Le lavage de cerveau par omission a une longue histoire. Le massacre de la Première Guerre mondiale a été autocensuré par des journalistes qui ont été anoblis pour leur conformité. Certains l’ont avoués dans leurs mémoires. En 1917, le rédacteur en chef du Manchester Guardian, CP Scott, confiait au premier ministre Lloyd George : « Si les gens savaient vraiment [la vérité], la guerre serait arrêtée demain, mais ils ne savent pas et ne peuvent pas savoir ».
Le refus de voir les gens et les événements comme ceux des autres pays les voient est un virus médiatique en Occident, aussi débilitant que le Covid. C’est comme si nous voyions le monde à travers un miroir sans tain, dans lequel « nous » sommes moraux et bienveillants et « eux » ne le sont pas. C’est une vision profondément impériale.
Ces dernières années, certains des meilleurs journalistes ont été écartés du grand public. « Défenestré » est le mot utilisé. Les espaces autrefois ouverts aux non-conformistes, aux journalistes à contre-courant, aux diseurs de vérité, se sont fermés.
Nul n’est plus désespérément ignorant que celui qui croit faussement être informé.
Nul n’est plus désespérément victime de la propagande que celui qui ne sait pas qu’il est soumis à de la propagande.
Vivre dans une démocratie occidentale libérale signifie avoir la liberté de critiquer la tyrannie de son gouvernement, mais au lieu de cela, passer son temps à critiquer la tyrannie des gouvernements étrangers que votre gouvernement n’aime pas.
La liberté d’expression dans une démocratie libérale occidentale signifie que vous avez la liberté de dire ce que vous voulez sur les abus de votre gouvernement, et que la presse a la liberté de vous marteler de propagande pour s’assurer que vous ne le fassiez jamais.
Le propre du déferlement totalitaire, c’est justement que l’idéologie prime la réalité. Peu importent les faits, le discours délirant des élites se suffit à lui-même. Elles peuvent dire tout et son contraire, tordre le bras autant qu’elle veulent aux données et aux faits, affirmer en rafales des mensonges éhontés, who cares ? La beauté du délire est qu’il anéantit notre humaine condition et donc précisément notre soumission au réel !
Le fait est tout sauf anodin : dans ses fonctions de ministre de la santé, Olivier Véran avait ainsi multiplié les mensonges et les expressions honteuses sans la moindre vergogne et avec les encouragements sonores de la petite frappe qui lui tient lieu de chef (« Tiens bon, on les aura ces connards !« ).
« La violence trouve son seul refuge dans le mensonge, et le mensonge son seul soutien dans la violence. »
Proposée par LREM et adoptée fin juillet, la loi qui prévoit de contraindre éditeurs et hébergeurs du Web, réseaux sociaux en tête, de retirer dans l’heure et sans intervention de la justice des contenus sur le Web étiquetés « terroristes », a obtenu le feu vert du Conseil constitutionnel. L'instance présidée par Laurent Fabius, dont le fils Victor Fabius est directeur associé au sein du cabinet de conseil McKinsey, est désormais célèbre depuis la crise du Covid-19 pour sa propension à avaliser les restrictions de liberté adoptées par le gouvernement, ce malgré l’absence de preuves scientifiques à l’appui de ses décisions.
Alors que, depuis trente ans, tous les politiciens nous serinent que le climat se réchaufferait, l’État et son gouvernement ont réussi à montrer qu’ils étaient encore une fois pris au dépourvu.
Ainsi, moyennant une modification discrète mais indéniable des échelles de couleurs des cartes météorologiques, le catastrophisme peut s’imposer sans mal.
Ils avaient d’abord baptisé leur Nouveau Monde Eden, mais sous l’impulsion de leurs belliqueux empereurs successifs, cette région est désormais connue sous le nom de Picrocholand.
Conte moderne sur l'impérialisme toxique américain.
En même temps, comme dirait le petit prince de la Banque R, ça peut servir de purge totale pour que le peu de moral déprimant qui vous reste soit éradiqué et qu’un moral nouveau en béton russe se reforme. C’est le principe de l’homéopathie, ou du vaccin : on envoie une petite dose de mal pour stimuler les défenses de l’organisme, pour réveiller le bien.
On vous aura prévenus...