En effet, c’est en cette journée historique du 29 mai 2005 que les Français ont rejeté le Traité constitutionnel européen (TCE), avec 54,67 % de votes « NON » au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe. Le scrutin, marqué par une forte participation (69,34 %), reflète l’inquiétude des Français face à une intégration européenne qui nie purement et simplement la souveraineté française. Cependant, le 14 février 2008, le Traité de Lisbonne, largement inspiré de la Constitution rejetée 3 ans plus tôt, est adopté par voie parlementaire sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy. Cette violation du vote démocratique des Français en 2008 sonne le glas de la démocratie en France et signe, définitivement pour lors, le divorce entre les dirigeants politiques et les citoyens français.
Le discours prémonitoire de Philippe Séguin
Treize ans avant le référendum du 29 mai 2005, le 5 mai 1992, Philippe Séguin, député gaulliste, prononça un discours désormais célèbre à l’Assemblée nationale. Face au projet de loi constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Maastricht, il défendit avec ferveur une exception d’irrecevabilité, alertant sur les dangers d’une intégration européenne menaçant la souveraineté nationale et la démocratie. Véritablement visionnaire, celui qui deviendra en 2004 le Premier président de la Cour des comptes, annonçait qu’une construction européenne qui se faisait sans et contre les peuples posait un problème fondamental.
Dans son discours, Séguin affirme que la souveraineté nationale, fondement de la République depuis 1789, est « inaliénable et imprescriptible ». Il argue que le traité de Maastricht, en transférant des compétences clés (notamment monétaires) à des instances supranationales, viole ce principe sacré. Pour lui, déléguer ainsi le pouvoir du peuple à des organes non élus, comme la Commission européenne, équivaut à une abdication démocratique : « Mon irrecevabilité se fonde sur le fait que le projet de loi viole, de façon flagrante, le principe en vertu duquel la souveraineté nationale est inaliénable et imprescriptible, ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, en dehors duquel une société doit être considérée comme dépourvue de Constitution ».
Une Europe construite sans les peuples
Avec une lucidité saisissante, Séguin dénonce un processus européen opaque, mené « en catimini » depuis le traité de Rome de 1957. Il critique une élite d’experts, de juges et de technocrates qui impose des décisions sans mandat populaire, dans « le secret des cabinets », « la pénombre des commissions et dans le clair-obscur des cours de Justice ».
En conséquence, pour que ce projet, qui n’est ni plus ni moins qu’un projet fédéraliste, soit plus transparent, Séguin insiste ensuite sur la nécessité de consulter le peuple directement via un référendum, arguant que « ce que le peuple fait, seul le peuple peut le défaire ». Il regrette le recours à la voie parlementaire, qu’il juge contraire à l’esprit du pacte républicain, et dénonce les « habiletés tactiques » visant à contourner la volonté populaire. Cette défense du référendum comme outil de légitimité démocratique annonce déjà les débats de 2005.
Le député gaulliste rejette l’idée d’une Europe fédérale telle que portée par Maastricht, qu’il qualifie d’« anti-1789 », pour son mépris des principes révolutionnaires de liberté et de justice. De la bouche même du député : « L’Europe qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l’anti-1789. Beau cadeau d’anniversaire que lui font, pour ses 200 ans, les pharisiens de cette République qu’ils encensent dans leurs discours et risquent de ruiner par leurs actes ! ». Force est de constater en 2025 que l’ex-ministre des Affaires sociales et de l’Emploi avait raison sur toute la ligne. En outre, Séguin affirme que la nation n’est pas une simple structure administrative, mais une réalité affective et spirituelle, fruit d’une « mystérieuse métamorphose » liant un peuple en un destin commun. Il défend une France ouverte à l’Europe, mais refuse qu’elle se dissolve dans un projet exclusivement européen, soulignant son rôle mondial, notamment via la francophonie. Cette conception de la nation comme rempart contre l’uniformisation résonnera dans les craintes exprimées par les électeurs en 2005. Enfin, Séguin alerte sur le caractère irréversible des engagements de Maastricht, notamment la monnaie unique. Il prédit qu’une fois le « piège refermé », aucun retour en arrière ne sera possible, même face à des crises futures. Cette prophétie trouve un écho dans les débats post-2005, quand le traité de Lisbonne, adopté malgré le « Non » populaire, confirmera pour beaucoup l’idée d’une Europe imposée contre la volonté des peuples.
Ce discours de Philippe Séguin, qui devrait être étudié et décortiqué dans tous les écoles de science politique, pose les jalons intellectuels et politiques du rejet du TCE en 2005. En alertant sur la menace pesant sur la souveraineté, la démocratie et l’idée même de nation, il anticipe le divorce entre les Français et leurs élites. Ce plaidoyer vibrant, salué par 101 députés, reste une boussole pour comprendre les racines de la défiance envers l’intégration européenne.
Les Médias mainstream et les partis traditionnels tous en faveur du « Oui »
Dans son documentaire diffusé sur France 3 et intitulé « Quand les Français ont dit non à l’Europe » (2017, Dreamway Productions, voir ci-dessous), Élizabeth Drevillon retrace le référendum du 29 mai 2005, où 54,67% des Français, avec une participation de 69,34%, ont rejeté le TCE. À travers des archives, des témoignages et une analyse lucide, ce film de 53 minutes explore les causes et les conséquences de ce « Non » retentissant, qui a révélé une fracture profonde entre les citoyens et les élites. En écho aux mises en garde de Philippe Séguin en 1992 contre une Europe technocratique, il montre comment ce vote, suivi par l’adoption du traité de Lisbonne en 2008, a fracturé le contrat social.
Tout d’abord, l’on perçoit clairement dans le documentaire que la campagne référendaire de 2005 repose sur un combat très inégal. Les partisans du « Oui » bénéficient du soutien politique et financier des deux grands partis traditionnels, UMP (ancêtre du parti LR) et PS ainsi que de l’UDF. Nicolas Sarkozy et François Hollande, que tout devrait en principe opposer, sont tous les deux favorables au Traité. Cette convergence des LR et du PS préfigure cette critique d’un « parti unique » UMPS qui sera torpillé par Macron en 2017 et dont les membres ne se relèveront jamais vraiment. De surcroît, la presse qui devait a priori être divisée sur cette question, est au contraire une presse majoritairement favorable au TCE. En effet, 71% des interventions télévisées entre janvier et mars 2005 prônaient le « Oui ».
En revanche, les défenseurs du « Non », qu’ils soient souverainistes (Philippe de Villiers, Jean-Pierre Chevènement), lepénistes, ou qu’il s’agisse de dissidents socialistes comme Laurent Fabius ou Jean-Luc Mélenchon, sont marginalisés, souvent absents des plateaux télévisés. Malgré ce déséquilibre, le documentaire montre comment les citoyens, via des débats citoyens, du tractage, des discussions et une mobilisation sur Internet, renversent la tendance, faisant triompher le « Non ».
À travers des témoignages d’électeurs et d’observateurs, le film décortique les motivations du « Non ». Pour beaucoup, le TCE incarne une Europe libérale, menaçant les services publics et le modèle social français. La peur du « plombier polonais », symbole d’une concurrence déloyale, et les craintes liées à l’élargissement de l’UE, notamment à la Turquie, cristallisent les inquiétudes. Le documentaire souligne que ce vote, loin d’être un simple rejet populiste, exprime un attachement à la souveraineté nationale et une défiance envers une Europe perçue comme autoritaire, prolongeant les alertes de Séguin sur la perte de contrôle démocratique.
Le film met en lumière la réaction des élites après le 29 mai 2005. Les Français ayant voté « Non » sont qualifiés de « populistes », de « poujadistes » ou d’« analphabètes » par certains médias et responsables politiques. Des éditoriaux, comme celui de Serge July dans Libération (« Chef-d’œuvre de masochisme », 30 mai 2005), traduisent un mépris pour le choix populaire. Ces jugements, illustrés par des extraits d’émissions et d’articles, accentuent le sentiment d’humiliation des électeurs, renforçant leur méfiance envers les institutions. Le documentaire consacre une part importante à l’adoption du traité de Lisbonne en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Qualifié de véritable « copie conforme » du TCE de la bouche même de Valéry Giscard d’Estaing, ce traité est ratifié par voie parlementaire le 14 février 2008, après une révision constitutionnelle au Congrès de Versailles. Le film montre comment cette décision, soutenue par une majorité de députés de droite et socialistes, est perçue comme une trahison du vote de 2005. Des images d’archives et des interviews soulignent l’indignation populaire face à ce contournement, qui alimente la fracture démocratique. Enfin, le documentaire retrace les répercussions du référendum jusqu’à la fin du quinquennat de François Hollande en 2017. Il argue que le mépris de la parole citoyenne a creusé un fossé entre la « France d’en haut » (élites politiques et médiatiques) et la « France d’en bas » (classes populaires et moyennes). Ce divorce, illustré par la montée du Front national – passé de 15 % des voix en 2002 à un doublement de son score en une décennie –, est présenté comme une conséquence directe de l’autisme politique post-2005. Le film conclut que le « Non » de 2005, loin d’être un simple épisode, a marqué un tournant dans la défiance populaire envers l’Europe et les institutions nationales.
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La Commission européenne (autrefois dénommée Haute Autorité) est l’administration non-élue chargée d’imposer leur volonté aux États-membres. Au cours des dernières années, elle est parvenue à élargir les compétences de la Commission au détriment de la souveraineté des États-membres sans changer pour autant quoi que ce soit dans les traités. Suivant cette même ligne, Michel Barnier fait entrer les démocrates états-uniens et la faction fasciste d’Israël au sein du gouvernement français.
En France et dans l’Union européenne, la place et la responsabilité des États sont progressivement remis en cause. Sans qu’aucune modification n’ait été apportée aux Traités européens, de nombreuses compétences des États membres ont été discrètement transférées à la commission européenne au cours des cinq dernières années.
L’origine de la Commission européenne
Rappelons d’abord que l’Union européenne est la résultante d’un processus imaginé par les Anglo-Saxons fin 1942. L’amiral William Leahy, chef d’état-major des armées des États-Unis et ancien ambassadeur à Vichy jusqu’en mai 1942, institua à Alger un Gouvernement militaire allié des territoires occupés (Allied Military Government of Occupied Territories - AMGOT) pour la France, autour de l’amiral François Darlan, puis du général Henri Giraud. Il appliquait les lois de Vichy, mais ne reconnaissait pas l’autorité de Charles De Gaulle à Londres.
Charles De Gaulle, considérant que les Britanniques et les États-uniens n’avaient pas plus de droit que les Nazis d’occuper son pays, s’y était fermement opposé (d’où son opposition au débarquement de Normandie [1]). Aussi ce gouvernement n’a pu être étendu qu’en Allemagne, en Autriche et au Japon, mais pas comme prévu en Norvège, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Belgique, au Danemark et en France.
Au vu de cet échec, les Anglo-Saxons cherchèrent une forme de gouvernance pour pouvoir contrôler l’ensemble du monde, conformément à leur volonté commune exprimée lors de la conférence de l’Atlantique.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et le Royaume-Uni se divisèrent le monde. Churchill imagina de regrouper l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas dans une organisation supranationale, la Communauté économique européenne (CEE). Elle devait se substituer à l’AMGOT (qui persistait en Allemagne et en Italie) pour mettre en œuvre le principe de la libre circulation des personnes, des services et des capitaux, conformément à la stratégie anglo-saxonne du libre-échange. Les États-Unis ont lié les prêts du Plan Marshall à l’obligation de ces pays d’entrer dans la CEE.
Le MI6 britannique crée la Ligue européenne de coopération économique (European League for European Cooperation - ELEC), tandis que la CIA finance l’Union européenne des fédéralistes (UEF) et crée le Comité américain pour une Europe unie (American Committee on United Europe - ACUE).
Le premier président de la Haute Autorité de la CEE, c’est-à-dire du prédécesseur de la Commission de l’Union européenne, fut l’Allemand Walter Hallstein (1958-1967). Ce juriste nazi avait conçu le Neuordnung Europas (Nouvel ordre européen) pour le führer Adolf Hitler : il s’agissait de remplacer les États-nations par des structures régionales ethniques, tout en étendant le Reich à l’ensemble des populations de langues allemandes, et en vidant son espace vital de ses populations autochtones. Walter Hallstein n’ayant qu’à gérer une partie de l’Europe pour les Anglo-Saxons, il n’a pas eu à aborder les questions de l’expansion de l’Allemagne ni celle de l’expulsion ou l’extermination des populations slaves. Par précaution les Anglo-Saxons le neutralisèrent en ôtant de ses fonctions la politique de régionalisation qu’ils confièrent au Conseil de l’Europe.
Tout au long de son histoire, la Haute autorité, puis la Commission européenne, ne furent que des interfaces civiles entre d’un côté l’OTAN (qui remplaça l’AMGOT) et les États-membres. Ses premiers fonctionnaires furent issus de l’AMGOT en Allemagne et en Italie. Pendant la guerre, ils avaient été formés aux affaires civilo-militaires dans une dizaine d’universités états-uniennes.
Ces administrations (non-élues) disposent à la place du Parlement européen (élu) du pouvoir d’initier des règles dans l’espace de l’Union. Ce point est extrêmement important : la Haute Autorité, puis la Commission, n’ont d’autre but que de faire entrer toutes les normes de l’OTAN dans les lois des États-membres. Le Parlement européen n’est qu’une chambre d’enregistrement des décisions de l’impérialisme anglo-saxon.
Aujourd’hui, la Commission a imposé aussi bien des normes sur la production de chocolat (qui sont exactement celles préalablement fixées par l’OTAN pour la barre de chocolat de la ration du soldat) que sur la construction de certaines routes (afin de pouvoir y faire passer les chars de l’Alliance).
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Le site de l’UE indique que ce « premier rapport sur le chiffrement », rédigé par ce que l’Union appelle son centre d’innovation pour la sécurité intérieure, cherche des moyens de « préserver la vie privée des citoyens tout en permettant les enquêtes et les poursuites pénales ».
« Le principal défi consiste à concevoir des solutions qui permettraient à la fois un accès légal et ciblé aux communications et qui garantiraient un niveau élevé de cybersécurité, de protection des données et de respect de la vie privée », indique le rapport.
La réponse objective à l’énigme supposée de la réalisation de ces deux objectifs est toujours la même : c’est impossible.
Pourtant, l’UE, divers gouvernements et organisations internationales continuent à faire pression pour saper le chiffrement en ligne et à présenter leurs initiatives de la même manière – comme étant à la fois leur soi-disant souci de la vie privée (et, surtout, de la sécurité) et le fait de faciliter le travail des forces de l’ordre (dire que l’objectif est de « permettre » cela, suggère qu’il n’y a pas d’autre moyen d’enquêter, ce qui n’est pas vrai).
Quant à savoir comment l’UE entend « sauvegarder les droits fondamentaux » (des citoyens) tout en proposant ce qu’elle fait dans ce document, personne ne le sait. Mais les bureaucrates de l’UE sont « à l’abri » de ces questions – du moins pas les médias traditionnels.
Les propositions du rapport comprennent un certain nombre de moyens de casser le cryptage, mentionnent des portes dérobées de cryptage (l’euphémisme sournois est « accès légal » aux communications et aux données), ainsi que le craquage de mots de passe, les crypto-monnaies et d’autres formes de surveillance.
L’abus de langage et de ton, qui n’est pas si subtil, se poursuit tout en discréditant le chiffrement, puisque des services tels que Meta’s Messenger, Apple Private Relay et le protocole Rich Communication Systems (RCS) sont qualifiés de « technologies de chiffrement à l’épreuve des mandats ».
L’une des idées consiste à extraire les clés de chiffrement par des « attaques quantiques par canal latéral » (qui exploitent les informations divulguées par les ordinateurs quantiques). « L’algorithme de Grover pourrait être utilisé dans ce cas pour identifier les données pertinentes extraites lors d’une attaque par canal latéral afin de déduire la clé cryptographique », peut-on lire dans le rapport.
Et si le chiffrement du DNS est mis en œuvre, l’UE estime qu’il sera « crucial » de permettre « aux forces de l’ordre d’accéder au trafic DNS des suspects et de le traiter ».
L’UE fonde ses espoirs de pouvoir briser le chiffrement à l’avenir sur le développement de l’IA, mais aussi, dans le présent, sur le rapport du Cybercrime Judicial Monitor (CJM) qui indique que certains membres de l’Union au niveau national ont récemment modifié leur législation d’une manière qui « pourrait offrir des possibilités supplémentaires de capturer et d’utiliser des données (cryptées) ».
En fait, le rapport annuel du CJM amène l’UE à conclure que « la majorité des États membres de l’UE disposent de capacités directes ou indirectes d’accès légal ciblé à l’appareil d’un suspect ».
Une fois de plus, la question de l’interception des appels vocaux effectués à l’aide de cartes SIM étrangères est abordée dans la section « Interception légale dans les réseaux 5G », tout comme Europol a récemment exploré la possibilité de briser le cryptage de l’itinérance mobile.
Selon Elon Musk, la Commission européenne aurait suggéré à X de censurer discrètement certains discours, sans en informer le public. En échange, X serait épargnée des amendes. X a refusé cet accord, contrairement à d’autres plateformes qui l’auraient accepté. Vous ne rêvez pas, l’UE demande de comploter contre ses propres citoyens !
Avec plus de 112 millions d’utilisateurs actifs mensuels en Europe, X occupe une place centrale dans le débat public et la diffusion de l’information en temps réel.
Cette accusation met gravement en cause l’intégrité et la transparence des institutions européennes. Elle soulève également des questions cruciales sur la liberté d’expression et la censure dans l’espace numérique. La censure non divulguée porte atteinte au débat public et aux fondements de nos démocraties. Des procédures légales sont actuellement en cours contre X pour non-respect des réglementations numériques, avec des sanctions potentielles à la clé.
Musk a ouvert un débat essentiel sur la transparence et la responsabilité des médias sociaux et des institutions régulatrices.Les accords de censure secrets révèlent une dérive inquiétante vers un contrôle total de l’information, manipulant l’opinion publique, influençant la politique et menaçant la liberté d’information et notre démocratie.
De l’UE du chantage à l’UE de la censure, il n’y a qu’un pas. Le Digital Services Act (DSA) était censé protéger les consommateurs européens, mais il semblerait qu’il soit en train de les sanctionner.
« La Commission européenne a proposé ???? un accord secret et illégal : si nous censurions discrètement les discours sans en parler à personne, ils ne nous imposeraient pas d’amende. Les autres plateformes ont accepté cet accord. ???? ne l’a pas fait. »
C’est énorme ! Viktor Orban de Hongrie vient de faire une visite surprise colossale à Moscou, rencontrant Vladimir Poutine. C’est peut-être la meilleure chose en termes d’efforts diplomatiques réels que nous ayons vus depuis les négociations ratées d’Istanbul. Oh Hongrie, beau phare d’espoir !
Ceci est très significatif pour plusieurs raisons :
• Premièrement, la Hongrie vient de prendre la présidence tournante du Conseil de l’UE, donc il a une influence significative sur l’agenda du bloc.
• Deuxièmement, il vient également de visiter Kiev et a maintenant une très bonne idée de la position de Zelensky, bien que nous ne sachions pas exactement de quoi ils ont parlé.
• Troisièmement, la Hongrie a également participé au Sommet de la Paix en Suisse, donc elle est également incluse dans ce flux de discussions.
• Et quatrièmement, n’oublions pas, la Hongrie est membre de l’OTAN, donc elle sera à la grande réunion de l’OTAN la semaine prochaine à Washington.
• Et maintenant des discussions avec le président russe. Eh bien, la Hongrie participe vraiment à tout.
Gardez tout cela à l’esprit lorsque nous lisons maintenant le document officiel que le Kremlin vient de publier sur sa page d’accueil, en anglais, avec les traductions des discours des deux dirigeants. Et encore une fois, c’est en anglais, donc bien sûr pour la consommation occidentale !
L’Union européenne (UE) prévoit de mettre en œuvre une nouvelle série de règles draconiennes de surveillance de masse peu après l’élection du Parlement européen de dimanche, a averti un membre du Parlement européen après que ces plans aient fait surface sur Internet.
La conclusion selon laquelle des mesures de surveillance radicales sont en préparation provient de documents détaillant les réunions de groupes de travail, appelés « groupe(s) de haut niveau sur l’accès aux données pour une application efficace de la loi ».
Ces documents émanent de la Commission européenne et contiennent un certain nombre de recommandations, dont la réintroduction de la rétention indiscriminée des données de communication dans l’Union, la création de portes dérobées pour le cryptage, ainsi que l’obligation pour les fabricants de matériel informatique de donner accès aux forces de l’ordre à tout ce qui va du téléphone à la voiture, dans le cadre de ce que l’on appelle l’« accès dès la conception » (access by design).
Le député européen Patrick Breyer a annoncé que le plan contenait 42 points élaborés par la Commission européenne et les gouvernements des pays membres. L’objectif de l’accès aux téléphones, aux appareils IoT (tels que les « maisons intelligentes ») et aux voitures est de s’assurer qu’ils peuvent être surveillés en permanence.
Entre-temps, le retour de la conservation controversée des données est prévu malgré un arrêt antérieur de la Cour de justice de l’UE, et pourrait même être étendu aux services over-the-top tels que les messageries (ce qui est défini comme la conservation des données d’information IP « au minimum »). Cela signifie, explique M. Breyer, que toutes les activités sur l’internet deviendront traçables.
Le cryptage de bout en bout est depuis un certain temps une cible privilégiée des autorités qui s’emploient activement à ternir leur image de démocraties. L’UE a l’intention d’interdire le cryptage sécurisé des métadonnées et des données des abonnés, et d’obliger les services de messagerie qui utilisent le cryptage à permettre l’interception.
L’UE prévoit en outre de « s’attaquer » à l’utilisation de dispositifs de chiffrement dont elle déclare qu’il est « prouvé qu’ils sont utilisés uniquement » par des criminels. En réalité, le droit d’installer des portes dérobées de chiffrement dans les téléphones et les ordinateurs peut être utilisé abusivement pour espionner n’importe qui, y compris les dissidents et les détracteurs.
Les fournisseurs de technologie devront, si les autorités judiciaires l’ordonnent, casser le cryptage afin de « faciliter l’accès aux données au repos dans les appareils des utilisateurs ». Des « mécanismes de coopération solide avec les fournisseurs de communications et de technologies » seront également mis en place, ce qui signifie qu’ils devront partager les données avec les gouvernements et les services répressifs.
Si ces organismes l’exigent, les fournisseurs de services devront activer la localisation GPS, conformément aux « solutions pour une application efficace de la loi » recommandées. Les représentants des fournisseurs qui refusent pourraient se retrouver en prison.
« Ce plan de surveillance extrême ne doit pas devenir une réalité, ne serait-ce que parce qu’il a été concocté par un groupe secret totalement unilatéral de fanatiques de la surveillance travaillant sans réelle transparence ni légitimité démocratique »
Cette décision intervient alors que la Russie continue de gagner du terrain en Ukraine, contraignant les soldats ukrainiens à rationner leurs munitions. Au total, ce sont 200 milliards d’euros d’actifs russes qui ont été gelés dans les pays européens, principalement en Belgique. L’objectif n’est pas de toucher à ces avoirs, mais de s’approprier les revenus qu’ils génèrent. Ces derniers sont estimés entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an.
90 % de cette somme seront consacrés à l’assistance militaire à l’Ukraine, tandis que les 10 % restants serviront « à la reconstruction du pays », déchiré par la guerre depuis février 2022. La première tranche d’aide devrait être livrée au gouvernement de Kiev dès le mois de juillet prochain.
Les États-Unis avaient adopté le « REPO Act » en juin 2023 pour utiliser les biens saisis à la Russie et les donner à l’Ukraine, suscitant des inquiétudes de certains pays européens quant à la création d’un précédent dangereux. L’UE avait élaboré un plan similaire en octobre 2023 pour financer la reconstruction de l’Ukraine avec les bénéfices des avoirs gelés de la Banque centrale russe, mais certains États membres restaient sceptiques en raison de problèmes juridiques liés aux droits de propriété, et la Russie avait annoncé des recours.
Yoann
Les gouvernements leur répondent avec des mesures d’ajustement, des simplifications bureaucratiques et quelques paroles de réconfort. En réalité, ils sont impuissants face à une structure conçue pour appliquer une idéologie qui se révèle folle.
Dans toute l’Europe occidentale et centrale, les paysans manifestent. Ce fut d’abord aux Pays-Bas, en Italie, en Suisse et en Roumanie, aujourd’hui en Espagne, en France, en Allemagne et en Pologne. Cette jacquerie à l’échelle continentale se soulève contre la Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne.
Lors de la signature du Traité de Rome, instituant la Communauté économique européenne, en 1957, les six États fondateurs (Allemagne de l’Ouest, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) ont accepté le principe de libre circulation des marchandises. Ils s’interdisaient ainsi toute politique agricole nationale.
Afin de garantir des revenus aux paysans, ils mirent donc en place une politique agricole commune. Selon les États-membres, une aide de l’Union européenne est versée aux régions qui les répartissent aux agriculteurs ou directement aux exploitants (comme en France). C’est le « Premier pilier ». En outre, la Commission européenne détermine des normes de production afin d’améliorer la qualité de vie des populations rurales et celle de leurs productions. C’est le « Second Pilier ».
Le Premier pilier n’a pas résisté à l’élargissement de l’Union européenne, et au passage au libre-échange global (L’UE adhère à OMC en 1995) qui induit une augmentation démesurée des subventions communautaires. Le Second pilier a été pulvérisé par le Pacte vert pour l’Europe (2019) qui ambitionne de faire baisser la température de la Terre en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
En l’absence de PAC globale, il n’existe pas de solution à l’échec du Premier pilier : le principe anglo-saxon de libre-échange global est incompatible avec celui du libre-échange européen compensé par la PAC européenne. Des prix plancher des produits agricoles, tels qu’annoncés par divers exécutifs nationaux, ne sauveront pas les paysans, mais au contraire les tueront dans la mesure où l’on continuera à accepter des produits importés à des prix bien plus bas.
Quant au Second pilier, il ne poursuit plus d’objectif politique, mais idéologique. En effet, l’affirmation selon laquelle le réchauffement de la planète n’est pas local, mais global, est contredit par les relevés de température. Tandis que l’affirmation selon laquelle il ne provient pas de facteurs astronomiques, mais de l’activité humaine, ne résiste pas au débat scientifique.
Rappelons que le Groupe inter-gouvernemental d’étude sur l’évolution du climat (GIEC) n’est pas une académie scientifique, mais une réunion de hauts-fonctionnaires (dont certains sont des scientifiques, mais qui siègent toujours en tant que hauts-fonctionnaires) constituée, en 1988, à l’initiative de Margaret Thatcher pour justifier le passage du charbon au pétrole, puis au nucléaire [1]. Ses conclusions, si elles ont été approuvées par les gouvernements qui peuvent passer au nucléaire, ont été violemment rejetées par des cénacles scientifiques dont la prestigieuse Académie des sciences de Russie [2]. Le prétendu « consensus scientifique » en la matière n’existe pas plus que la fameuse « communauté internationale » qui « sanctionne » la Russie. Au demeurant, la science ne fonctionne pas par consensus, mais par essai-erreur.
Les tentatives de développer un tourisme vert dans les zones rurales ne sauvera pas les paysans. Tout au plus leur permettra-t-il de louer des chambres dans leurs fermes quelques semaines par an. Le problème n’est pas de changer d’activité, mais de permettre aux paysans de vivre et de nourrir leur population.
Les paysans d’Europe occidentale et centrale sont aujourd’hui dépendants des subventions européennes. Ils ne s’opposent pas à l’Union européenne qui leur permet de survivre, mais dénoncent ses contradictions qui les étouffent. La question n’est donc pas d’abroger tel ou tel règlement, mais de dire quelle forme d’Union européenne nous souhaitons construire.
Les prochaines élections de l’Union européenne se tiendront en juin. Il s’agira d’élire les députés du Parlement européen, les seuls élus de l’Union. En effet, le Conseil n’est pas élu au plan de l’Union, mais est composé de chefs d’État et de gouvernement élus au plan national, quant à la Commission, elle n’est pas élue du tout et représente les intérêts des parrains de l’Union.
Les différents projets de construction européenne
Pour comprendre cet étrange système, et éventuellement le modifier, revenons sur son origine : de l’entre-deux-guerres (1918-1939) à l’immédiat après-guerre (1945-57), il y a eu six projets concurrents d’union.
1- Le premier était porté par les Républicains radicaux. Il visait à unir des États administrés par des régimes comparables. On parlait alors d’unir des pays d’Europe et d’Amérique latine gouvernés en République.
La définition des Républiques et des Monarchies n’avait aucun rapport avec les élections et les successions dynastiques. Ainsi, le roi de France Henri IV se décrivait comme « républicain » (1589-1610), dans la mesure où il se dévouait au Bien commun de ses sujets et non pas aux intérêts de sa noblesse. Notre lecture des Républiques et des Monarchie date des Démocraties (le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple). Elle se focalise sur les règles de désignation des dirigeants et non plus sur ce qu’ils font. Ainsi, nous considérons le Royaume-Uni contemporain comme plus démocratique que la France et ne tenons pas compte des invraisemblables privilèges dont jouit la noblesse britannique au détriment de son peuple.
L’Argentine d’Hipólito Yrigoyen (qui était alors la principale puissance économique des Amériques) aurait côtoyé au sein de cette union la France d’Aristide Briand (dont l’Empire s’étendait sur tous les continents). Le fait que ces Républiques ne soit pas nécessairement contigües ne choquait personne. Au contraire, cela garantissait que l’union ne se transformerait jamais en une structure supra-nationale, mais resterait un organe de coopération inter-étatiques.
Ce projet sombra avec la crise économique de 1929 et la montée du fascisme qu’elle provoqua.
2- Le deuxième était celui d’une union qui garantirait la paix. Le ministre des Finances français, Louis Loucheur, assurait que si l’Allemagne et la France s’unissaient dans un seul complexe militaro-industriel, ils ne pourraient plus se faire la guerre. [3].
Il fut réalisé lorsque, après la Seconde Guerre mondiale, les Anglo-Saxons décidèrent de réarmer l’Allemagne. En 1951, l’ancien ministre pétainiste Robert Schuman créa la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA).
La CECA a pris fin en 2002 et a été intégrée par le Traité de Nice à l’Union européenne.
3- Le troisième emprunte aux deux précédents. Il a été rédigé par le comte autro-hongrois Richard de Coudenhove-Kalergi. Il vise à unir tous les États du continent (sauf le Royaume-Uni et l’URSS) au sein d’une « PanEuropa ». Dans un premier temps, il se serait agi d’une fédération comparable à la Suisse, mais à terme ce serait devenu une entité supra-nationale sur le modèle des États-Unis et de l’URSS stalinienne (qui défendait les cultures des minorités ethniques) [4].
Ce projet a été plus ou moins réalisé avec le soutien des États-Unis. C’est, en 1949, la création du Conseil de l’Europe. J’écris « plus ou moins » parce que le Royaume-Uni en est un membre fondateur, ce qui n’était pas initialement prévu. Ce Conseil a élaboré une Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CSDHLF). Il s’est doté d’une Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) chargée de veiller à son application.
Cependant, à partir de 2009, de nombreux magistrats de cette Cour ont été sponsorisés, pour ne pas dire corrompus, par le milliardaire états-unien George Soros. Progressivement, ils ont interprété la Convention de manière à modifier la hiérarchie des normes. Par exemple, aujourd’hui, ils considèrent que les Traités internationaux sur le sauvetage en mer (qui prévoient
de débarquer les naufragés dans le port le plus proche) doivent s’effacer devant le droit des migrants à introduire des demandes d’asile politique en Europe.
Aujourd’hui, cette Cour juge en son absence et condamne systématiquement la Fédération de Russie, alors que celle-ci a été suspendue du Conseil de l’Europe, puis l’a quitté.
4- Le quatrième projet, le « Nouvel Ordre Européen », était celui du III° Reich à partir de 1941. Il s’agissait d’unir le continent européen en répartissant sa population, par région, selon des critères linguistiques. Chaque langue régionale, comme le Breton, aurait eu son État. L’État de loin le plus important aurait été celui où l’on parle allemand (Allemagne, Autriche, Liechtenstein, Luxembourg, Suisse alémanique, Tyrol italien, Sudètes tchécoslovaques, Carpates slovaques, Banat roumaine, etc.). En outre, des critères raciaux aurait déterminé les populations qui auraient été« réduites » (Juifs, Tsiganes et Slaves) et mises en esclavage.
Ce projet a été négocié entre le chancelier Adolf Hitler et le duce Benito Mussolini par l’entremise du juriste allemand Walter Hallstein. Il a été partiellement réalisé durant la Seconde Guerre mondiale, mais s’est effondré avec la chute du III° Reich.
5- Le cinquième projet fut formulé, en 1946, par l’ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill [5]. Son objectif était de réconcilier le couple franco-allemand et d’écarter les Soviétiques. Il s’inscrit dans la vision de la Charte de l’Atlantique (1942) pour qui le monde d’après-guerre devait être gouverné conjointement par les États-Unis et l’Empire britannique. Plus encore, il participe de sa vision du rôle du Royaume-Uni appuyé sur le Commonwealth. Du côté atlantique, il développe une relation privilégiée avec les États-Unis et, du côté continental, il supervise l’Europe dont il ne se considèrent pas comme membre.
Winston Churchill a lancé simultanément plusieurs institutions. En définitive, c’est ce projet qui a été réalisé d’abord, en 1957, sous le nom de Communauté économique européenne (CEE) puis, en 1993, sous celui d’Union européenne (UE). Il emprunte des éléments à trois des projets précédents, mais jamais à celui de l’union des Républiques.
Les Anglo-Saxons ont toujours contrôlé la CEE-UE via la Commission européenne. C’est la raison pour laquelle elle n’est pas élue, mais nommée. D’ailleurs, Londres en a fait nommer comme premier président Walter Hallstein, l’ancien conseiller du chancelier Adolf Hitler pour les questions européennes. Par ailleurs, la Commission disposait initialement du pouvoir législatif qu’elle partage aujourd’hui avec le Parlement européen. Elle l’utilise pour proposer des normes que le Parlement valide ou rejette. Toutes ces normes reprennent mot à mot celles de l’Otan qui, contrairement à une idée répandue, ne se préoccupe pas seulement de Défense, mais de l’organisation des sociétés. Les bureaux de l’Otan, initialement situés au Luxembourg et aujourd’hui à côté de la Commission à Bruxelles, lui transmettent ses dossiers, depuis la largeur des routes (pour laisser passer les blindés) jusqu’à la composition du chocolat (pour composer la ration du soldat).
6- Le sixième projet a été développé par le président français Charles De Gaulle en réponse à celui des Britanniques. Il entendait construire une institution non pas fédérale, mais confédérale : l’« Europe des Nations ». Il déplora le Traité de Rome, mais l’accepta. Il interdit en 1963 et en 1967 au Royaume-Uni d’y adhérer. Il précisa que si élargissement devait y avoir, ce serait de Brest à Vladivostok, c’est-à-dire sans le Royaume-Uni, mais avec l’Union soviétique. Surtout, il se battit bec et ongles pour que les questions influant sur la Sécurité nationale ne puissent être prises qu’à l’unanimité.
Sa vision disparut avec lui. Les Britanniques sont entrés dans la CEE en 1973 pour en sortir en 2020. Il n’a jamais été proposé à la Russie d’y entrer et aujourd’hui, l’UE accumule les « sanctions » à son égard. Enfin, la prochaine réforme des Traités prévoit une majorité qualifiée pour les questions influant sur la Sécurité nationale.
La Commission européenne est un organe législatif de l’UE doté d’une autorité réglementaire en matière de technologie numérique. L’article 45 de la proposition de règlement eIDAS de la CE affaiblirait délibérément certains aspects de la sécurité de l’internet que l’industrie a soigneusement développés et renforcés depuis plus de 25 ans. Cet article accorderait en fait aux 27 gouvernements de l’UE des pouvoirs de surveillance très étendus sur l’utilisation d’Internet.
La règle exigerait que tous les navigateurs Internet fassent confiance à un certificat racine supplémentaire émanant d’une agence (ou d’une entité réglementée) de chacun des gouvernements nationaux de chacun des États membres de l’UE. Pour les lecteurs non spécialistes, je vais expliquer ce qu’est un certificat racine, comment la confiance dans l’internet a évolué et ce que l’article 45 apporte à cet égard. Ensuite, je mettrai en lumière certains commentaires de la communauté technologique sur cette question.
La section suivante de cet article explique comment fonctionne l’infrastructure de confiance de l’internet. Ce contexte est nécessaire pour comprendre à quel point l’article proposé est radical. L’explication est destinée à être accessible à un lecteur non technicien.
Le règlement en question porte sur la sécurité de l’internet. Par « internet », on entend ici, dans une large mesure, les navigateurs qui visitent des sites web. La sécurité de l’internet comporte de nombreux aspects distincts. L’article 45 vise à modifier l’infrastructure à clé publique (ICP), qui fait partie de la sécurité de l’internet depuis le milieu des années 90. L’ICP a d’abord été adoptée, puis améliorée sur une période de 25 ans, afin de donner aux utilisateurs et aux éditeurs les garanties suivantes :
Confidentialité de la conversation entre le navigateur et le site web : Les navigateurs et les sites web conversent sur l’internet, un réseau de réseaux exploités par des fournisseurs d’accès à l’internet et des opérateurs de niveau 1, ou des opérateurs cellulaires si l’appareil est mobile. Le réseau lui-même n’est pas intrinsèquement sûr ni digne de confiance. Votre fournisseur d’accès à Internet à domicile, un voyageur dans la salle d’attente de l’aéroport où vous attendez votre vol, ou un fournisseur de données cherchant à vendre des prospects à des annonceurs peuvent vouloir vous espionner. Sans aucune protection, un acteur malveillant pourrait consulter des données confidentielles telles qu’un mot de passe, le solde d’une carte de crédit ou des informations sur la santé.
Garantissez que vous visualisez la page exactement comme le site web vous l’a envoyée : Lorsque vous consultez une page web, celle-ci a-t-elle pu être modifiée entre l’éditeur et votre navigateur ? Un censeur peut vouloir supprimer un contenu qu’il ne veut pas que vous voyiez. Les contenus qualifiés de « désinformation » ont été largement supprimés pendant l’hystérie du covid. Un pirate informatique qui a volé votre carte de crédit pourrait vouloir supprimer les preuves de ses dépenses frauduleuses.
Garantissez que le site web que vous voyez est bien celui qui figure dans la barre d’adresse du navigateur : Lorsque vous vous connectez à une banque, comment savez-vous que vous voyez le site web de cette banque, et non une version falsifiée qui semble identique ? Vous vérifiez la barre d’adresse de votre navigateur. Votre navigateur pourrait-il être piégé et vous montrer un faux site web qui semble identique au vrai ? Comment votre navigateur sait-il – avec certitude – qu’il est connecté au bon site ?
Dans les premiers temps de l’internet, aucune de ces garanties n’existait. En 2010, un plugin de navigateur disponible dans le magasin de modules complémentaires permettait à l’utilisateur de participer au chat d’un groupe Facebook d’une autre personne dans un café hotspot. Aujourd’hui, grâce à l’ICP, vous pouvez être pratiquement sûr de ces choses.
Ces caractéristiques de sécurité sont protégées par un système basé sur des certificats numériques. Les certificats numériques sont une forme d’identification – la version Internet d’un permis de conduire. Lorsqu’un navigateur se connecte à un site, ce dernier lui présente un certificat. Le certificat contient une clé cryptographique. Le navigateur et le site web travaillent ensemble à l’aide d’une série de calculs cryptographiques pour établir une communication sécurisée.
Ensemble, le navigateur et le site web fournissent les trois garanties de sécurité :
- confidentialité : en chiffrant la conversation.
- signatures numériques cryptographiques : pour s’assurer que le contenu n’est pas modifié en vol.
- vérification de l’éditeur : grâce à la chaîne de confiance fournie par l’ICP, que j’expliquerai plus en détail ci-dessous.
Une bonne identité doit être difficile à contrefaire. Dans l’Antiquité, le moulage en cire d’un sceau servait à cette fin. Les identités humaines reposent sur la biométrie. Votre visage est l’une des formes les plus anciennes. Dans le monde non numérique, lorsque vous devez accéder à un lieu où l’âge est limité, par exemple pour commander une boisson alcoolisée, on vous demandera une pièce d’identité avec photo.
Le peuple aura été prévenu. Cela fait longtemps que certains individus avisés pointent du doigt le pouvoir total en devenir du président de la commission européenne non élu. Avec Macron empereur de l'Europe occidentale en déconfiture, Elon Musk en soutien avec son médias alternatif et son Neurolink transhumaniste, Bill Gates à la tête de l'OMS et de la gestion des pandémies, Soros aux flux migratoires, etc, etc ... ne voyez-vous pas venir l'Agenda 2030 dans toute sa spleen d'heure 6.6.6 ?