendants des subventions européennes. Ils ne s’opposent pas à l’Union européenne qui leur permet de survivre, mais dénoncent ses contradictions qui les étouffent. La question n’est donc pas d’abroger tel ou tel règlement, mais de dire quelle forme d’Union européenne nous souhaitons construire.

Les prochaines élections de l’Union européenne se tiendront en juin. Il s’agira d’élire les députés du Parlement européen, les seuls élus de l’Union. En effet, le Conseil n’est pas élu au plan de l’Union, mais est composé de chefs d’État et de gouvernement élus au plan national, quant à la Commission, elle n’est pas élue du tout et représente les intérêts des parrains de l’Union.
Les différents projets de construction européenne

Pour comprendre cet étrange système, et éventuellement le modifier, revenons sur son origine : de l’entre-deux-guerres (1918-1939) à l’immédiat après-guerre (1945-57), il y a eu six projets concurrents d’union.

1- Le premier était porté par les Républicains radicaux. Il visait à unir des États administrés par des régimes comparables. On parlait alors d’unir des pays d’Europe et d’Amérique latine gouvernés en République.
La définition des Républiques et des Monarchies n’avait aucun rapport avec les élections et les successions dynastiques. Ainsi, le roi de France Henri IV se décrivait comme « républicain » (1589-1610), dans la mesure où il se dévouait au Bien commun de ses sujets et non pas aux intérêts de sa noblesse. Notre lecture des Républiques et des Monarchie date des Démocraties (le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple). Elle se focalise sur les règles de désignation des dirigeants et non plus sur ce qu’ils font. Ainsi, nous considérons le Royaume-Uni contemporain comme plus démocratique que la France et ne tenons pas compte des invraisemblables privilèges dont jouit la noblesse britannique au détriment de son peuple.
L’Argentine d’Hipólito Yrigoyen (qui était alors la principale puissance économique des Amériques) aurait côtoyé au sein de cette union la France d’Aristide Briand (dont l’Empire s’étendait sur tous les continents). Le fait que ces Républiques ne soit pas nécessairement contigües ne choquait personne. Au contraire, cela garantissait que l’union ne se transformerait jamais en une structure supra-nationale, mais resterait un organe de coopération inter-étatiques.
Ce projet sombra avec la crise économique de 1929 et la montée du fascisme qu’elle provoqua.

2- Le deuxième était celui d’une union qui garantirait la paix. Le ministre des Finances français, Louis Loucheur, assurait que si l’Allemagne et la France s’unissaient dans un seul complexe militaro-industriel, ils ne pourraient plus se faire la guerre. [3].
Il fut réalisé lorsque, après la Seconde Guerre mondiale, les Anglo-Saxons décidèrent de réarmer l’Allemagne. En 1951, l’ancien ministre pétainiste Robert Schuman créa la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).
La CECA a pris fin en 2002 et a été intégrée par le Traité de Nice à l’Union européenne.

3- Le troisième emprunte aux deux précédents. Il a été rédigé par le comte autro-hongrois Richard de Coudenhove-Kalergi. Il vise à unir tous les États du continent (sauf le Royaume-Uni et l’URSS) au sein d’une « PanEuropa ». Dans un premier temps, il se serait agi d’une fédération comparable à la Suisse, mais à terme ce serait devenu une entité supra-nationale sur le modèle des États-Unis et de l’URSS stalinienne (qui défendait les cultures des minorités ethniques) [4].
Ce projet a été plus ou moins réalisé avec le soutien des États-Unis. C’est, en 1949, la création du Conseil de l’Europe. J’écris « plus ou moins » parce que le Royaume-Uni en est un membre fondateur, ce qui n’était pas initialement prévu. Ce Conseil a élaboré une Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CSDHLF). Il s’est doté d’une Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) chargée de veiller à son application.
Cependant, à partir de 2009, de nombreux magistrats de cette Cour ont été sponsorisés, pour ne pas dire corrompus, par le milliardaire états-unien George Soros. Progressivement, ils ont interprété la Convention de manière à modifier la hiérarchie des normes. Par exemple, aujourd’hui, ils considèrent que les Traités internationaux sur le sauvetage en mer (qui prévoient
de débarquer les naufragés dans le port le plus proche) doivent s’effacer devant le droit des migrants à introduire des demandes d’asile politique en Europe.
Aujourd’hui, cette Cour juge en son absence et condamne systématiquement la Fédération de Russie, alors que celle-ci a été suspendue du Conseil de l’Europe, puis l’a quitté.

4- Le quatrième projet, le « Nouvel Ordre Européen », était celui du III° Reich à partir de 1941. Il s’agissait d’unir le continent européen en répartissant sa population, par région, selon des critères linguistiques. Chaque langue régionale, comme le Breton, aurait eu son État. L’État de loin le plus important aurait été celui où l’on parle allemand (Allemagne, Autriche, Liechtenstein, Luxembourg, Suisse alémanique, Tyrol italien, Sudètes tchécoslovaques, Carpates slovaques, Banat roumaine, etc.). En outre, des critères raciaux aurait déterminé les populations qui auraient été« réduites » (Juifs, Tsiganes et Slaves) et mises en esclavage.
Ce projet a été négocié entre le chancelier Adolf Hitler et le duce Benito Mussolini par l’entremise du juriste allemand Walter Hallstein. Il a été partiellement réalisé durant la Seconde Guerre mondiale, mais s’est effondré avec la chute du III° Reich.

5- Le cinquième projet fut formulé, en 1946, par l’ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill [5]. Son objectif était de réconcilier le couple franco-allemand et d’écarter les Soviétiques. Il s’inscrit dans la vision de la Charte de l’Atlantique (1942) pour qui le monde d’après-guerre devait être gouverné conjointement par les États-Unis et l’Empire britannique. Plus encore, il participe de sa vision du rôle du Royaume-Uni appuyé sur le Commonwealth. Du côté atlantique, il développe une relation privilégiée avec les États-Unis et, du côté continental, il supervise l’Europe dont il ne se considèrent pas comme membre.
Winston Churchill a lancé simultanément plusieurs institutions. En définitive, c’est ce projet qui a été réalisé d’abord, en 1957, sous le nom de Communauté économique européenne (CEE) puis, en 1993, sous celui d’Union européenne (UE). Il emprunte des éléments à trois des projets précédents, mais jamais à celui de l’union des Républiques.
Les Anglo-Saxons ont toujours contrôlé la CEE-UE via la Commission européenne. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas élue, mais nommée. D’ailleurs, Londres en a fait nommer comme premier président Walter Hallstein, l’ancien conseiller du chancelier Adolf Hitler pour les questions européennes. Par ailleurs, la Commission disposait initialement du pouvoir législatif qu’elle partage aujourd’hui avec le Parlement européen. Elle l’utilise pour proposer des normes que le Parlement valide ou rejette. Toutes ces normes reprennent mot à mot celles de l’Otan qui, contrairement à une idée répandue, ne se préoccupe pas seulement de Défense, mais de l’organisation des sociétés. Les bureaux de l’Otan, initialement situés au Luxembourg et aujourd’hui à côté de la Commission à Bruxelles, lui transmettent ses dossiers, depuis la largeur des routes (pour laisser passer les blindés) jusqu’à la composition du chocolat (pour composer la ration du soldat).

6- Le sixième projet a été développé par le président français Charles De Gaulle en réponse à celui des Britanniques. Il entendait construire une institution non pas fédérale, mais confédérale : l’« Europe des Nations ». Il déplora le Traité de Rome, mais l’accepta. Il interdit en 1963 et en 1967 au Royaume-Uni d’y adhérer. Il précisa que si élargissement devait y avoir, ce serait de Brest à Vladivostok, c’est-à-dire sans le Royaume-Uni, mais avec l’Union soviétique. Surtout, il se battit bec et ongles pour que les questions influant sur la Sécurité nationale ne puissent être prises qu’à l’unanimité.
Sa vision disparut avec lui. Les Britanniques sont entrés dans la CEE en 1973 pour en sortir en 2020. Il n’a jamais été proposé à la Russie d’y entrer et aujourd’hui, l’UE accumule les « sanctions » à son égard. Enfin, la prochaine réforme des Traités prévoit une majorité qualifiée pour les questions influant sur la Sécurité nationale.

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partager ses terres

BastamagPartager ses terres pour mieux en vivre

Bastamag - 23 fév 2024

Trois petites fermes valent mieux qu’une grande. Partager terres agricoles et bâtiments pour permettre à d’autres de s’installer, c’est le choix d’un couple de paysans dans la Loire. En 20 ans, sur leurs 70 hectares, ils sont passés de 1 à 3 fermes où huit personnes travaillent et vivent bien.

   

Nous sommes ici dans une ferme qui s’est démultipliée », lance Anne Déplaude, vigneronne à Tartaras, dans la Loire, devant des étudiants médusés [1]. « Il y a vingt ans, cette ferme était en lait et comptait deux associés sur 70 hectares. Aujourd’hui, sur une surface équivalente, on a désormais quatre fermes et huit personnes qui travaillent. »

Comment ont-ils réussi ce pari ? L’histoire commence en 2001. Anne arrive sur la ferme de son compagnon, Pierre-André. Il élève alors une quarantaine de vaches laitières en Gaec avec son cousin [2], et livre son lait à une laiterie détenue par Danone. « Ce qui a motivé la reconversion, c’est qu’on vendait le lait à la laiterie et que c’était elle qui fixait le prix. Notre envie, c’était de maîtriser le produit et d’aller jusqu’au produit fini », souligne Anne. Le projet mûrit tranquillement et tend vers la viticulture. À partir de 2003, de nouvelles vignes sont progressivement plantées. « Le vin permet d’optimiser la valeur ajoutée à l’hectare. On a pu faire ce changement car on avait fini d’amortir l’outil : on n’était plus pieds et poings liés avec les banques. »
Autonomie, un maître mot

« Cette autonomie financière a permis de préserver notre autonomie décisionnelle » poursuit Anne. Avec Pierre-André, ils font le choix d’un certain type de viticulture : ils décident de limiter la surface de plantations à 8 hectares, afin d’être sur une approche très qualitative avec d’anciens cépages locaux. « On a aussi fait le choix d’investissements progressifs et calibrés », poursuit la vigneronne. Ils construisent ainsi un bâtiment dédié à la vinification dix ans après la plantation des vignes.

L’autonomie, maître mot dans leur parcours, est aussi technique. « On s’est beaucoup formés, on s’est aussi équipés, mais on n’a jamais été dépendants d’un conseil extérieur. » Pierre-André précise : « Dans beaucoup de fermes, c’est le vendeur de phytos [pesticides de synthèse, ndlr] qui fait le calendrier de traitements ».

« Plutôt que de tout mécaniser, on a aussi fait le choix d’employer du monde » complète Anne. Deux salariés et demi travaillent aujourd’hui avec le couple. Ils vendent entre 30 000 et 35 000 bouteilles par an, dont la moitié en vente directe. « Notre reconversion a permis de libérer du foncier qu’on a décidé de partager pour favoriser la ’’multiplication de paysan·nes’’. » C’est là que Philippe Chorier, éleveur, entre en scène.

Mutualiser pour éviter l’endettement

« En 2007, j’avais un projet de porc plein air, avec un fort souci d’autonomie », confie Philippe. Sidéré par le coût de mécanisation qu’il a pu constater dans diverses exploitations agricoles, il envisage une structure à petite échelle dans laquelle il pourra minimiser au maximum ses investissements. Il contacte les Déplaude via l’Association départementale pour le développement de l’emploi agricole et rural (Adear). « Trente hectares se libéraient dont les Déplaude n’étaient pas forcément propriétaires. Pierre-André m’a accompagné pour se porter garant et j’ai pu récupérer 17 hectares », raconte Philippe.

L’essentiel du matériel que Philippe utilise est en Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole). « J’ai toujours eu des tracteurs collectifs. Pour 3000 euros de parts sociales à la Cuma, on peut avoir du matériel disponible et ça me convient très bien. » Le souci de la mutualisation pour être autonome le conduit à s’investir dans la création d’une boucherie en SARL, ainsi que dans un atelier de découpe collectif. « On partage l’outil. Ça permet de mutualiser et d’amortir les coûts sur 10 personnes. Quand on fait face à des factures d’électricité qui grimpent de 600 à 1000 euros, on répartit mieux à plusieurs. »

Au terme de quinze ans d’installation, il se réjouit : « je suis 100 % autonome sur les aliments, et en temps de travail. Mon bâtiment est payé, j’ai moins de pression. » Il y a quelques mois, Philippe a cédé à son tour 2,5 hectares à un jeune, ancien salarié des Déplaude, pour lui permettre de s’installer en viticulture. « Je suis heureux d’avoir contribué à ce qu’il puisse planter des vignes et se lancer. »

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agriculteurs : les manifs reprennent partout en France

ReporterreColère des agriculteurs : les manifs reprennent partout en France

Reporterre - 20 fév 2024

Les agriculteurs ont repris leur mouvement de protestation : à Marseille, les Jeunes agriculteurs et la FRSEA ont manifesté ce 19 février en ciblant les administrations.

   

Marseille (Bouches-du-Rhône), reportage

Une vache qui mène au pas une file d’une cinquantaine de tracteurs et quelques centaines d’agriculteurs dans les rues de Marseille. La scène a de quoi amuser les badauds, dont beaucoup sortent leurs téléphones pour filmer. Derrière Iris — la ruminante — ils ont convergé de plusieurs départements, à l’appel de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) et des Jeunes agriculteurs (JA).

« Notre objectif est simple. Nous avions promis il y a 15 jours que si le Premier ministre ne tenait pas parole, nous reviendrons manifester », exposait Laurent Depieds, le président de la FRSEA de Provence-Alpes-Côte d’Azur devant le Musée des civilisations européennes et méditerranéenne (Mucem) ce lundi 19 février avant le départ du cortège. « Premièrement, nous voulons des réponses sur le revenu des agriculteurs. Quand sur cent euros de produits vendus, seulement dix euros reviennent au producteur, c’est du mépris de classe », affirme le syndicaliste.

« Le deuxième sujet, c’est la souveraineté alimentaire. Il faut arrêter de laisser entrer des poulets qui viennent d’Ukraine ou du Brésil, le miel de Chine et les cerises de Turquie. Le troisième point, c’est l’oppression administrative. Les paysans en travaillant risquent plus que les délinquants », poursuit Laurent Depieds, cultivateur de plantes aromatiques en bio dans les Alpes-Haute-Provence. « On veut que le Premier ministre sache que quand il ira au salon de l’agriculture [qui s’ouvre le 24 février], ce ne sera pas pour faire des belles photos et alimenter son Facebook, ce sera pour venir avec des propositions concrètes », conclut l’homme au micro.

« Au salon de l’agriculture, ce ne sera pas pour faire des belles photos »

La manifestation doit s’élancer, mais une trentenaire en habit de travail demande la parole. Amandine, « vigneronne dans le Var » se dit « pas d’accord avec les mesures annoncées. Ça ne changera rien. Ce ne sont que des broutilles. À la FNSEA, au sommet, c’est corrompu, il y a des conflits d’intérêt. Il faut que l’on se fédère par la base pour sortir de l’Union européenne. Il nous faut un Frexit, c’est le seul moyen de sortir du cercle infernal de cette Europe pourrie », exhorte-t-elle. Quelques voix s’élèvent pour désapprouver. « J’ai jamais entendu de conneries pareilles », beugle un homme.

Installé sur 100 hectares en polyculture à Velaux (Bouches-du-Rhône), Lionel Giordano est venu avec son fils. Il n’a pas l’intention de voir ce dernier prendre la suite. « Non, c’est trop dur. Mon père, je ne le vois jamais », confirme Mathieu, 19 ans.

Lionel Giordano a arrêté de faire des volailles, « la semaine dernière ». Trop compliqué avec la grippe aviaire, alors que son exploitation est à proximité des couloirs de migrations de l’avifaune sauvage. Il poursuit ses cultures de fruits et légumes bios vendus en Amap et pour la restauration collective, commencées en 2008, après une première carrière d’ouvrier qualifié dans la pétrochimie à Berre.

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psychothérapie sociale

InsolentiaeMouvement agricole : Fin de la psychothérapie sociale

Insolentiae - 05 fév 2024

Les syndicats agricoles ordonnent aux paysans de rentrer chez eux.

   

Hahahahahaha. Tout ceci est toujours cousu de fil blanc avec les syndicats qui ne sont que les courroies de transmission des gouvernements successifs.

Ils organisent et canalisent juste le mécontentement social.

Ils sont les organisateurs des psychothérapies sociales collectives.

Avec le mouvement des agriculteurs nous atteignons des sommets et objectivement cela se voit.

La FNSEA ne voulait pas manifester. Dépassée par sa base, elle y est allée en mettant tous les freins nécessaires.

L’Etat, bon joueur, a laissé faire quelques bennages de purin et autres lisiers.

On a laissé tout le monde se défouler pendant une grosse semaine.

Puis… allez, zou, rentrez niche, coucouche panier.

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Mozinor - du plomb dans la citerne

MozinorDu Plomb dans la Citerne

Mozinor - 28 jan 2024

Mozinor

   

Série noire.

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convergence des luttes ?

agriInsolentiaeCa va péter. Vers une convergence des luttes ?

Insolentiae - 26 jan 2024

A court terme, la croissance économique de la France pourrait bien connaître un petit coup de froid en raison de la fronde des agriculteurs.

   

Vous le ressentez sans doute tous.

Le problème, ou plus précisément le risque majeur, ce n’est pas juste la fronde ou la jacquerie agricole en cours aussi légitime soit-elle.

C’est la convergence des luttes et surtout des mécontentements.

La révolte des Gilets Jaunes n’a jamais trouvé de solution politique. Elle a été écrasé par la répression d’un Etat qui a instrumentalisé la police devenant milice dès qu’il y a confusion entre maintien de l’ordre et maintien au pouvoir. La police est au service de la population. Pas d’un gouvernement bien mal choisi par un président fort mal élu à la popularité douteuse depuis le départ.

Un climat révolutionnaire

Le gouvernement sait donc très bien qu’il marche sur des œufs.

De l’inflation quotidienne à la hausse injustifiée de l’électricité devenue un produit de première nécessité pour toutes les familles de ce pays, des difficultés d’emplois aux problèmes quotidiens, de l’effondrement du système de santé à notre école, et je n’ose même pas évoquer les problèmes de violences quotidiennes dans notre pays, la cote d’alerte a été dépassée il y a bien longtemps.

Notre pays est un volcan qui peut rentrer en éruption à la moindres étincelles.

Routiers comme chauffeurs de taxis sont déjà par endroits rentrés dans le mouvement.

Partout les blocages se multiplient.

Enfin, et c’est également très important à saisir pour anticiper la manière dont ce mouvement pourrait évoluer, il y a dans notre pays une immense démission.

Cette démission massive des gens est silencieuse.

J’ai évoqué rapidement ce que j’ai vu pendant l’épisode neigeux que nous venons de vivre.

5 centimètres de neige qui ne bloquaient pas les voitures sans chaînes des managers et autres entrepreneurs ou dirigeants, mais qui empêchaient toutes les voitures des salariés plus très engagés (et c’est un euphémisme) de rouler pendant deux jours.

J’ai vu des écoles désertées aussi bien par les profs que par les élèves.

J’ai vu des lycées et des collèges vides, y compris de ceux qui pouvaient venir à pieds.

J’ai vu la France rester au chaud et ne plus faire le moindre effort.

Lorsque je vous parle de cela je ne suis pas dans une forme de jugement.

Je constate et je pose un mot. La grande démission.

Je pose un autre mot.

L’effondrement de la croyance imaginaire dans la république.

C’est la fin de la fiction imaginaire.

Ce que nous vivons c’est la Russie de Gorbatchev. L’illusion de la force, alors que le colosse va s’effondrer.

Notre pays va s’effondrer car plus personne n’y croit.

Si le grogne est réprimée, alors la colère rentrée s’exprimera par encore plus de démission silencieuse et plus rien ne fonctionnera plus.

Macron est un imbécile et sa clique aussi.

On ne dirige pas un pays à coups de triques et de flash-ball.

On ne dirige pas un pays à coups de communication et de manipulations médiatiques.

On ne dirige pas un pays contre son peuple avec des auto-attestations et des passes sanitaires et autre QR codes .

Macron est un imbécile politique, car ce qu’il a fait peut donner l’illusion du maintien au pouvoir.

Mais Macron ne dirige plus rien en réalité.

Vous savez pourquoi ?

Parce que dans la vraie vie, sur le terrain, partout, ce pays est en grève.

En grève silencieuse.

En grève du zèle.

Mais en grève quand même.

Dans tous les cas Macron et sa clique ont déjà perdu, mais plus grave encore, la France a perdu, car la France a cessé de travailler, de rêver, d’avoir envie de construire un monde meilleur.

Si la France est en grève, la raison est simple à comprendre.

On ne gouverne pas contre la population mais avec elle.

Personne ne veut de la politique imposée par Macron, son europe, et ses copains de Davos.

Personne ne veut voir ses fils mourir pour Zelenski.

Je suis un homme simple.

Remplir les gamelles et assurer la paix.

Pour cela il nous faut notre souveraineté et un gouvernement qui protège notre population.

Notre population des villes, des banlieues et des campagnes.

Macron est un homme de Davos, en aucun cas un président des Français qu’il n’a jamais aimés, n’aimera jamais.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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agriculteurs en colère

France SoirDéferlement de la colère des agriculteurs allemands jusqu’au blocage du pays  ?

France Soir - 10 jan 2024

Ce lundi 8 janvier, le mouvement "Zu viel ist zu viel" (“Trop, c'est trop”) se déploie à travers toute l’Allemagne.

   

Bien que le gouvernement ait partiellement reculé le jeudi 4 janvier sur la suppression des avantages fiscaux sur le gazole non routier (GNR), les agriculteurs allemands ne décolèrent pas. Des blocages routiers et autoroutiers se profilent alors que la fédération des transports appelle à suivre le mouvement.

Comme expliqué dans notre précédent article, la Cour constitutionnelle allemande a retoqué le budget 2024 présenté par Olaf Scholz en novembre. Forcé d’opérer des coupes budgétaires, le chancelier a opté pour la suppression d’allègements fiscaux sur le diesel agricole et sur l’impôt sur les tracteurs, ce qui a déclenché la colère des agriculteurs dès décembre.

Des concessions du gouvernement que les agriculteurs estiment insuffisantes

La coalition allemande actuellement au pouvoir (composée du Parti social-démocrate, du Parti libéral-démocrate et des Verts) a bien tenté de calmer le jeu. Le 4 janvier, le gouvernement a déclaré abandonner son projet d’introduction d’une taxe sur les véhicules agricoles et forestiers. Il a aussi proposé une suppression progressive des allégements fiscaux sur le diesel agricole, de 2024 à 2026, au lieu d’une suppression totale. Ces concessions n’ont pas convaincu la fédération des agriculteurs allemands (DBV), qui a réitéré ses appels à des manifestations sans précédent pour les deux semaines à venir. Rien qu'en Bavière, 180 actions ont été enregistrées. Elles débutent ce lundi 8 janvier.

Les revendications des syndicats sont claires. Ils comptent faire grève jusqu'à ce que le gouvernement renonce à leur imposer toute mesure d’austérité dans le budget annuel qui est en train d’être voté. La Commission budgétaire du Bundestag arrête le budget fédéral pour 2024 la troisième semaine de janvier. C’est pour cette raison que la plus grosse manifestation est annoncée un peu avant, pour le 15 janvier, à Berlin.

Cependant, la colère ne se cantonne déjà plus au monde agricole, et prend des allures de grève générale contre la politique budgétaire du gouvernement Scholz.

Un mouvement qui prend des allures de grève générale.

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loi ferme France

ReporterreLa loi Ferme France, cheval de Troie de l’agro-industrie

Reporterre - 17 mai 2023

Pesticides réautorisés, soutien aux industriels... Le projet de loi « en faveur de la Ferme France » contient de nombreuses régressions environnementales, dénoncent les écologistes.

   

Une « lettre ouverte au père Noël de la FNSEA ». C’est en ces termes que le président de l’UFC-Que choisir, Alain Bazot, décrit la proposition de loi « pour un choc de compétitivité en faveur de la Ferme France », qui sera débattue en séance plénière au Sénat à partir du 16 mai. Porté par Laurent Duplomb (Les Républicains), Pierre Louault (Union centriste) et Serge Mérillou (Parti socialiste), ce texte a pour ambition d’offrir « une plus grande protection de nos agriculteurs face aux distorsions de concurrence, tant en Europe […] qu’au-dehors ». Il est vivement critiqué par les écologistes, qui craignent d’importantes régressions sanitaires et environnementales.

Premier grief : l’article 13 de cette proposition de loi, qui propose de réviser les missions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Depuis 2015, cette institution est chargée de la délivrance, du retrait ou des modifications des autorisations de mise sur le marché des pesticides. Cet article pourrait nettement compliquer sa tâche. Il requiert que l’Agence présente, dans chacune de ses décisions, « une balance détaillée des bénéfices et des risques sanitaires, environnementaux et économiques ».

Le porte-parole de l’association Générations futures, François Veillerette, juge « très inquiétante » cette proposition législative : « Elle alourdirait les formalités, et risque de dissuader l’Anses de prendre des décisions de retrait. » « C’est très grave, confirme le sénateur écologiste d’Ille-et-Vilaine Daniel Salmon. Elle bat en brèche l’indépendance de l’Anses, en disant que le fait économique doit être pris en compte, devant les problématiques sanitaires et environnementales. »

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agriculture verticale

Mr MondialisationLes ambivalences de l’agriculture verticale

Mr Mondialisation - 28 avr 2023

L’agriculture verticale est avantageuse en matière de gain de place, de temps de culture et de consommation en eau.

   

Elle peut répondre, en complémentarité avec l’agriculture traditionnelle, à des situations critiques de l’écologie actuelle. Pour autant, elle présente aussi quelques limites qu’il ne faudrait pas invisibiliser. Analyse en demi-teinte.

Bien que récente, cette agriculture verticale, hors-sol et urbain, s’inscrit en prolongement de techniques millénaires comme l’aquaponie, l’aéroponie et l’hydroponie. Pour autant, cette pratique qui ressemble plus à innovation technologique qu’un savoir ancestrale. À partir du témoignage d’un fervent pratiquant de l’agriculture verticale et de l’exemple d’initiatives existantes, en voici un état des lieux.

Santiago Helou milite pour la protection de l’environnement. Il vit depuis longtemps au Canada et s’est intéressé de près à l’agriculture verticale dans les centres urbains environnants qu’il fréquente. Il va d’ailleurs chercher sa roquette à Goodleaf, une ferme verticale située à 70 km de Toronto, dans la ville de Guelph.

Ce type d’agriculture l’a rapidement captivé tant pour son aspect dynamique, dans un milieu où l’agriculture est un métier qui attire de moins en moins de main d’oeuvre, que pour son adaptabilité aux enjeux climatiques : « L’agriculture verticale est l’une des nombreuses solutions nécessaires pour créer une industrie agricole plus durable, à la fois écologique et capable d’éliminer l’insécurité alimentaire. Il ne s’agit pas d’une solution miracle et elle devra faire partie d’une stratégie plus large qui implique une restructuration radicale des institutions de notre société ».

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abeilles urbaines : comment elles aident nos villes

Anguille sous rocheLa vie secrète des abeilles urbaines : comment elles aident nos villes

Anguille sous roche - 25 mars 2023

Alors que l’urbanisation continue de s’étendre, le besoin de solutions durables et respectueuses de l’environnement devient de plus en plus crucial.

   

Parmi les nombreux champions écologiques de nos villes, un héros bourdonnant se distingue : l’abeille urbaine.

Le monde bourdonnant des abeilles urbaines est souvent négligé, alors que ces minuscules insectes jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé des écosystèmes de nos villes. En pollinisant les plantes, en soutenant la biodiversité et en produisant du miel, les abeilles urbaines contribuent de manière significative au bien-être de nos environnements urbains. Dans cet article, nous allons explorer la vie fascinante de ces abeilles citadines, les défis auxquels elles sont confrontées et la manière dont elles contribuent à l’écologisation de nos villes.
L’importance des abeilles urbaines

Les abeilles urbaines sont des pollinisateurs essentiels pour les jardins, les parcs et les espaces verts des villes. Elles aident les plantes à se reproduire en transférant le pollen d’une fleur à l’autre, assurant ainsi la survie et la propagation de diverses espèces végétales. Ce n’est pas seulement vital pour la biodiversité, mais aussi pour l’agriculture urbaine, car les abeilles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des fruits, des légumes et d’autres cultures. En outre, les abeilles urbaines produisent du miel, une denrée précieuse qui peut être récoltée et appréciée par les citadins.

L’importance des abeilles urbaines va bien au-delà de ce que l’on pourrait penser de prime abord. En tant que pollinisateurs principaux dans les environnements urbains, ces petits insectes ont un impact profond sur les jardins urbains, les parcs et les espaces verts. Elles facilitent la reproduction des plantes en transférant le pollen d’une fleur à l’autre, assurant ainsi la survie et la propagation d’un large éventail d’espèces végétales. Cela favorise non seulement la biodiversité dans les zones urbaines, mais aussi l’agriculture urbaine, car les abeilles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des fruits, des légumes et d’autres cultures essentielles.

En outre, la présence d’abeilles urbaines contribue à la santé générale des écosystèmes urbains en soutenant un réseau de vie complexe. En pollinisant les fleurs, les abeilles contribuent à créer des habitats et des sources de nourriture pour d’autres insectes, oiseaux et petits mammifères, ce qui permet de maintenir une riche communauté d’animaux sauvages en milieu urbain. En outre, les abeilles urbaines produisent du miel, une denrée précieuse qui peut être récoltée et appréciée par les habitants de la ville. Ce produit durable et d’origine locale peut favoriser un sentiment de communauté et de connexion avec la nature, même dans les limites d’un paysage urbain animé.

On ne saurait trop insister sur l’importance des abeilles urbaines. Elles sont essentielles au maintien de la biodiversité, au soutien de l’agriculture urbaine, à l’amélioration de la santé des écosystèmes et à la fourniture d’une source durable de miel pour les citadins.

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France terres agricoles

Égalité et RéconciliationLes paysans de plus en plus dépossédés de leurs terres

Égalité et Réconciliation - 02 mars 2023

Deux associations révèlent que l’accaparement des terres agricoles par des sociétés d’investisseurs et des entreprises progresse fortement en France.

   

Ils mettent en péril l’emploi paysan et l’agriculture biologique. La France a perdu plus de 100 000 fermes en dix ans et 80 000 emplois agricoles, d’après le dernier recensement agricole datant de 2020.

En France, chaque année, de plus en plus de sociétés financiarisées font main basse sur des milliers d’hectares de cultures agricoles. Un accaparement qui progresse et qui inquiète les associations environnementales Terre de liens et Les Amis de la Terre. Car, qui dit agrandissement des terres, dit généralement destruction de l’emploi paysan et ralentissement des pratiques agroécologiques. Celles-ci détaillent le phénomène dans deux rapports publiés ce mardi 28 février, en marge du Salon de l’agriculture.

L’étude de Terre de liens dévoile des chiffres inédits sur l’état de la propriété des terres agricoles françaises, les derniers rapports sur le sujet remontant à 1982 et 1992. Alors qu’à l’époque, l’accaparement des terres était quasiment inexistant, le phénomène de concentration est aujourd’hui en pleine expansion. Pour l’analyser, l’association a agrégé les rares données disponibles. Deux conclusions s’en dégagent. La première est que quatre millions de petits propriétaires privés, dont la majorité ne sont pas des agriculteurs et ne connaissent pas le métier, se partagent 85 % des surfaces agricoles françaises. Le terrain qu’ils possèdent tourne en général autour des cinq hectares seulement.

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