Le succès de la BD Le Monde sans fin constitue tout à la fois une excellente et une très mauvaise nouvelle. Pour cause : cet ouvrage est à la fois excellent et très mauvais…
L’excellent se trouve en première partie, dans laquelle le dessinateur Christophe Blain illustre avec humour et talent les propos de Jean-Marc Jancovici, mettant en lumière notre dépendance au système énergétique. Les auteurs y rappellent notamment qu’il n’y a jamais eu de transition énergétique depuis le début de l’ère industrielle : au bois s’est ajouté le charbon, puis le pétrole, le gaz, l’hydroélectricité, avant que ne débarquent le nucléaire et les énergies renouvelables.
Résultat : en multipliant les sources, nous avons démultiplié notre consommation d’énergie. Nous serions ainsi devenus des sortes d’Iron Man qui s’ignorent, avec à notre service des super pouvoirs offerts par les machines que nous avons à notre service. Ou encore des nababs entourés de centaines d’esclaves invisibles : un tracteur offre la force de travail de 600 humains, un avion équivaut à la puissance d’un million de personnes.
Pour limiter le dérèglement climatique, nous devons diminuer drastiquement notre consommation d’énergies fossiles, alors que toutes nos activités ou presque en dépendent. Et il ne s’agit pas seulement des voyages en avion : l’hôpital représenterait aussi, à lui seul, 5 % de l’empreinte carbone française.
L’ouvrage n’aborde pas les questions de partage des richesses, de services publics ou de la publicité indispensable au modèle consumériste. Selon la vision très discutable qu’il véhicule, notre niveau de vie ne dépendrait que d’un unique paramètre : notre consommation d’énergie. Si elle baisse, adieu la santé, les loisirs, les retraites, bonjour les grandes migrations, les guerres, les famines…
L’actualité écologiste, c’est aussi la culture. Au programme :
- Les Fées scientifiques
- Les vies autonomes, une enquête poétique
- Carnets de campagne
- Si les hommes avaient leurs règles
- Vivre en terres contaminées
- Je vous écris du front de la Somme
- Santé planétaire
- Cartographier l’Anthropocène
- Vivre autrement
- La voie de la sobriété
- Film et documentaire
Première librairie en ligne du monde, la firme a imposé son hégémonie au mépris de toute considération sociale et écologique. Mais de plus en plus de citoyens, conscients des dérives du modèle Amazon, sont désireux de se tourner vers des revendeurs plus éthiques. Des alternatives existent en effet, qui vendent des livres d’occasion tout en s’engageant pour la planète. Focus sur trois de ces alternatives.
A l’occasion de la sortie de son dernier roman In silico, Christine, comme elle aime se faire appeler, nous a accordé un entretien sincère et émouvant laissant transparaître une femme forte, pleine de conviction et assoiffée de liberté. Une bouffée d’oxygène loin des médisances du passé !
« Les citoyens se croyant protégés par leurs gouvernants réalisent aujourd’hui que ce sont leurs pires ennemis ! »
La dysphorie de genre, anciennement appelée « trouble de l’identité de genre », se caractérise par un malaise profond et persistant vis-à-vis de son sexe anatomique. […]. Historiquement, elle n’a concerné qu’une infime partie de la population (environ 0,01 %) et presque exclusivement des garçons. Au cours de la dernière décennie, la donne a changé de façon spectaculaire. L’Occident a vu une augmentation subite du nombre d’adolescents affirmant souffrir de dysphorie de genre et s’identifiant comme « transgenres ».
Vous pouvez vous le procurer dans sa maison d'édition, le Jardin des livres.
Il évoque entre autres le fait que la 5G et les multiples objets connectés qui y seront reliés vont créer une brèche infinie dans les données personnelles...
Serge Tisseron est psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches, membre de l’Académie des technologies. Vous pouvez trouver son livre « L'emprise insidieuse des machines parlantes » aux éditions Les liens qui libèrent.
« Les machines parlantes pourraient nous manipuler très facilement »