Nous sommes trop peu à connaître le fonctionnement de ce dispositif, géré par des entreprises, que nous finançons chaque année à hauteur de plusieurs milliards d’euros.
900 000 vélos réparés en moins de 6 mois (1) : le dispositif « coup de pouce vélo » cartonne. Il faut dire qu’il est assez simple de profiter de ce « bon d’achat » de 50 euros pour faire réparer son vélo. Il suffit de se rendre chez un vélociste avec son vélo, sa pièce d’identité et son smartphone (2), et hop ! Face au succès de l’opération lancée le 11 mai, le gouvernement a annoncé tripler l’enveloppe dédiée, en la portant à 60 millions d’euros. En septembre, il a encore annoncé une rallonge de 20 millions d’euros. En décembre, le dispositif est prolongé jusqu’au 31 mars, et l’enveloppe portée à 105 millions d’euros. Ce n’est plus une enveloppe, c’est une valise !
Mais d’où vient l’argent ? Le gouvernement fait-il preuve de courage politique en réorientant la dépense publique en faveur du vélo ? Pas du tout. Ce sont les consommateurs finaux d’énergie, c’est-à-dire vous et moi, qui payons le coup de pouce vélo, à chaque fois que nous faisons le plein ou que nous allumons notre radiateur. L’entourloupe porte un nom : le dispositif des certificats d’économies d’énergie. Un formidable « bidule » spécialement créé pour financer la politique de maîtrise de la consommation énergétique. Nous tenterons plus tard d’expliquer en détail le fonctionnement de cette usine à gaz, mais pour l’instant, il suffit de présenter le principe dans ses grandes largeurs pour comprendre la manœuvre. Pour réduire la consommation d’énergie des particuliers (3), l’État impose aux vendeurs d’énergie (EDF, Engie, Total, stations essence, etc.) d’inciter financièrement les consommateurs à investir dans l’efficacité énergétique. Pour ce faire, les vendeurs d’énergie vont tout simplement payer une partie des investissements des ménages : réparation vélo pour éviter de prendre la voiture, isolation des combles pour ne pas pousser le chauffage, etc. Exemple avec le « coup de pouce vélo » : six fournisseurs d’énergie, parmi lesquels Total et Auchan Énergies, abondent un fonds. C’est avec ce fonds que les vélocistes sont payés pour la réparation des vélos.
Avec les certificats d’économie d’énergie (CEE, ou C2E), l’État impose aux vendeurs d’énergie (EDF, Engie, Total, stations essence, etc.) d’inciter financièrement les consommateurs à investir dans l’efficacité énergétique. Pour ce faire, ces vendeurs ont la possibilité de financer des fonds, comme celui du « coup de pouce vélo », ou de financer directement les travaux des particuliers, ou encore de payer des intermédiaires pour le faire à leur place. Mais, c’est là le cœur du bidule : l’État n’impose pas aux entreprises de consacrer tant d’euros à ces « incitations ». Cela serait beaucoup trop simple ! Il leur demande par contre de justifier des économies d’énergie que les particuliers réaliseront grâce à ces financements, en présentant à l’Etat un nombre donné de CEE… Mais comment comptabiliser des économies d’énergies qui n’ont pas encore été réalisées !?
Vous pensez que c’est impossible ? Et bien il faut croire que non : des technocrates – conseillés par les industriels – l’ont fait ! Ainsi, une chaudière dernier cri va permettre d’économiser tant de kWh pendant 20 ans même si on ne sait pas ce qu’elle remplace. Tu achètes 30 m² d’isolant ? On ne sait pas si l’isolant a été bien posé, ni même s’il a été effectivement posé, mais on évalue l’économie d’énergie engendrée par ces 30 m² d’isolant achetés. Ainsi, tous les produits et services concernés par les certificats d’économie d’énergie ont été comptabilisés en kWh économisés. Pour ce qui est du coup de pouce vélo, l’économie d’énergie « créée » grâce à une réparation à 50 euros équivaut à 10 MWh, car nous allons moins prendre notre voiture…
« L’Assemblée laisse peser une menace énorme sur les sols », se sont inquiétés les députés écologistes. Dans le cadre du projet de loi sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables, les parlementaires ont en effet voté, mercredi 14 décembre, une série de mesures pour encadrer le développement du photovoltaïque sur des terrains agricoles. Certes, ce dernier est mieux encadré mais il sera surtout facilité, regrette l’opposition. Qui aurait souhaité que le solaire sur les toits et les friches soit priorisé.
Au cœur des débats, la définition de « l’agrivoltaïsme ». Cette pratique consiste en théorie à allier production alimentaire et énergétique. « C’est un outil d’adaptation au changement climatique », insiste Nathanaël Kasriel, de France Agrivoltaïsme, le syndicat du secteur. Concrètement, les panneaux solaires installés en plein champ sont censés offrir une ombre bienvenue aux troupeaux ou une protection salutaire aux vignobles exposés aux orages de grêle. Une dizaine de projets sont sortis de terre à peine, et environ 150 sont en développement, selon l’organisme.
Sauf que dans les faits, comme Reporterre a pu le constater lors d’une enquête, « certains ont fait n’importe quoi ». Serres photovoltaïques à moitié vides dans les Pyrénées-Orientales, projets urbains de « parc agrisolaire » abritant quelques moutons esseulés... Surtout, le terme a été largement récupéré pour vendre – et rendre acceptable – des projets solaires imposants sur des terres agricoles. « Ce mot ronflant d’“agrivoltaïsme” relève du marketing », dénonçait ainsi la Confédération paysanne dans une tribune. Il dissimule l’accaparement des terres agricoles par des sociétés de production d’énergie pressées de s’enrichir, sur le dos du monde paysan. »
Touchant à la question environnementale et surtout sociale, elle pourrait bien devenir l’un des principaux enjeux des prochaines années. Tour d’horizon de ses composantes majeures.
L’hiver approchant, la question des passoires thermiques va inévitablement revenir sur le devant de la scène. Et pour cause, la France ne compte pas moins de 7,2 millions d’habitations peu ou pas isolées. Parmi elles, 5,2 millions constituent des résidences principales, soit 17 % du parc immobilier. Le reste représente des résidences secondaires (1,2 million) et des logements vacants (800 000).
Tout a commencé lorsque Gazprom a révélé que la ligne B du NS2 était intacte ; non seulement elle a échappé au terrorisme des pipelines, mais elle pourrait « potentiellement » être utilisée pour pomper du gaz vers l’Allemagne.
Cela confirme une fois de plus que NS2 est une merveille d’ingénierie. En fait, tout le système : les tuyaux sont si solides qu’ils n’ont pas été brisés, mais simplement perforés.
Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a poursuivi, avec une mise en garde : la restauration de l’ensemble du système, y compris NS, est possible, mais « nécessite du temps et des fonds appropriés ». Mais d’abord, dans l’ordre des priorités de la Russie, les auteurs doivent être identifiés de manière concluante.
Le mari polonais d’Anne Applebaum, la conseillère néo-conservatrice de l’administration Biden et de Hillary Clinton, célèbre l’attaque contre Nord Stream comme un acte de terrorisme d’Etat des Etats-Unis qui condamnera des millions d’Européens à un hiver glacial.
Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui relient la Russie à l’Allemagne, ont-ils fait l’objet d’un sabotage ? La question ne semble plus faire de doute ce mardi soir. Lors d’une conférence de presse, la première ministre danoise Mette Frederiksen a évoqué des «actes délibérés» : «On ne parle pas d’un accident», a-t-elle ajouté sans toutefois désigner un suspect. Pour Copenhague, les trous par lequel s’échappe le gaz sont «trop gros» pour être de cause accidentelle ; ces derniers auraient été provoqués «par des détonations», a expliqué le ministre de l’Energie Dan Jørgensen. Les fuites devraient durer «au moins une semaine», selon Copenhague.
Les prix de gros sur la bourse de l’électricité EEX de Leipzig ont atteint un nouveau record de 319 euros par mégawattheure à la fin de la semaine dernière. Cela signifie qu’ils ont plus que triplé depuis le début de l’année.
L’avantage de prix des voitures électriques appartiendrait donc au passé. Les voitures électriques menacent de devenir encore plus chères à l’usage que les véhicules à essence et diesel.
Il semble désormais tout à fait possible que l’Ukraine ne regagne pas son territoire à l’est, qu’elle ne reçoive pas les niveaux d’aide dont elle a besoin pour se reconstruire rapidement, qu’elle soit confrontée à des menaces permanentes de la Russie à l’est qui limiteront sa capacité à recréer une zone industrialisée, et qu’elle soit confrontée à des problèmes majeurs en termes de commerce maritime.
Le système de production français est à la limite de craquer puisque nous avons de très nombreux réacteurs nucléaires en maintenance pas forcément programmée. Jamais dans ce pays autant d’impôts n’ont été payés pour une service rendu aussi faible.
Cependant, les banques qui opèrent le transfert vers la Russie transformeront elles-mêmes ces sommes en roubles avant de les verser.