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l'Union Européenne attaque la messagerie Telegram

Anguille sous rocheL’UE s’attaque à Telegram

Anguille sous roche - 11 juin 2024

L’application de messagerie pourrait-elle faire l’objet de nouvelles mesures de censure ?

   

L’Union européenne souhaite faire entrer Telegram dans le champ d’application de sa loi sur la censure en ligne, la Digital Services Act (DSA), en déclarant qu’elle compte suffisamment d’utilisateurs pour être considérée comme une très grande plateforme en ligne (VLOP) – que la DSA peut alors réglementer.

Les chiffres de février indiquent que l’application de messagerie compte 41 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans les 27 pays membres de l’UE. Mais si l’UE trouvait un moyen de faire passer officiellement ce chiffre à 45 millions, elle pourrait soumettre Telegram à une série de règles strictes de l’ASD. À cette fin, une « enquête » aurait été lancée.

Le bloc est « en discussion » avec ceux qui sont derrière l’application, ont déclaré des sources anonymes à Bloomberg. Ce dont ils discutent exactement n’est pas clair pour l’instant, mais Telegram ne mentionne plus la DSA sur ses pages ToS, et celle qui donnait le chiffre de 41 millions a été supprimée du site.

Telegram est depuis longtemps une épine dans le pied des autorités enclines à la censure dans le monde entier, et l’UE – certains de ses pays membres plus que d’autres – n’est pas différente.

Bien qu’elle ne soit pas aussi grande et influente que Facebook, Google ou même X, elle reste, contrairement à ces plateformes, « non modérée » et « non responsable » – c’est-à-dire que les gouvernements qui aiment supprimer la parole en ligne sur un coup de tête ont du mal à essayer de le faire sur des applications comme Telegram.

La principale préoccupation de l’UE semble être de contrôler entièrement le récit du conflit en cours en Ukraine et de pouvoir bloquer le contenu publié par les chaînes russes en tant que « désinformation », après avoir censuré depuis longtemps les médias traditionnels et les plates-formes basées dans ce pays.

L’UE semble vouloir contrôler la portée de Telegram en « enquêtant » sur le nombre de ses utilisateurs. Si elle découvre (ou décide) qu’il y a plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’Union européenne, l’étape suivante consisterait à essayer d’imposer les règles de l’ASD à l’application.

Les sanctions prévues par l’UE pour ceux qui enfreignent ces règles vont d’amendes s’élevant à 6 % du chiffre d’affaires à l’interdiction d’une plateforme.

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surveillance des messageries cryptées

Aube DigitaleL’UE imposent des ordres de balayage en masse aux messageries cryptées

Aube Digitale - 04 mai 2024

Le dernier projet de l’UE prévoit une surveillance stricte des services de communication axés sur la protection de la vie privée, ce qui suscite l’inquiétude des défenseurs de la protection de la vie privée dans le domaine numérique.

   

La dernière fuite, publiée pour la première fois par le site Contexte, est un document de travail de l’actuelle présidence belge de l’UE qui concerne un projet de méthodologie et de critères pour la catégorisation des risques des services.

Les choses évoluent rapidement à Bruxelles, du moins sur cette question – le projet a été publié le 10 avril à l’intention des délégations des Etats membres et devait être discuté cinq jours plus tard par le groupe de travail sur l’application de la loi.

Mais selon Patrick Breyer, eurodéputé et opposant de longue date au « contrôle des conversations », les choses évoluent dans le sens d’un « redoublement », par divers moyens, du contrôle et/ou de la suppression de ce qu’il appelle « les services qui permettent aux gens de se protéger ».

Il s’agirait de services cryptés axés sur la protection de la vie privée et d’applications de messagerie qui, selon la méthodologie présentée dans le document, recevraient des notes inférieures sur l’échelle de risque si les gens peuvent les utiliser sans compte ou avec des pseudonymes, des VPN, TOR, le cryptage, des crypto-monnaies – en d’autres termes, de manière à rendre la surveillance et le suivi difficiles, voire impossibles.

L’UE n’aime pas du tout cela et prévoit donc de pouvoir (et même probablement) infliger à ceux qui obtiennent de mauvais résultats l’ordre de scanner tous les contenus.

Toutefois, ceux qui ne se concentrent pas sur les discussions privées mais qui « s’engagent principalement dans la communication publique » (c’est-à-dire qui sont déjà ouverts à la surveillance et à la collecte de données, de sorte que les ordres de détection conduisant à un balayage complet ne sont pas vraiment nécessaires) obtiendront de meilleurs résultats.

La logique de l’UE est ici cohérente, puisque ceux qui ne collectent pas de données sur les utilisateurs sont automatiquement condamnés à obtenir de moins bonnes notes. L’UE n’apprécie pas non plus le partage décentralisé de contenu (comme les plates-formes P2P).

En effet, comme le fait remarquer Breyer, avocat allemand et membre du Parti Pirate, le P2P rend inutiles les tentatives d’analyse des sites serveurs.

Une telle méthodologie diabolise les services tels que les plateformes de torrenting (P2P), TOR, ProtonMail, etc.

« Ce document révèle que le gouvernement de l’UE pousse à la surveillance de masse et sape le cryptage de services essentiels pour les citoyens, les ONG, les avocats, etc.

En revanche, l’approche du Parlement européen n’autoriserait que l’interception des conversations des personnes liées aux abus sexuels sur les enfants, tout en imposant beaucoup plus de mesures de sécurité que le Conseil ne fait que mentionner dans ce document sans les rendre obligatoires », a ajouté Breyer avant de conclure : « Nous, les Pirates, ne cesserons pas de nous battre pour que les services de sécurité soient accessibles à tous :

« Nous, les Pirates, ne cesserons pas de nous battre pour notre droit fondamental à la confidentialité de la correspondance numérique et au cryptage sécurisé.

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Règlement CSAR

StrategikaRèglement CSAR : la surveillance de nos communications se joue maintenant à Bruxelles

Strategika - 26 sep 2023

ll y a un peu plus d’un an, la Commission européenne proposait l’un des pires textes jamais pensés sur le numérique : le règlement CSAR, également appelé « Chat control ».

   

Affichant l’objectif de lutter contre les abus sexuels sur les enfants, cette proposition vise en réalité à créer un outil inédit de surveillance des communications. Dès le dépôt de ce projet de règlement, partout en Europe, associations et expert·es se sont insurgé·es contre cette initiative car elle reviendrait à mettre fin au chiffrement des communications. Aujourd’hui, bien que les critiques sont aujourd’hui plus nombreuses encore, les discussions avancent rapidement à Bruxelles, laissant présager une adoption très prochaine du texte. Afin de comprendre ses enjeux et aider à renforcer la mobilisation, nous revenons sur le contenu de ce règlement qui pourrait signer la fin de toute confidentialité des échanges en ligne.

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Telegram sous le feu de l'Allemagne

Aube DigitaleL’Allemagne continue de s’acharner sur Telegram

Aube Digitale - 09 juin 2022

Les autorités allemandes continuent de faire pression sur Telegram, l’une des applications de messagerie les plus populaires au monde, indépendante des grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley.

   

Pour cette raison, Telegram est une épine dans le pied de nombreux gouvernements qui cherchent des moyens de contrôler le contenu et les utilisateurs, comme ils le font sur Twitter, Facebook, Google et ailleurs.

C’est la réticence de Telegram à céder et à mettre sa vaste plate-forme à la disposition des forces de l’ordre et des censeurs qui lui vaut d’être saluée comme un héros lorsque cela se produit en Russie.

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