Au sommaire de ce deux cent quarante-et-unième bulletin :
00:00 – Géopolitique profonde
• Ce qui nous a plu :
o Piotr Tolstoï
o Fréquence populaire
o Vive la gauche ! 15 000 livres
03:00– Économie :
• Bitcoin en Russie
• Gaz russe : dictature du réel
• Protectionnisme numérique
• Kiev : défaut sur la dette
• Trump vs aéronautique chinoise
11:13 – Politico-diplomatique :
• Cessez-le-feu israélo-palestinien
• Téléphone Trump-Poutine
• Négociations d’Istanbul
• Choïgou en Corée du Nord
• Élection en Pologne
• Élection en Corée du Sud
• Akie Abe à Moscou
17:24 – Terrorisme :
• Attentats bandériste à Briansk, Koursk et Smolensk
• Échec anglo-kiévien contre le pont de Kerch
28:00 – Armement :
• Réarmement allemand
• Réarmement anglais
21:15 – Empire du mensonge :
• 20 000 enfants disparus ?
• Moment Bunker : Mark Rutte et l’OTAN magique
37:15 – Considérations militaires générales
• République populaire de Soumy
• Araignées anglaises
51:22 – Carte des opérations militaires
Refusant de prendre parti pour l’un ou l’autre camp, il s’est trouvé plongé dans un conflit vieux d’un siècle entre deux frères ennemis ; un conflit que ses prédécesseurs, Barack Obama et Joe Biden, ont alimenté et instrumenté. Il doit donc éclairer ses concitoyens avant de pouvoir débloquer la situation.
près avoir examiné les négociations du président Donald Trump avec l’Iran, nous étudions ici ses négociations avec l’Ukraine. Malheureusement, nous ne disposons pas des documents des « nationalistes intégraux » ukrainiens comme nous avons ceux des « sionistes révisionnistes » israéliens. C’est que l’Ukraine actuelle est véritablement une dictature militaire, tandis qu’en Israël, l’armée est encore le garant de ce qu’il reste de la démocratie face aux « sionistes révisionnistes » de Benyamin Netanyahou.
Le dossier ukrainien est très différent du dossier iranien en ce que les États-Unis n’ont pas de mythes communs avec ce pays comme ils en ont avec Israël. Au Moyen-Orient, le président Donald Trump tente de négocier une paix juste et durable tout en préservant les intérêts d’Israël (et non pas ceux des « sionistes révisionnistes » favorables au Grand Israël). En Ukraine, il refuse de prendre parti pour l’un ou l’autre et s’en tient à une position de stricte neutralité, tandis que ses prédécesseurs, Barack Obama et Joe Biden avaient conclu un accord secret avec les « nationalistes intégraux » contre la Russie. Ici aussi, il doit découvrir la réalité, mais cette fois, il doit en faire prendre conscience à sa propre administration avant de pouvoir conclure quoi que ce soit.
La mise au point de Donald Trump
Le 3 février, les services de Renseignements extérieurs russes (SVR) accusaient l’OTAN de préparer la diffusion de trois informations surprenantes :
• 1,5 milliard d’euros destiné à l’achat de munitions a été détourné par la présidence ukrainienne ;
• 130 000 soldats ukrainiens, morts au combat, continuent pourtant de toucher leurs soldes et de figurer sur les listes électorales ;
• le président non-élu Zelensky a cédé —et non pas vendu— des biens immobiliers à des sociétés étrangères et des compensations lui ont été discrètement versées sur des comptes à l’étranger.
En réponse, le 7 février, le président non-élu Volodymyr Zelensky donnait une interview à Reuters. Il y affirmait que son pays possédait quantité de « terres rares » et proposait de les exploiter avec les Alliés.
Contrairement à leur nom, les « terres rares » ne sont pas « rares » dans le monde, c’est leur raffinage qui l’est. Elles sont indispensables aux nouvelles technologies, civiles et surtout militaires.
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, s’est alors rendu à Kiev pour présenter un projet de traité de cession des sous-sols ukrainiens à titre de compensation pour les armes états-uniennes livrées durant la guerre. Il a été fraîchement accueilli par le président non-élu, les armes ayant été données et non pas vendues à terme comme cela avait été initialement envisagé (prêt-bail).
Nous avons tous assisté avec stupéfaction à l’algarade qui opposa le président Donald Trump et son vice-président JD Vance à leur homologue ukrainien non-élu, Volodymyr Zelensky, le 28 février 2025, lors de sa réception dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
L’entrevue s’est terminée sans la signature de l’accord de Scott Bessent prévu sur l’exploitation des « terres rares ». On retiendra que le président non-élu Zelensky a tenté plusieurs fois de placer son narratif, selon lequel la Russie avait envahi l’Ukraine pour l’annexer ; un narratif qui était jusque-là soutenu par l’OTAN. Tandis que ses hôtes l’ont accusé de mener une « tournée de propagande » et, devant ses dénégations, lui ont demandé de respecter l’administration qui essaie d’empêcher la destruction de son pays.
Alors que le Royaume-Uni et des membres de l’UE (sauf la Slovénie et la Hongrie) se réunissaient autour de Volodymyr Zelensky, Washington suspendait, le 5 mars, son partage de Renseignements militaires avec Kiev. Se trouvant soudain plongé dans le noir, Kiev reculait, tout en essayant de ralentir son retrait. En quatre jours, il est apparu que, sans les Renseignements militaires états-uniens, ni les armées ukrainiennes, ni les armées alliées ne pouvaient plus vaincre. Ce choc a profondément remué ces dernières qui se sont alors plusieurs fois réunies pour se concerter sur ce qu’elles devaient faire pour retrouver leur efficacité.
Une période d’incertitude
Après le grave incident de la Maison-Blanche, l’Ukraine a tenté de remplacer l’appui des États-Unis par celui de l’Union européenne, du Royaume-Uni et du Canada. Cependant, ceux-ci n’ont pas de moyens comparables à ceux de l’Oncle Sam.
Le président Donald Trump a joué le chaud et le froid en laissant les Européens au sens large discuter ensemble de ce qu’ils pouvaient faire seuls. Dans un premier temps, il a défendu la représentativité du président Volodymyr Zelensky face à la Russie qui lui reprochait de ne pas avoir organisé d’élections et d’occuper sans droit, ni titre, la présidence ukrainienne depuis la fin de son mandat, en mai 2024. Par conséquent, Moscou faisait valoir que tout accord de paix signé par un dirigeant non-élu pourrait être considéré comme nul et remis en question.
Les Ukrainiens ont fait remarquer au président Trump que leur Constitution empêche la tenue d’élections en période de loi martiale. Mais Donald Trump a été informé par Steve Witkoff que Volodymyr Zelensky reconduisait la loi martiale de trois mois en trois mois pour ne pas organiser d’élections. Il a alors commencé à chercher d’éventuels candidats pour le remplacer et a découvert que la plupart des soldats morts au combat figuraient encore sur les listes électorales. Des élections sont donc impraticables en l’état. La Russie a proposé de les organiser sous la responsabilité des Nations unies. La question n’a pas été tranchée.
Accordant un entretien au Figaro, le président non-élu Volodymyr Zelensky déclarait : « La deuxième motivation [qui me fait tenir], c’est la haine des Russes qui ont tué tant de citoyens ukrainiens. Je sais bien qu’en période de paix, il n’est pas poli d’utiliser ce mot. Mais quand on est en guerre, quand on voit des soldats rentrer sur son territoire et tuer des personnes innocentes, je vous le promets, on peut ressentir cette haine. »
Il a tenu de nombreuses fois des propos similaires, disant qu’il « hait les Russes ». Lorsqu’on lui demande de préciser s’il cherche à dire qu’il hait Vladimir Poutine, il répond, « Non, tous les Russes ! ». Ce faisant, il reprend à son compte le discours des « nationalistes intégraux ». Leur fondateur, Dmytro Dontsov, assurait que les Ukrainiens sont nés pour anéantir la culture et le peuple moscovite ; principe qu’il a mis en œuvre avec ses alliés nazis à la tête de l’Institut Reinhard Heydrich.
Loin d’être un élément de propagande, l’accusation russe de nazification de l’Ukraine est une réalité.
Le président Trump avait secrètement envoyé son ami Steve Witkoff, par ailleurs envoyé spécial pour le Moyen-Orient, discuter d’un premier échange de prisonniers avec Kirill Dmitriev à Saint-Petersbourg, début avril. Durant leur discussion, Dmitriev se présenta comme le patron du fonds d’investissement direct russe, mais aussi comme un Russo-Ukrainien intéressé par les efforts de l’Administration Trump. Ayant rapidement conclu un premier échange, il organisa, en plus, une entrevue inopinée avec le président Vladimir Poutine, le 11 avril. Celui-ci présenta à Witkoff la version russe du conflit. Ce dernier l’écouta avec attention et vérifia immédiatement les informations. Revenu à Washington, il exposa au président Trump l’ampleur de la maldonne : les présidents démocrates Barack Obama et Joe Biden avaient bien conclu un accord avec des néo-nazis pour s’emparer de l’Ukraine. Ces derniers ont persécuté les Ukrainiens russophones. La Russie n’a pas envahi le pays pour l’annexer, mais a appliqué la résolution 2202 du Conseil de sécurité (les accords de Minsk) dont elle s’était portée garante. Au lieu d’aider, fidèles aux démocrates Barack Obama et Joe Biden, l’Allemagne et la France qui s’étaient également portées garantes de l’application de la résolution 2202, avaient consciemment accusé la Russie d’envahir l’Ukraine.
Donald Trump, qui connaissait personnellement Witkoff depuis longtemps et lui faisait confiance, avait instantanément compris la manipulation des démocrates. Comme il avait observé l’attitude de Zelensky contre lui, durant le Russiagate, et son engagement dans la campagne électorale de Biden-Harris, il se forgea rapidement de nouvelles convictions.
Le 14 avril, le président Donald Trump adopta la version Witkoff et déplora que Zelensky ait déclenché la guerre, déclarant : « Vous ne commencez pas une guerre contre quelqu’un 20 fois supérieur et espérez ensuite que des gens vous donneront des missiles ». Le 17 avril, il transmit aux deux parties une proposition de paix que l’Ukraine rejeta et que la Russie prit avec des réserves.
Il reste quatre points de désaccord entre les États-Unis et la Russie :
• Moscou continue à bombarder des cibles militaires en zones civiles durant les négociations. Depuis les conférences de La Haye (1899 et 1907), il est admis que les nations civilisées ne placeront pas d’installations militaires au milieu des civils, les Ukrainiens cependant utilisent leur propre population comme « bouclier humain ». Identiquement, il est admis que, durant des négociations, les deux parties veillent scrupuleusement à ne combattre que des militaires, la Russie a donc tort, elle aussi.
• Washington n’accepte la démilitarisation de l’Ukraine que si des forces étrangères peuvent y assurer la sécurité. Moscou propose donc le déploiement de Casques bleus des Nations unies, tandis que les Alliés exigent de se déployer eux-mêmes. Mais, au vu des épisodes précédents, Moscou considère qu’ils ne veilleront pas à la paix, mais continueront la guerre.
• Moscou entend conquérir la totalité des oblasts ayant voté pour leur adhésion à la Fédération de Russie, alors que Washington considère que les quelques zones non occupées de ces oblasts doivent rester ukrainiennes, les frontières définitives devant être celles du cessez-le-feu.
L’Ukraine organise depuis plusieurs années une manifestation annuelle internationale pour réaffirmer sa souveraineté sur la Crimée, annexée par la Russie, en 2014. Or, lors de l’effondrement de l’Union soviétique, la Crimée avait proclamé son indépendance avant l’Ukraine. Moscou avait continué durant plusieurs années à y payer les fonctionnaires et les retraites jusqu’à ce que le président Boris Eltsine abandonne ce territoire coûteux et que la Crimée accepte de rejoindre l’Ukraine. En 2014, lorsque les « nationalistes intégraux » renversèrent le président élu, la Crimée vota une seconde fois son indépendance, puis son rattachement à la Fédération de Russie. Le président Donald Trump considère ce rattachement comme légal pour deux raisons : d’une part, il s’est agit d’un référendum conforme au droit international et, d’autre part, l’Ukraine n’y a pas fait obstacle à l’époque.
• Kiev entend que la centrale nucléaire de Zaporijjia et le barrage hydroélectrique de Kakhovka, indispensable au refroidissement de la centrale nucléaire, lui soient remis, ce à quoi Moscou s’oppose fermement. Cette revendication contredit le point précédent, puisque ces deux ouvrages sont aujourd’hui contrôlés par la Russie. Selon l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA), au début de la guerre, la centrale de Zaporijjia abritait un incroyable stock de plutonium et d’uranium enrichi, accumulé en violation des traités internationaux. La Russie, considérant la centrale comme un objectif prioritaire, l’a prise dès le début de son opération militaire spéciale. Elle est parvenue à récupérer les matières fissiles et à en transférer une partie sur ce qui était à l’époque le territoire russe. De nombreux combats ont eu lieu alors, laissant à penser que tout n’avait pas été enlevé.
Lors des funérailles du pape François, à Rome, le 26 avril, les présidents Trump et Zelensky se rencontraient une nouvelle fois, dans la basilique Saint-Pierre, durant un quart d’heure. Il semble qu’ils convinrent de repartir sur un autre pied ; les États-Unis et l’Ukraine mettant de côté tout ce qui a précédé. Ils ne parleraient plus de guerre, mais d’une trêve d’un mois, et s’engageraient ensemble dans la reconstruction. Bien sûr cette réconciliation ne règlerait pas grand-chose, mais elle permettrait d’envisager la suite sous un nouvel angle.
Échaudée par le non-respect de la résolution 2202 autant que par celui de la récente trêve pascale, la Russie s’est immédiatement dite opposée à une trêve prolongée. Elle a, au contraire, annoncé unilatéralement une interruption des combats à l’occasion de l’anniversaire de la victoire sur le nazisme, le 9 mai ; un affront pour les « nationalistes intégraux » ukrainiens, alliés des nazis, qu’ils se sont empressés de refuser.
[...]
Il explique que l’objectif est de contrôler les vastes ressources naturelles de la Russie et de l’Eurasie, estimées à des milliers de milliards de dollars. Les États-Unis et leurs alliés cherchent à intégrer ces pays dans leur sphère d’influence économique et politique. Benz cite l’exemple de l’Ukraine, où des accords ont été signés avec des entreprises occidentales pour exploiter les ressources. Il évoque également le cas du Pakistan, où le Premier ministre Imran Khan a été destitué pour avoir adopté une position neutre sur l’Ukraine. Selon Benz, la simple neutralité de Trump dans un second mandat pourrait compromettre cette stratégie et causer d’énormes pertes financières aux intérêts occidentaux impliqués.
Sommaire :
00:00 - Introduction et contexte de la réélection potentielle de Trump
01:31 - Explication des enjeux géopolitiques en Eurasie et des ressources de la Russie
04:41 - Discussion sur les accords énergétiques en Ukraine et la privatisation
06:40 - Impact potentiel d’un second mandat de Trump sur la stratégie en Eurasie
08:26 - Analyse du cas d’Imran Khan au Pakistan et de l’ingérence américaine
11:48 - Conclusion sur l’importance de la neutralité dans ce contexte géopolitique
NB : le trillion américain vaut un billion français (soit un million de millions, ou mille milliards) ;
DoD : Department of Defense.
00:00 – 200e bulletin STRATPOL ! :
• Géopolitique profonde
• Réfugiés anthropologiques en Russie
• Émigrer avec Thomasovitch
• Alain Delon en Russie
• Il y a 110 ans, le jour noir de l’armée française
06:05 – Économie :
• L’Allemagne ne paiera plus
• Esclaves ukrainiens en Europe
• Pas de sanctions pour les Kazakhs
• Effondrement des échanges UE-Russie
• LNG pour tous
• Huawei vs Washington
• Raffineries hongroises : Kiev se soumet
14:09 – Politico-diplomatique :
• Moscou ne négocie plus
• Rapprochement Poutine-Aliev
• Li Qiang à Moscou
18:05 – Empire du mensonge :
• Des néonazis en Ukraine ?
20:45 – Terrorisme :
• Ukrobolchevisme
• Pillage bandériste
• Assassinat de Daria Douguina
24:18 – Armement :
• Abrams + blindage réactif
• Trahison polonaise
• T-80 : la révélation !
29:00 – Considérations militaires générales
• Pokrovsk : enjeu stratégique
• Koursk : coup foireux de la CIA ?
• Général Kempf : Clausewitz de la semaine
38:46 – Carte des opérations militaires
• Zelensky fait tampon
00:00 – Ukraine pourquoi la Russie a gagné
Géopolitique profonde
Octobre 1795 : décret des deux tiers
La dette
07:50 – Économie
MBS vs les voleurs européens
Ariane VI & RD 191-M
KAMAZ : robotisation
12:10 – Politico-diplomatique
Orban : nationaliste pour la paix
Visite de Narendra Modi à Moscou
Sommet de l’OTAN
Géorgie : le chemin vers la liberté
19:05 – Empire du mensonge
Kiev : bombardement de l’hôpital pour enfants
ISIDA et le trafic d’esclaves
Pertes russes sur la BBC
25:10 – Terrorisme
Sauvagerie kiévienne vs christianisme russe
27:40 – Armement
Drones US en mer Noire
Chine : fournisseur de l’US Army
Thierry Breton : bureaucrate incompétent
30:52 – Considération militaire général
Azov : guerre totale !
32:22 – Carte des opérations militaires
00:00– Ukraine : pourquoi la Russie a gagné :
• Géopolitique profonde
• Françoise Thom, histoire d’un échec
• Ukraine.ru : que faire de l’Ukraine ?
15:00– Économie :
• Micro-électronique : le grand remplacement
• Le retour des machines à laver
19:10 – Politico-diplomatique :
• V. Poutine en Ouzbékistan
• V. Poutine vs Genève
• Rencontre Séoul-Tokyo-Pékin
• Talibans : normalisation
25:30 – Terrorisme :
• Kiev : prise d’otages de masse
28:50 – Armement :
• Pologne : missiles US
• OSINT : escroquerie
• Aide militaire suédoise
• Médias anglosaxons vs dictature du réel
37:18 – Considérations militaires générales
• Pertes russes vs pertes ukrainiennes
• La sale guerre de Macron
• Houthis vs OTAN
46:00 – Carte des opérations militaires
Les Russes conquièrent d’abord Kiev. De là, ils se répandent dans toute l’Ukraine. Puis ils se jettent comme des prédateurs sur les pays baltes et les autres membres de l’OTAN.
Je parlais des politiciens… et de leur cour de nains et de ballerines – pour citer le vieux Formica – de journalistes, d’analystes, de géopoliticiens de salon…
Sauf, à de très rares exceptions, les militaires. Qui savent bien qu’une telle hypothèse, ou un tel spectre, est totalement absurde.
Mais ce n’est pas parce que la Russie n’a pas la force nécessaire. Si elle le voulait, elle pourrait atteindre Kiev et au-delà, compte tenu aussi de l’effondrement évident de l’armée ukrainienne.
Quant aux pays baltes, qui font du bruit et menacent d’envoyer des troupes au front, elle pourrait les occuper, tous les trois, en l’espace d’une semaine. En se reposant le septième jour.
Mais l’absurdité de ce théorème est toute politique.
Moscou n’a jamais eu pour objectif d’occuper Kiev et toute l’Ukraine. Elle n’a aucun intérêt à mettre sous son contrôle un pays pauvre et dévasté, qui ne serait qu’un fardeau financier. Sans parler des risques de turbulences persistantes.
Son premier objectif était de reprendre le Donbass. Après la Crimée. Un objectif déjà, pour l’essentiel, atteint.
Ensuite, faire de l’Ukraine un pays neutre. Non contrôlé par Washington comme il l’a été après la révolution de la place Maïdan. Sur ce point, Victoria Nuland pourrait nous dire beaucoup de choses.
Et c’est encore loin d’être le cas.
Parce que l’OTAN est manifestement prête à faire massacrer tous les Ukrainiens pour ne pas céder. Et le pantin Zelensky sait très bien qu’en cas de pourparlers de paix, sa tête serait la première sur le billot. Métaphoriquement… et pas seulement.
D’où l’impasse actuelle. Car Moscou a bel et bien gagné militairement. Mais elle ne peut atteindre son objectif politique.
À ce stade, elle ne peut que jeter son dévolu sur Odessa.
La ville qui surplombe la mer Noire ne faisait pas partie des cibles initiales de l’opération spéciale.
Bien que 40% de la population soit russe – et que, malgré la politique de Kiev, 89% des habitants parlent généralement le russe – Odessa est une ville cosmopolite, longtemps convoitée par la Roumanie, et peuplée de nombreux groupes ethniques et linguistiques différents.
Une ville à bien des égards italienne, puisque ce sont les marchands génois qui lui ont donné sa forme urbaine à la fin du XVIIIe siècle.
Un port franc. Aujourd’hui en net déclin, en partie à cause de la politique nationaliste et centralisatrice de Kiev.
Le Kremlin n’avait pas d’intérêt particulier pour la ville de la mer Noire.
Mais dans cette situation, elle est devenue la nouvelle cible privilégiée.
Inévitablement, car la prise d’Odessa fermerait tout accès maritime à l’Ukraine. Et elle contrôlerait totalement le commerce. En particulier l’exportation de céréales. L’économie ukrainienne, exsangue, en dépend largement.
Elle rendrait également l’accès à la mer Noire extrêmement difficile pour les navires de l’OTAN. Lesquels, compte tenu également de la position actuelle d’Ankara, ne pourraient compter que sur le soutien sûr des ports bulgares et roumains. Aucun d’entre eux n’est comparable à Odessa.
Une belle réussite stratégique.
Au-delà des bavardages, ce à quoi nous pouvons nous attendre, dans les trois prochains mois, c’est à une offensive russe vers la mer Noire. Un risque dont les commandements militaires de l’OTAN sont certainement conscients. Conscients… mais impuissants. Car les chancelleries de l’Occident dit collectif continuent de regarder ailleurs. Probablement aveuglées par les craintes des Lituaniens, Estoniens, Polonais…
01:00 – Mission dans le Donbass :
• Terrorisme kiévien
• Intégration russe
• Aide humanitaire
12:45 – Économie :
• Chine vs dette US
• Chine-Russie en chiffres
• Washington vs uranium russe
• Budget militaire russe
16:54 – Politico-diplomatique :
• Rencontre Poutine - Xi Jinping à Pékin
• Choïgou à Pékin
• Nouveau gouvernement de Vladimir Poutine
22:59 – Terrorisme :
• Belgorod
• Donetsk
25:12 – Armement :
• Skylink hors service ?
• Robot Scorpion vs THEMIS
27:21 – Considérations militaires générales
• Guerassimov aux commandes
• Échec de la défense ukrainienne
• Kharkov 2024 : Joukov ou Broussilov ?
• Offensive sur Kharkov ?
41:00 – Carte des opérations militaires
Cette décision intervient alors que la Russie continue de gagner du terrain en Ukraine, contraignant les soldats ukrainiens à rationner leurs munitions. Au total, ce sont 200 milliards d’euros d’actifs russes qui ont été gelés dans les pays européens, principalement en Belgique. L’objectif n’est pas de toucher à ces avoirs, mais de s’approprier les revenus qu’ils génèrent. Ces derniers sont estimés entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an.
90 % de cette somme seront consacrés à l’assistance militaire à l’Ukraine, tandis que les 10 % restants serviront « à la reconstruction du pays », déchiré par la guerre depuis février 2022. La première tranche d’aide devrait être livrée au gouvernement de Kiev dès le mois de juillet prochain.
Les États-Unis avaient adopté le « REPO Act » en juin 2023 pour utiliser les biens saisis à la Russie et les donner à l’Ukraine, suscitant des inquiétudes de certains pays européens quant à la création d’un précédent dangereux. L’UE avait élaboré un plan similaire en octobre 2023 pour financer la reconstruction de l’Ukraine avec les bénéfices des avoirs gelés de la Banque centrale russe, mais certains États membres restaient sceptiques en raison de problèmes juridiques liés aux droits de propriété, et la Russie avait annoncé des recours.
Yoann
Mais aujourd’hui, le soleil est plus haut dans le ciel. La sève monte dans les forêts du nord. La terre se soulève. Les bourgeons gonflent et rougissent. Il y a quelque chose dans l’air. Les animaux sortent de leur long sommeil hivernal. Les autochtones s’agitent.
Les deux divisions politiques traditionnelles, libérale et conservatrice, sont mortes avec l’opération Covid. Désormais, il n’y a plus que les sains d’esprit contre les fous. Les sains d’esprit en ont assez d’être bousculés par les fous. Les fous n’enregistrent pas grand-chose de ce que la réalité essaie de leur dire. Ils disposent d’un corpus d’idées insensées pour les réconforter et les protéger des rigueurs de la réalité. Appeler ce corpus d’idées une “idéologie” est beaucoup trop poli.
Le fait que les fous se qualifient eux-mêmes de “progressistes” est la signature de leur folie. Progrès vers quel meilleur état des choses ? Vers une suprématie de monstres, de sadiques, de dégénérés et de crétins s’emparant des richesses et du pouvoir par tous les moyens malhonnêtes possibles, en dehors de l’État de droit et de la décence commune ? Il n’est même pas convenable de les appeler “communistes”. Ils n’ont pas l’idéalisme nécessaire pour cela. Ils n’espèrent pas mettre l’épaule à la roue avec leurs semblables. Ils veulent juste s’emparer de vos affaires et vous tuer pour ne plus avoir à vous entendre vous plaindre.
Les fous ne croient à aucune des conneries théoriques qu’ils veulent vous faire avaler. Ils se moquent du changement climatique. C’est juste une matraque qu’ils utilisent pour frapper tout le monde sur la tête afin de pouvoir voler vos affaires. Ils se moquent de la “démocratie”. Ce n’est qu’un tissu de conneries pour couvrir leur vol d’élections. Pensez-vous que des personnes saines d’esprit continueraient à utiliser des machines à voter électroniques manifestement connectées à Internet, et donc piratables, si elles se souciaient de l’intégrité des élections ? Bien sûr que non. Ils s’arrangeraient pour les mettre au rebut et utiliseraient des bulletins de vote en papier, et uniquement par des gens venant en personne dans les bureaux de vote, avec des exceptions pour les “absents” uniquement pour les personnes à l’étranger.
Les fous ne se soucient pas de la santé publique. Tout ce que l’on sait sur les vaccins Covid-19 montre qu’ils ne sont pas sûrs et qu’ils n’empêchent pas l’infection ou la transmission d’une maladie de type grippal qui n’est peut-être même pas celle qui a été officiellement étiquetée comme telle. Nos responsables de la santé publique au sein de la FDA, du CDC et d’autres services du ministère de la santé et des services sociaux mentent sur tout ce dont ils sont responsables. Cette semaine, le CDC (sous la direction de Mandy Cohen) a publié une étude de 148 pages sur les réactions de myocardite aux injections d’ARNm. Chaque mot de chaque page du document a été expurgé. Le CDC a imprimé d’innombrables copies du rapport avec 148 pages totalement vierges, et les a ensuite proposées aux médias. En quoi cela n’est-il pas insensé ?
Les fous ne se soucient pas de l’État de droit. La “guerre du droit” consiste à subvertir la loi par des moyens malhonnêtes. Il s’agit d’une sorte de racket. Et c’est pourquoi les voyous de Lawfare tels que Marc Elias, Norm Eisen, Andrew Weissmann, Mary McCord, Lisa Monaco, Matthew Graves et Merrick Garland devraient être inculpés en vertu des lois fédérales RICO pour avoir conspiré en vue de priver des citoyens sains d’esprit de leurs droits et de leurs biens dans les nombreuses affaires liées à l’émeute du 21 juin au Capitole des États-Unis.
Jusqu’à présent, le mystère de l’histoire contemporaine reste entier : comment le procureur général de New York, Letitia James, a-t-il pu s’en tirer en poursuivant Donald Trump dans une affaire immobilière qui n’était rien d’autre qu’une affaire banale entre un emprunteur et ses prêteurs ? Mme James s’est présentée à ce poste électif en promettant de “coincer” M. Trump sur quelque chose, n’importe quoi. Ce n’est pas ainsi que fonctionne l’État de droit. Dans un État de droit, on détermine d’abord s’il y a un crime et on cherche ensuite qui l’a commis.
Letitia James doit être folle et/ou très stupide. Le gain à court terme que représente le vol de la propriété de M. Trump sous une fausse couleur de loi et la création d’obstacles à sa campagne électorale lui reviendra tôt ou tard sous la forme d’une poursuite malveillante et, de manière plausible, d’un racket également. Elle finira par être déshonorée publiquement, comme l’a déjà été sa coéquipière Fani Willis dans le comté de Fulton, en Géorgie. Je vais vous dire une chose que toutes les personnes saines d’esprit savent maintenant mais dont elles ne parlent pas de peur d’être écrasées par les leviers du Lawfare : cela ressemble à un effort concerté de la part de personnes de couleur pour mettre au pas des personnes qui ne sont pas de couleur. Si vous pensez que c’est une bonne chose pour les relations interraciales dans notre pays, vous êtes fou.
Voici un tas d’autres choses qui sont insensées : Il est insensé de remettre en question le premier amendement. Il signifie ce qu’il dit et l’énonce clairement. L’ouverture des frontières est insensée. Aucun État souverain crédible ne l’autoriserait. Il faudrait s’y opposer par la force, si nécessaire. Transformer des enfants en transsexuels à grande échelle est insensé et diabolique. Tout le monde sait que ce n’est pas bon pour les enfants ou pour notre société dans son ensemble. Mais les monstres doivent être monstres, et si vous essayez de les empêcher d’être des monstres, vous vous rendez coupable de “haine”.
La guerre en Ukraine est insensée. Nous ne l’avons certainement pas déclenchée au service de la “démocratie”. Notre pion, Zelensky, a annulé les élections nationales l’année dernière. La guerre était sans doute une tentative de notre CIA de priver la Russie de son marché pour le gaz naturel en Europe, et donc de priver la Russie d’une grande quantité d’argent, c’est-à-dire de la prospérité. Le projet a échoué. La Russie a surmonté l’armée supplétive de l’OTAN et a trouvé d’autres marchés pour son gaz. Faire sauter les gazoducs Nord Stream n’a servi qu’à appauvrir et à affaiblir nos alliés de l’OTAN, qui n’ont plus de gaz abordable pour faire fonctionner leurs industries. Les dirigeants de ces alliés étaient trop fous pour reconnaître que l’opération Nord Stream était un acte de guerre contre eux. Ils sont également occupés à se détruire eux-mêmes, comme les États-Unis, avec des frontières ouvertes. Ils finiront dans un nouveau médiévalisme, gouverné par des sauvages. Il faut être fou pour s’organiser de la sorte.
Ce qui est le plus manifestement fou dans notre pays, c’est que le parti fou fait semblant de nommer le gardien de la Maison Blanche mentalement inapte, “Joe Biden”, pour sa réélection. On pourrait penser que si ce parti voulait conserver le pouvoir, il présenterait un candidat qui, bien que fou, ne serait pas aussi visiblement sénile. Mais la base de ce parti est trop folle pour voir que cette esquive ne fonctionne pas. Ils prétendent de toutes leurs forces que tout va bien, que la faction croissante des sains d’esprit ne s’en aperçoit pas.
Sentant l’impatience croissante des électeurs à l’égard de leur folie, le parti des fous a atteint son point de désespoir terminal. Quelle sera leur prochaine tentative ? Le meurtre ? Pourquoi pas ? Rien d’autre ne semble fonctionner. Ils sont trop loin dans leur folie pour comprendre que l’hiver est terminé. Nous sommes entrés dans la saison de la renaissance et du renouveau, en commençant par une appréciation renouvelée de la raison et de cet ingrédient indispensable qui rend possible la liberté dans une société libre : la bonne foi. En réalité, la seule question qui reste est la suivante : Jusqu’où ont-ils l’intention d’aller pour empêcher le retour de la raison et de la bonne foi ?
James Howard Kunstler
“Ceux qui ont organisé le désastre profiteront de l’inévitable mécontentement résultant des efforts pour le surmonter, car s’il y a une chose qu’ils savent faire, c’est la démagogie.”
Vous savez tout le bien que je pense de la volonté de notre professeur Trouposol d’envoyer nos soldats se faire trouer la peau aux Dardanelles.
Vous savez aussi, que dans le monde qui est le nôtre, tout se simule. Tout se compte, tout se préparer et tout se modélise.
Nous savons avec une relative précision combien coûtera une pandémie en pourcentage de PIB et l’exercice « Event 201 » qui avait simulé une pandémie mondiale sur base de coronavirus, avait donné des résultats très proches de la réalité.
Alors, il faut fouiller un peu dans les exercices de haute intensité pour avoir une petite idée des dégâts, de nos moyens et de ce que cela pourrait être.
Exercice Warfighter avril 2021
« Une force d’intervention française composée de deux brigades interarmes, soit 15 000 soldats, est engagée. Au bout de 10 jours d’âpres combats, 1 700 ont été tués, 11 000 blessés, soit 1 100 par jour. C’est le bilan de l’exercice Warfighter conduit aux États-Unis en avril 2021. Outre le retour d’expérience sur l’interopérabilité avec l’allié américain et britannique, la séquence a permis de pointer le nombre conséquent de blessés à traiter en cas de conflit de haute intensité » (source Le Point ici).
Voilà donc à quoi pourrait ressembler un engagement massif français de troupes au sol en Ukraine. Nous aurions d’abord du mal à dépasser les 15 000 hommes et donc effectivement deux brigades modernes format OTAN.
Ces deux brigades tiendraient 10 jours et puis… plus rien. Tous morts (ou blessés).
Dans cette simulation on arrive à 1 700 morts et 11 000 blessés (et c’est pas juste un ongle retourné). Cela fait 12 700 soldats perdus ou hors de combat, soit 85 % des effectifs de départ en… 10 jours.
Vous comprenez pourquoi l’armée ukrainienne a du mal à tenir dans la durée sa guerre.
Comme vous le savez, il est impossible de parler des pertes ukrainiennes sans être accusé de faire de la propagande pro-russe…
Tout commence pour Elizaveta et sa mère Anastasia, par une longue attente angoissante. Après un appel du père d’Elizaveta (qui sert dans l’armée russe) le 8 mars, elle et sa mère se retrouvent sans nouvelles de lui, malgré les mots rassurants du commandant, qui assure que tout va bien. Puis le 26 mars 2024 c’est l’horreur. Elizaveta est appelée par un inconnu, dénommé Andreï, qui dit faire partie des Forces Armées Ukrainiennes.
L’homme explique à la jeune fille que son père a été fait prisonnier, qu’il est vivant et en bonne santé, en tout cas pour l’instant… Car si la jeune fille veut que la situation de son père ne s’aggrave pas, elle doit fournir au soldat ukrainien un certain nombre d’informations : une photo de son passeport, son adresse, les lieux qu’elle fréquente, les organisations dont elle fait partie, la liste des activistes qui en font partie, etc.
Au départ totalement paniquée par la situation, et paralysée par la peur la jeune fille comprend que les informations que les Ukrainiens lui demandent serviront ensuite à pouvoir la menacer, ainsi que ses proches, pour qu’elle travaille dans l’intérêt de Kiev et trahisse sa patrie et les siens.
Les activistes de l’organisation dont elle fait partie pourraient devenir des cibles d’assassinat comme ceux qui ont frappé Daria Douguina, ou Vladlen Tatarski si les Ukrainiens en obtenaient la liste. Ils demandent aussi si elle a d’autres proches que son père qui servent dans l’armée. Il n’est pas difficile de comprendre que ses proches pourraient devenir des cibles pour Kiev, ou Elizaveta pourrait être poussée à les espionner, ou les questionner pour obtenir des informations militaires secrètes qu’elle transmettra à l’Ukraine. Ce qui pourrait mener à des bombardements d’installation militaires, et la mort de soldats russes.
Et l’horreur nous gagne lorsque Elizaveta révèle qu’à un moment son interlocuteur lui a demandé où elle va travailler l’été dans des camps de vacances pour enfants. Une semaine après l’attentat terroriste du Crocus City Hall (lors duquel 144 personnes ont trouvé la mort, dont cinq enfants), organisé avec l’aide de l’Ukraine (le comité d’enquête a trouvé les preuves des liens entre les terroristes et les nationalistes ukrainiens), on ne peut que frissonner d’effroi à l’idée de ce que les services secrets ukrainiens prévoyaient de faire dans les camps de pionniers où Elizaveta prévoit de travailler l’été, une fois qu’ils l’auraient prise sous leur contrôle.
Mais heureusement, Elizaveta, une fois la panique initiale passée va prendre, avec l’aide de sa mère, la bonne décision : ne surtout pas leur donner d’informations qui leur permettrait de la faire chanter et de lui faire commettre des crimes, et contacter les autorités, en espérant que la médiatisation de son histoire permettra de protéger son père et accélérer son retour à la maison.
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