Une situation « extrêmement inquiétante » pour La Ligue des droits de l’Homme et les syndicats.
« Un retour à la doctrine de maintien de l’ordre de [l’ex-préfet] Didier Lallement, qui paraissait pourtant avoir été abandonnée par le pouvoir. » Patrick Baudouin, président de La Ligue des droits de l’Homme (LDH), s’alarme auprès de Reporterre d’un « climat extrêmement délétère et inquiétant » ces jours-ci en France. En cause : la répression du mouvement social contre la réforme des retraites. Alors que l’exécutif a utilisé le 49.3 le 16 mars afin de passer en force cette loi rejetée par 80 % des Français, les manifestations spontanées se multiplient dans le pays. Depuis, on ne compte plus les témoignages dénonçant des violences policières et autres interpellations abusives (dont parfois des journalistes).
Le 16 mars, 292 personnes qui manifestaient place de la Concorde, à Paris, ont par exemple été placées en garde à vue… pour finalement 283 classements sans suite. Le 20 mars, le syndicat de la magistrature a ainsi dénoncé « le détournement de la procédure pénale au profit du maintien de l’ordre ». Le 17 mars, comme l’a révélé Mediapart, quatre jeunes femmes ont déposé plainte à Nantes pour « violences sexuelles par dépositaire de l’autorité publique » alors qu’elles étaient nassées par la police, le 14 mars.
Malgré les nombreux accidents, les décès, les mains et pieds arrachés, les yeux crevés… malgré la condamnation du Conseil d’État concernant l’utilisation illégale de la « nasse » par les forces de l’ordre parisiennes, rien n’a changé car Gérald Darmanin méprise l’État de droit. Ils sont en train de s’armer contre la population comme s’ils partaient en guerre contre un ennemi étranger avec des véhicules suréquipés d’armes de guerre ( la violence des forces de l’ordre est observable sur la vidéo ci-dessous.) Depuis quand les forces de l’ordre ont pour mission d’arracher une banderole de manifestation ? Vous pouvez le voir sur les images, plusieurs policiers aux comportements de voyous, indignes ! De telles dérives ne peuvent avoir lieu que si la hiérarchie le permet, c’est une évidence. L’utilisation de la nasse n’est rien d’autre qu’une manière artificielle préméditée de faire monter la tension car il n’y a aucune possibilité de s’extraire de la manifestation !
Une chose est certaine, le gouvernement est en train de s’équiper de manière militaire car il sait très bien que la population finira par exploser étant donné les nombreuses trahisons et la gestion catastrophique des affaires de l’État. Ils savent parfaitement que leurs jours sont comptés, ils ne peuvent, alors, que s’appuyer sur la violence policière.