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Hezbollah - Iran - Hamas

Le Saker FrancophoneLe Hezbollah prend de la hauteur

Le Saker Francophone - 08 nov 2023

La question palestinienne, que Benjamin Netanyahou pensait avoir pratiquement résolue en assimilant progressivement “tout Israël” à une entité sioniste, est revenue en force sur le devant de la scène politique du Moyen Orient et de la société internationale, grâce au Hamas, le char de la résistance palestinienne.

   

Si l’on en croit le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, était “entièrement le fruit de la détermination et de l’exécution palestiniennes, méticuleusement dissimulées à tous, y compris aux factions de la résistance basées à Gaza […] et libres de tout enchevêtrement avec des acteurs régionaux ou internationaux“.

Dans son discours historique prononcé vendredi à Beyrouth, Nasrallah a souligné que l’attaque du Hamas contre Israël “a démontré sans équivoque que l’Iran n’exerce aucun contrôle sur les factions de la résistance, les véritables décideurs étant les chefs de la résistance et leurs combattants dévoués“.

Le discours de Nasrallah était très attendu dans les capitales du monde entier, principalement pour obtenir des indices sur les intentions du Hezbollah pour l’avenir. Mais le maître tacticien s’est plutôt concentré sur la situation dans son ensemble, car, comme il l’a dit, le 7 octobre “annonce un changement de paysage, nécessitant une responsabilité partagée de la part de toutes les parties“.

Ainsi, l’arrêt de l’agression israélienne contre Gaza et la victoire du Hamas dans la région devraient être les objectifs actuels, ce qui est dans l’intérêt national de l’Égypte, de la Jordanie et de la Syrie et d’une “importance capitale” pour le Liban. Bien entendu, la bande de Gaza a toujours été au cœur du conflit israélo-palestinien et est depuis longtemps liée au nationalisme palestinien.

Le Hezbollah est entré dans la bataille pour Gaza dès le 8 octobre, car “ce qui se passe sur notre front libanais ne s’y limitera pas, il s’étendra au-delà“, a souligné Nasrallah. Par conséquent, les opérations de résistance menées dans le sud du Liban ont un effet dissuasif et toute attaque contre le Liban ou opération préventive “serait la plus grande folie dans l’histoire de l’existence d’Israël“. Il a ajouté que l’escalade dépendait de deux “facteurs fondamentaux” : le déroulement des événements à Gaza et la conduite de l’armée israélienne à l’égard du Liban.

“Toutes les possibilités restent ouvertes sur notre front libanais, chaque option étant envisagée et pouvant être mise en œuvre à tout moment, il est impératif que nous restions prêts à faire face à tous les scénarios possibles” a ajouté Nasrallah.

“Nous nous sommes également préparés à contrer la flotte américaine“, a-t-il ajouté. Rappelant l’humiliation subie par les États-Unis au début des années 1980 au Liban, Nasrallah a déclaré : “Ceux qui veulent éviter une guerre américaine devraient agir rapidement pour mettre fin à l’agression contre Gaza… En cas de conflit régional, les flottes navales et la guerre aérienne s’avéreront futiles et sans réel intérêt… vos intérêts et vos soldats seront ceux qui souffriront le plus et subiront les plus grandes pertes.”

Quelle est donc la situation dans son ensemble ? Nasrallah résume la situation : “Même si nous avons besoin de plus de temps, nous remportons des victoires dans différents domaines, comme nous l’avons fait dans différents domaines à Gaza et comme la résistance en Cisjordanie… Cette bataille est caractérisée par la résilience, la patience, l’endurance et l’accumulation de réalisations, qui visent toutes à empêcher l’ennemi d’atteindre ses objectifs“.

Il semble que le contenu du discours de Nasrallah n’ait pas pris par surprise le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui était en voyage à Tel-Aviv. On peut supposer que les canaux de communication ont été actifs. Pour faire le lien, le chef de la Force Quds des Gardiens de la révolution iranienne, le général Esmail Qaani, s’est rendu à Beyrouth mardi dernier et a rencontré Nasrallah.

Le même jour, le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, rencontrait l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, à Doha, puis le chef du Hamas, Ismail Haniyeh. (Il s’agissait de la deuxième visite d’Amir-Abdollahian au Qatar en l’espace de quinze jours).

Dans la chronique de l’Axe de la Résistance, des personnages comme Nasrallah (ou Moqtada al-Sadr, le religieux chiite irakien) sont tout sauf des figures unidimensionnelles. Le succès de l’Iran réside dans son tact, sa patience infinie et sa capacité à s’adapter aux exigences externes et internes de la politique de résistance. C’est en grande partie l’héritage du général Qasem Soleimani, qui a été pris pour cible et tué par une attaque de drone américain près de l’aéroport de Bagdad en janvier 2000.

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Stratpol : bulletin n°158

StratpolBulletin 158 : Zelensky fatigué, Encore des sanctions, Gamelin dépressif

Stratpol - 06 nov 2023

STRATPOL : Bulletin n° 158 de Xavier Moreau

   

01:10 – Débat avec Pierre Hillard :

04:02 – Économie :
• Encore des sanctions !
• Washington VS Europe
• Washington VS Tokyo
• Croissance russe : 2,8 %
• Iliouchine 96-400M

14:25 – Politico-diplomatique :
• Aide pour l’Ukraine : Échec de Joe Biden
• Empire du mensonge : Meloni piégée
• Orbán au Kazakhstan
• E. Macron en Asie Centrale

18:23 – Terrorisme :
• Émeute à Makhatchkala
• Azov recrute en France

24:00 – Armement :
• Troisième échec de Minuteman III

25:30 – Considérations militaire générales
• Zelensky dans son bunker
• Confessions de Zaloujny
• Gamelin Servent vs Zaloujny

38:40 – Carte des opérations militaires

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Eustace Mullins

Égalité et RéconciliationQui dirige nos dirigeants ? L’Ordre mondial d’Eustace Mullins

Égalité et Réconciliation - 03 nov 2023

Dans cet entretien de 2005 (Mullins est mort en 2010) consacré à son père spirituel Ezra Pound, qui a formé quatre prix Nobel, Eustace Mullins dénonce avec une précision chirurgicale le pouvoir à la fois démesuré et criminel de la Banque.

   

Mullins plonge son analyse encore plus loin dans les racines de ce pouvoir profond qu’on appelle Réserve fédérale : elle est au centre de la politique monétaire américaine, de sa géopolitique agressive et des guerres qui ont embrasé le XXe siècle. Mullins démasque aussi le sionisme derrière la politique américaine.

Une vidéo, sous-titrée par E&R, riche et instructive pour comprendre le mécanisme qui a conduit à la situation actuelle.

« Elle n’est pas plus “fédérale” que la société Federal Express. Et elle n’a pas de “réserves”. Elle n’a pas besoin de réserves car elle imprime sa propre monnaie. Si vous imprimez votre propre monnaie, à quoi bon ? Il suffit de mettre en marche l’imprimante et de créer 10 milliards de dollars !

Enfin, ce n’est pas un “système”. On l’appelle le “système de la Réserve fédérale” mais il n’est pas fédéral, il n’a pas de réserves et ce n’est pas un système. Je suis le seul au monde à l’avoir défini, dans mes travaux, comme un syndicat du crime.

Et c’est ce qu’il est : un syndicat du crime ! Comme la mafia, qui est une de ses filiales. Ainsi que la CIA et tous les syndicats du crime qui dépendent du système de la Réserve fédérale. Une banque centrale est un groupe de banquiers qui exercent un contrôle total sur l’économie d’un pays. Ils impriment leur propre monnaie, autant qu’ils veulent, et elle finit par ne plus rien valoir... par la spéculation... Une banque centrale est conçue pour la spéculation.

Le système de la Fed a été mis en place uniquement pour la spéculation. Son créateur fut Paul Warburg, associé chez Kuhn, Loeb & Co. à New York, qui, soit dit en passant, a financé la révolution communiste, la révolution hitlérienne, et l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale… »

Eustace Mullins

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Stratpol : bulletin n°155

StratpolJeanne d’Arc à Saint Pet, Moscou contre-attaque, Palestine vs Israël

Stratpol - 15 oct 2023

STRATPOL : Bulletin n°155 de Xavier Moreau

   

01:43 Économie
Stabilisation du rouble et de l’inflation
G7 vs emprunts russes
Recettes records pour les hydrocarbures russes
Black-out pour la France et l’Ukraine

06:20 Politico-diplomatique
Jeanne d’Arc à Saint-Pétersbourg
Baltic-Connector endommagé (gazoduc Estonie-Finlande)
Poutine à Bichkek
Conflit israélo-palestinien
John Mearsheimer le visionnaire
Héritage soviétique de la politique arabe
Israël vs Ukraine

19:49 Armement
Livraison des SU-35, SU-57, SU-34

20:51 Considérations militaires générales
Israël vs Palestine, premières leçons
Moscou contre-attaque

32:30 Carte des opérations militaires

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Palestine - changement de paradigme

VoltairenetThierry Meyssan : Changement de paradigme en Palestine

Voltairenet - 11 oct 2023

Le conflit sanglant qui a débuté en Palestine géographique survient après 75 ans d’injustices toutes aussi meurtrières.

   

Du point de vue du Droit international, les Palestiniens ont le droit et le devoir de résister à l’occupation israélienne, comme les Israéliens ont le droit et le devoir de répondre à l’attaque qu’ils subissent. Il est de la responsabilité de chacun d’aider à résoudre les injustices dont les deux groupes sont victimes, ce qui ne signifie pas soutenir la vengeance cruelle de certains d’entre eux.

Par ailleurs, le soutien que l’on peut apporter aux peuples palestinien et israélien ne doit pas conduire à amnistier leurs dirigeants respectifs pour les crimes qu’ils ont commis, ni les grandes puissances qui les ont manipulés.

Le Proche-Orient est un univers instable dans lequel de nombreux groupes s’affrontent pour survivre. Par simplification, nous considérons en Occident que sa population se compose de juifs, de chrétiens et de musulmans, mais la réalité est beaucoup plus complexe. Chaque religion se compose elle même d’une multitude de confessions. Par exemple, en Europe et au Maghreb, nous sommes conscients que les chrétiens se divisent en Église catholique, Église orthodoxes et Églises protestantes, mais au Moyen-Orient, il y a des dizaines et des dizaines d’Églises différentes. Le même constat est vrai au sein des religions juive et musulmane.

Chaque fois qu’une pièce est modifiée sur l’échiquier, l’ensemble des autres groupes doivent se repositionner. C’est pourquoi les alliés d’un jour, seront peut-être les ennemis de demain, tandis que les ennemis d’aujourd’hui étaient nos alliés hier. Au fil des siècles, chacun est devenu à la fois victime et bourreau. Les étrangers qui se rendent au Proche-Orient se reconnaissent a priori dans les personnes ayant la même culture qu’eux, la même confession, cependant ils en ignorent l’histoire et ne sont pas prêts à l’assumer.

Si nous voulons promouvoir la paix, nous ne devons pas écouter uniquement ceux dont nous nous sentons proches. Nous devons admettre que la paix suppose de résoudre non seulement les injustices dont souffrent nos amis, mais aussi celles dont souffrent nos ennemis. Or, ce n’est pas ce que nous faisons spontanément. Ainsi, dans les mois précédents, en France, nous avons entendu exclusivement le point de vue de certains Ukrainiens face aux Russes, de certains Arméniens face aux Azéris et désormais de certains Israéliens face aux Palestiniens.

Enfin, parmi les multiples sources auxquelles nous pouvons nous référer, nous devons distinguer celles qui défendent leurs intérêts matériels immédiats, celles qui défendent leur patrie, et celles qui défendent des principes. Or, les choses sont compliquées par des groupes, non pas religieux, mais théocratiques. Ces derniers ne défendent aucun principe supérieur, mais utilisent un langage religieux pour vaincre.

Ces préliminaires étant posés, venons-en aux faits...

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Stratpol : bulletin n°154

StratpolBulletin N°154. Vladimir Vladimirovitch a 71 ans, Wagner revient, Valdaï

Stratpol - 09 oct 2023

STARTPOL : Bulletin n°154 de Xavier Moreau

   

02:00 Joyeux anniversaire Vladimir Vladimirovitch

02:30 Economie
Shutdown aux Etats-Unis
Explosion de la dette US
Destruction industrielle en Allemagne
Indice PMI : Russie en tête
Pénurie de main-d’œuvre en Russie

06:45 Politico-diplomatique
13 milliards pour Orban
Forum de Valdaï
De Gaulle en force
Nord Stream 2 prêt à fonctionner
Doctrine nucléaire russe
Wagner
Approche orientale des relations internationales

19:10 Armement
4 Léopard en 4 mois
Visite de Lecornu à Kiev
Gamelin Trinquand

28:38 Considérations militaires générales
Le retour de Wagner
335 000 volontaires russes
France : 15 jours de réserve
Offensive des plagistes kiéviens en Crimée
Attaques massives russes dans la profondeur
Considérations sur la guerre palestino-israélienne

36:45 Carte des opérations militaires

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Stratpol : bulletin n°153

StratpolBulletin N°153. SS in Canada, Institut Farceur des Relations Internationales

Stratpol - 01 oct 2023

STRATPOL : Bulletin n°153 de Xavier Moreau

   

00:00 Intro
- Géopolitique profonde
- Logios
- Planet VPN
- UE vs Elon Musk

03:49 Economie
- Croissance russe vs croissance de l’UE
- Augmentation des revenus pétroliers
- Blocage des exportations russes de carburants.
- Dédollarisation

07:59 Politico-diplomatique
- Encore une tribune hystérique pour Kiev
- La Pologne et les Polonais
- SS à Ottawa
- Des Nazis en Ukraine ?
- Des Nazis au Canada ?
- Institut Farceur des Relations Internationales
- Echanges Poutine-Raïssi
- Fin de la République d’Artsakh

32:30 Armement
- Satellite militaire iranien : rupture stratégique
- Arrivée des Abrams en Ukraine
- Utilisation massive des FAB-500
- Lantset & Scalpel
- Augmentation du budget militaire russe

38:30 Considérations militaires générales
- Inadaptation de la formation otanienne
- Opérations Tik-Tok ukrainiennes en Crimée
- Où est Zaloujny (chef d’état-major ukrainien) ?

45:25 Carte des opérations militaires

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Stratpol : bulletin n°152

StratpolBulletin n°152 : Pologne vs Ukraine, Fin du mensonge kiévien, Solution nord-coréenne

Stratpol - 23 sep 2023

STRATPOL : Bulletin n°152 de Xavier Moreau

   

Au sommaire de ce cent cinquante-deuxième bulletin :

01:00 – Économie :
• Route maritime du Nord
• Baril à 95 dollars
• Croissance russe à 2,5 %

04:30 – Politico-diplomatique :
• Humiliation germano-ukrainienne à New York
• Pologne vs Ukraine
• Sergueï Choïgou en Iran
• Hector et Andromaque à Pékin
• Azerbaïdjan vs Arménie

15:10 – Terrorisme :
• Licenciement de Sarah Ashton-Cirillo

15:45 – Armement :
• Leopard 1 d’occasion
• Lantset superstar
• Coopération militaire russo-coréenne

21:30 – Double Gamelin

25:40 – Considérations générales
• Kiev, la fin du mensonge
• Gueules cassées en Ukraine
• Pertes russes selon la BBC

32:15 – Carte des opérations militaires

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Stratpol : bulletin n°151

StratpolBulletin n°151 : Vladivostok, Kim Jong-un en Russie, Trois scénarios en Ukraine

Stratpol - 18 sep 2023

STRATPOL : Bulletin n°151 de Xavier Moreau

   

Au sommaire de ce cent cinquante-et-unième bulletin :

01:18 – Économie :
• La Chine à 7 nm
• Forum économique de l’Extrême-Orient russe
• Discours de Vladimir Poutine
• Russie 2e exportateur de gaz liquéfié en Europe

11:45 – Politico-diplomatique :
• Élections municipales en Russie
• Anatoli Tchoubaïs aux commandes… en Israël
• Blinken veut négocier
• Ambassadeur chinois à Kaboul
• Piotr Tolstoï et l’OMS
• Rencontre Poutine-Kim Jong-un
• Rencontre Poutine-Loukachenko

22:00 – Terrorisme :
• Pape François et Kim Jong-un sur Mitrodvorets
• Réouverture complète du pont de Crimée
• Crimes de guerre et « tradition » bandériste
• Transgenre bandériste

26:19 – Armement :
• NYT et LCI : supériorité du CMI russe
• Choïgu et Ka-52

28:10 – Considérations militaires générales
• Trois nouveaux scénarios pour la guerre OTAN-Russie
• Pertes ukrainiennes
• 300 000 volontaires russes

33:35 – Carte des opérations militaires

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le sort de l'Allemagne et de la France

Réseau InternationalLe sort de l’Allemagne a été réglé, maintenant c’est au tour de la France

Réseau International - 15 sep 2023

Washington n’a jamais eu de scrupules à abandonner, voire à éliminer, les alliés une fois leur fonction au service de l’empire épuisée. L’occupation des Philippines, les abandons honteux de Hanoï et de Kaboul, les accords du Plaza avec le Japon, l’arrestation de Noriega et l’assassinat de Ben Laden, entre autres exemples, sont là pour le prouver.

   

N’en déplaise aux libéraux épris des mirages d’une communauté euro-atlantique, pour les États-Unis, entre le dictateur d’un pays du tiers-monde, le chef d’une milice extrémiste et un pays du Vieux Continent, il n’y a pas de différence substantielle. Les événements récents le prouvent. Avec le manque de marge de manœuvre garanti par les nécessités de la guerre froide, qui ont obligé les États-Unis à garantir la stabilité de l’Europe avec la carotte et le bâton, les pays du continent se sont retrouvés avec un maître de plus en plus encombrant derrière eux, inquiets d’un éventuel défi international représenté par l’euro, vite désamorcé, et surtout intéressés à éviter que, dans un monde qui désavoue formellement, ou renie, la politique des blocs, les États européens ne commencent à interagir avantageusement avec la Russie et la Chine.

Le cas de l’Allemagne est à cet égard emblématique. Du scandale Volkswagen à la destruction du Nord Stream, des sanctions anti-russes au soutien à la Pologne, les États-Unis ont sciemment ignoré les intérêts de leur soi-disant allié dans le double but d’éliminer un dangereux concurrent international et de renforcer le rideau de fer qu’ils voulaient à tout prix ériger aux frontières de l’Eurasie occidentale. Mission accomplie : l’Allemagne en récession et l’ennemi de ce qui aurait été un partenaire naturel, la Russie, ne représentent plus un danger. En même temps, on peut la piller sans craindre de porter atteinte à la dignité nationale. La flambée des prix de l’énergie et les milliards de dollars d’investissements attirés par l’Allemagne grâce à l’Inflation Reduction Act ont contribué à maintenir le système américain debout face à une criticité et une instabilité de plus en plus graves et manifestes.

Après avoir épuisé l’Allemagne, il faut nécessairement se tourner vers la France...

« Les États n’ont ni amis permanents ni ennemis permanents : ils n’ont que des intérêts stables »

Henry Kissinger

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Inde - G20

Égalité et RéconciliationRéunion du G20 en Inde : une grosse claque pour l’Occident

Égalité et Réconciliation - 13 sep 2023

Malgré l’éviction des deux mauvais élèves – selon le surgé américain – Poutine & Xi, le G20 n’a pas accouché d’un délire écologiste et d’une position antirusse dans le conflit en Ukraine.

   

Le G20, ce n’est pas les BRICS, mais l’Inde, courtisée par les grands pays occidentaux comme le nouveau pivot asiatique qui peut contrebalancer la puissance russo-chinoise, n’en a fait qu’à sa tête.

Biden croyait avoir acheté Modi avec sa fastueuse réception en juin 2023 à la Maison-Blanche et son intégration dans le Quad (USA, Australie et Japon, soit le front anti-Chine), mais ce dernier est resté ferme sur sa ligne neutre. Le grand perdant, ou le petit perdant plutôt, c’est encore Macron, qui repart avec rien dans sa valise en termes de condamnation de l’agression russe et de climat.

L’Inde a plus de poids diplomatique que la France, désormais, mais ce n’est pas parce que le pays de Modi est 21 fois plus peuplé que celui de Macron, c’est parce qu’il joue une partition que nous avons abandonnée, celle de l’indépendance, de l’équilibre et de la paix. Le Quai d’Orsay, grignoté par les néocons, peut se les bouffer.

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Le rejet de la France en Afrique francophone

VoltairenetLe rejet de la France en Afrique francophone sanctionne 12 ans de trahisons

Voltairenet - 13 sep 2023

Rien ne survient par hasard en politique. Les Français ne comprennent pas pourquoi les Africains francophones les rejettent soudainement.

   

Ils se consolent en accusant la Russie de sombres machinations. En réalité, ils récoltent uniquement les fruits de ce qu’ils ont semé depuis 12 ans. Cela n’a rien à voir avec ce que furent le colonialisme et la Françafrique. C’est exclusivement la conséquence de la mise à disposition de l’armée française à la stratégie états-unienne.

ace à la vague de changements de régimes en Afrique francophone, les médias français sont stupéfaits. Ils ne parviennent pas à expliquer le rejet de la France.

Les anciennes rengaines sur l’exploitation coloniale ne sont pas convaincantes. Par exemple, on note que Paris exploite l’uranium du Niger, non pas au prix du marché, mais à un autre ridiculement bas. Cependant, les putschistes n’ont jamais évoqué cet argument. Ils parlent de tout à fait autre chose. Les accusations de manipulation russe ne sont pas plus crédibles. D’abord parce que la Russie ne semble pas se tenir derrière les putschistes du Mali, de la Guinée, du Burkina-Faso, du Niger ou du Gabon, mais surtout parce que le mal est de loin antérieur à leur arrivée. La Russie n’est arrivée en Afrique qu’après sa victoire en Syrie, en 2016, alors que le problème date au moins de 2010, si ce n’est de 2001.

Comme toujours, ce qui rend la situation illisible, c’est d’oublier ses origines.

À partir des attentats du 11 septembre 2001, les États-unis ont assigné un rôle en Afrique à son vassal, la France. Il s’agissait d’y maintenir l’ordre ancien en attendant que l’AfriCom s’y installe et que le Pentagone puisse étendre au continent noir la destruction des institutions politiques à laquelle il procédait déjà dans le « Moyen-Orient élargi ». Progressivement, les politiques républicaines ont cédé le pas aux politiques tribales. D’un certain point de vue, c’était une émancipation de la pesante aide française, d’un autre, c’était un formidable retour en arrière.

En 2010, le président français, Nicolas Sarkozy, probablement sur les conseils de Washington, a pris l’initiative de trancher le conflit ivoirien. Alors que le pays était traversé par un conflit tribal, une opération conduite d’abord par la CEDEAO, puis par le Premier ministre kenyan cousin de Barack Obama, Raila Odinga, tente de négocier le départ du président ivoirien Laurent Gbagbo. Leur problème n’est pas le régime autoritaire de Gbagbo, mais le fait que, d’un agent soumis de la CIA, il se soit transformé en un défenseur de sa nation. Paris intervient militairement à l’issue de l’élection présidentielle pour arrêter Gbagbo —prétendument pour faire cesser un génocide— et lui substituer Alassane Ouattara, un ami de longue date de la classe dirigeante française. Par la suite, Laurent Gbagbo sera jugé par la Cour pénale internationale qui, après un procès interminable, reconnaîtra qu’il n’a jamais commis de génocide et que, de facto, la France n’était pas fondée à intervenir militairement.

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