De nombreuses lois visant à combattre la désinformation et la mésinformation sont en cours d’adoption dans les pays occidentaux, à l’exception partielle des États-Unis, où le premier amendement est en vigueur. Cette situation a conduit à la mise en œuvre de méthodes de censure plus discrètes.
Une réponse inattendue à ces lois restrictives pourrait provenir de la critique littéraire. Les termes utilisés, tels que les préfixes ajoutés au mot « information », sont trompeurs. L’information, qu’elle soit contenue dans un livre, un article ou autre, demeure un artefact passif. Elle ne peut agir par elle-même, et donc, elle ne peut enfreindre aucune loi. Les nazis ont peut-être brûlé des livres, mais ils ne les ont pas arrêtés ni emprisonnés. Ainsi, lorsque les législateurs cherchent à interdire la « désinformation », ils ne peuvent pas viser l’information en tant que telle, mais plutôt la création de sens.
Les autorités emploient des variantes du terme « information » pour insinuer qu’il s’agit de vérités objectives, mais ce n’est pas le cœur du problème. Ces lois, par exemple, s’appliquent-elles aux prévisions des économistes ou des analystes financiers, qui font régulièrement des prédictions erronées ? Bien sûr que non. Pourtant, des prévisions économiques ou financières crédibles pourraient avoir un impact significatif sur les populations.
Ces lois sont davantage conçues pour cibler l’intention des auteurs, visant à créer des significations non conformes à la position officielle du gouvernement. La « désinformation » est généralement définie dans les dictionnaires comme une information intentionnellement trompeuse et préjudiciable. En revanche, la « malinformation » implique la diffusion de faits véridiques, mais avec une intention malveillante. La détermination de l’intention de l’auteur est souvent cruciale dans ces cas.
Le fait est que nous sommes nombreux et que nous comprenons beaucoup d’esprits brillants et de membres formidables dans nos domaines d’expertise individuels. Il ne s’agit pas d’une bande de marginaux.
Bien que je ne doute pas que nous soyons du BON côté des choses, je dirai que pour les personnes qui doivent traiter avec nous, ce fait n’a pas vraiment d’importance (le fait d’avoir raison semble avoir un effet sur eux). Il semble que les moutons aiment nous ignorer et faire comme si nous n’existions pas, même si nous avons raison. Ils ne s’embarrassent pas de nous, nous ne sommes qu’une nuisance pour eux. Cette attitude va un jour les mordre très fort dans le vous savez où.
De nombreux moutons m’ont demandé : « Comment pouvez-vous être sûrs que vous avez raison et que nous avons tort ? ». Je me suis souvent posé la même question. Il y a de nombreuses réponses, ma préférée étant simplement de dire « nous avons raison parce que nous avons raison » — ce qui, bien sûr, est plutôt désinvolte. Cette réponse semble toutefois plus prudente : les musaraignes sont curieuses et cherchent des réponses.
Même si le consensus qui prévaut semble correct, il semble que nous en voulions toujours plus. Nous voulons comprendre pourquoi les choses sont comme elles sont. Nous ne le faisons peut-être pas avec tout ce que nous rencontrons ; nous le faisons certainement lorsque nous sommes confrontés à de grandes déclarations et lorsque les pouvoirs en place nous disent que nous devons tous « faire » ceci ou cela, comme prendre un vaccin que personne n’a vraiment étudié contre un virus dont personne ne sait grand-chose. En général, nous nous disons « hein ? ».
Nous nous plongeons alors dans le sujet. Nous nous enfonçons dans tous les trous de lapin que nous pouvons trouver. Beaucoup de ces trous mènent à des impasses, mais nous découvrons ces impasses par nous-mêmes. Nous ne laissons personne nous interdire l’accès en nous disant : « Vous ne voulez pas aller là-dedans ». Nous disons : « Pourquoi pas ? ». Lorsque nous commençons à penser que nos sources d’information habituelles, généralement ce que l’on appelle les « médias dominants », ne nous donnent pas toute l’histoire, nous nous dirigeons rapidement vers un territoire inexploré et commençons à y creuser. Oui, encore des impasses, mais nous nous habituons à ce que les « impasses » fassent partie du cours d’une découverte vraiment désinhibée.
Nous tirons des conclusions, des hypothèses, des spéculations à partir de toutes les informations que nous avons recueillies et nous commençons à obtenir quelque chose sur lequel nous pouvons faire une déclaration de vérité défendable. Mais cela demande beaucoup de travail. Et ce n’est généralement jamais définitif, jamais infaillible. Nous ne semblons pas aimer les choses qui « semblent » définitives.
Ce n’est pas le cas des moutons.
Le temps n’est plus à l’information mais à la communication et le "spinning" (l’angle ou interprétation des faits choisi) en est une pratique constante. L’importance de l’angle choisi permet de créer un biais qui enferme le lecteur ou auditeur dans un certain nombre de biais qui entraînent de "vraies vérités et de faux mensonges".
Et d’ailleurs, pour première preuve de l’enfermement de l’esprit, voyons l’usage de plus en plus croissant de l’Intelligence Artificielle qui telle la réalité virtuelle enferme le lecteur dans un biais de situation.
Autant, au cinéma, on paie un billet pour aller voir une histoire et peu importe si la personne dans la voiture qui conduit à réellement les cheveux au vent ou si elle est dans un studio enfermé à Bobigny, le spectateur sait à quoi s’en tenir.
Mais dans les médias, il devient de plus en plus critique de dépatouiller le vrai du faux, de dépolluer l’information. Pour autant, nos gouvernants devraient savoir que le mensonge visant à masquer leurs agissements est une voie sans issue. Albert Camus le savait : "La vérité jaillira de l'apparente injustice". La vérité ne saurait être éternellement confinée.
Et cette semaine encore nous avons quelques superbes exemples de cette fraude à la communication.
En guise de mise en bouche, un premier exemple est celui de Gabriel Attal, ministre de l'Action et des Comptes publics, qui s’exprime depuis plusieurs jours sur les fraudes liées à la carte Vitale et le nombre de cartes en circulation.
Dans le rapport de 305 pages publié lundi, l’avocat spécial John Durham a conclu que l’enquête Trump-Russie avait été lancée sans le niveau de preuve minimal requis et qu’elle avait bousculé toute une série de normes ministérielles. Qu’on en juge : Le Département de la Justice – ainsi que les médias qui l’ont couvert – a effectivement mis fin à une présidence dûment élue, sur la base de ce qui s’est avéré être un canular monté de toutes pièces par des politiciens.
Cela devrait mettre n’importe qui en colère. Vraiment en colère. Une colère digne de Trump.
Le fait est que, dans ce cas, Donald Trump avait raison lorsqu’il a dit qu’il était la cible d’un coup politique financé par la campagne Clinton et entretenu par pratiquement tous les médias. Il y a un mot pour cela : désinformation.
Des démocrates tels que l’ancien président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff (Californie), ont fait pression en faveur de la censure en affirmant que la désinformation constituait une menace pour la démocratie.
Eh bien, il s’agit de cette menace – la vraie. En fait, cela a laissé une administration embourbée dans un faux scandale pendant des années, avec des fonctionnaires de haut rang paradant devant des grands jurys et leur culpabilité ensuite proclamée tous les soirs dans les émissions d’information du câble.
Au lieu de mener l’enquête sans conflits d’intérêts et de façon distanciée, au service de la chose publique, nombre de ces acteurs se sont recyclés dans ce que Lowenthal nomme la “lutte contre la désinformation”.
Un schéma qui est bien connu des lecteurs de France-Soir avec le compte rendu des Twitter Files, dont les épisodes ont été publiés dans nos colonnes depuis décembre 2022. Ces documents internes de l’oiseau bleu ont été dévoilés par Elon Musk. Ils ont permis à des journalistes d’investigation de mettre à jour plusieurs scandales d’ampleur. Ceux-ci montrent à quel point sont menacées à la fois la libre information et la liberté d’expression, du fait d’une emprise grandissante du pouvoir politique : c'est en effet au prétexte de cette lutte contre la désinformation que ce dernier exerce la censure.
Ce mécanisme n’est pas uniquement à l'œuvre outre-Atlantique. Les évolutions du règlement européen des plateformes numériques (le Digital Services Act) posent les mêmes questions de fond : jusqu'où le politique peut-il interférer avec la sphère de l’information ? In fine, peut-on alors parler d’une sorte de “mécanisme industriel de la censure” en vue de contrôler cette dernière ?
Un nouvel épisode des Twitter Files produit par Lowenthal lui-même aborde ce sujet et sera prochainement évoqué par France-Soir.
En attendant, voici un texte d'exception de l'essayiste qui rend compte de ses observations précitées et qui expose une nouvelle forme de manipulation de l'information. Celle-ci repose essentiellement sur ce mélange des genres aussi surprenant que grave entre des acteurs qui ne devraient jamais collaborer ensemble du fait d'évidentes questions de déontologie : universitaires, membres d'ONG, journalistes avec politiques, industriels et militaires.
Israël, premier exportateur de services en matière de campagnes de diffamation, fausses nouvelles et trucage d’élections, engrange des bénéfices juteux, mais la responsabilité juridique de ces crimes contre la démocratie risque de lui être imputée à plus long terme.
En février 2023, les journalistes d’investigation de l’association Forbidden Stories ont publié un nouveau chapitre de leur projet « Story Killers »1, révélant un réseau d’entreprises israéliennes qui fournissent des services de désinformation aux plus offrants. Ces services, qui portent la cyberguerre à un autre niveau, comprennent des campagnes de diffamation, la diffusion de fausses nouvelles et le trucage d’élections et de référendums.
La prise de conscience de la manière dont les médias sociaux, la surveillance et l’exploration de données peuvent influencer les élections s’est faite après que le scandale de Cambridge Analytica a été rendu public en 20182. Cambridge Analytica a influencé plus de 200 élections dans le monde, et l’un de ses principaux fournisseurs de technologie était Archimedes Group, une société israélienne. Lorsque l’une de ses cadres dirigeantes Brittany Kaiser s’est présentée devant le Parlement britannique pour dénoncer ces crimes, elle a affirmé qu’elle ne se souvenait pas des noms des employés israéliens d’Archimedes Group avec lesquels elle avait travaillé.
La cyberguerre en général et la désinformation en particulier sont des armes très dangereuses. Elles sapent le processus démocratique lorsqu’elles sont utilisées pour influencer les élections en diffusant des rumeurs et de fausses informations, et elles peuvent également devenir mortelles. Ainsi, la journaliste indienne Gauri Lankesh a été assassinée en septembre 2017, quelques jours avant de publier un article sur la désinformation et ses dangers. Elle était elle-même la cible d’une campagne de calomnie. Après son assassinat, on a découvert que les personnes qui l’avaient attaquée sur les réseaux sociaux n’avaient jamais existé. Leurs comptes ont ensuite été supprimés, masquant ainsi les traces de ceux qui avaient orchestré la campagne.
Pourtant, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne, l’Italie et l’Allemagne se sont déjà engagés sur la voie de la censure. Il y a désormais des choses à ne pas dire.
En France, la secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté, Sonia Backès, tente de discréditer les opinions non-conformes. Elle les assimile à des dérives sectaires. L’Etat, a-t-elle annoncé, organisera des "assises des dérives sectaires et du complotisme" (sic). En Union soviétique, on plaçait les opposants en hôpitaux psychiatriques.
La liberté d’expression était une caractéristique de l’Occident depuis le XVIII° siècle. Ce fut la base sur laquelle le régime politique porté par les classes moyennes fut construit : la démocratie. Le principe selon lequel, la volonté générale surgirait de l’affrontement des diverses opinions n’était plus contesté. Toute atteinte à cette liberté était vécue comme un coup porté à la résolution pacifique des conflits.
Toute analyse objective et surtout pertinente sera systématiquement niée ou traitée comme une thèse conspirationniste par des chiens de garde prébendés d’un dogme idéologique plus fermé que ne le fut celui des inquisiteurs ayant condamné Galilée au bûcher au 16e siècle. Les labels distribués gratuitement par les uns et les autres importent peu. Ce qui importe désormais est d’avoir des lignes divergentes, des opinions hors-cadre, des pistes de réflexion en dehors du carcan très étroit de la pensée dominante.
La bien-pensance est le début d’une forme de tyrannie évoluant d’abord dans l’entre-soi puis peu à peu en une sorte de système de coercition indirect mais lequel ne laisse aucun autre choix aux individus que de se soumettre. L’illustration la plus récente de cette situation est celle de la vaccination dite anti-C19. Aucune loi ne la rendait obligatoire et pourtant tout a été fait pour que le plus grand nombre d’individus se sente forcé se faire vacciner exactement comme des souris de laboratoires coincés dans un labyrinthe devant l’unique sortie possible. Et en cela, tous les États de la planète semblent avoir joué le jeu comme ils l’avaient fait pour la thématique du terrorisme.
La désinformation a été au centre de la propagande en faveur de la « vaccination » Pfizer. Les faits resteront très têtus, mais le rapport remis à la FDA en date du 17 septembre 2021 démontrait à lui seul que ce produit avait une durée de protection limitée à quelques semaines. À la même époque, la situation en Israël apportait des preuves indubitables que la protection était éphémère. Or, beaucoup ont été manipulés par une désinformation qui a fonctionné selon deux principes très simples : affirmer sans preuve, mais affirmer toujours, et insulter tous les auteurs d’une information concrète exposant des faits contraires à la doxa.
Le scénario de la désinformation : le bon, le méchant et la solution
Cependant comme lors de l’affaire des réseaux stay-behind, c’est en Italie que pour la première fois un document est sorti. Il permet de comprendre qui est intervenu auprès du quotidien de gauche Il Manifesto pour censurer notre collègue Manlio Dinucci ou encore auprès du Fournisseur d’accès Orange pour censurer notre site Internet, Voltairenet.org en Pologne.
La première réunion du groupe Bilderberg a eu lieu en 1954, l’ordre du jour étant la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale. Elle a été organisée par le prince Bernhard des Pays-Bas et s’est tenue à l’hôtel Bilderberg situé à Oosterbeek.
Chaque année, les dirigeants d’entreprise, les banquiers, les responsables des médias, les universitaires et les politiciens les plus riches et les plus puissants du monde se réunissent à huis clos pour discuter de la manière de façonner le monde tout en perpétuant un statu quo qui a été très bénéfique pour une poignée de personnes. Nous parlons, bien sûr, de la réunion annuelle, et toujours très secrète, du Groupe Bilderberg.
La 68e réunion Bilderberg est déjà en cours à Washington, D.C., et a débuté jeudi pour se poursuivre jusqu’à dimanche.
Albert Bourla, PDG de Pfizer, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, Henry Kissinger et William J. Burns, directeur de la CIA, figurent parmi les 120 invités (cliquez ici pour la liste complète) de cette année, originaires de 21 pays… mais rares sont les Russes.
« Si le groupe Bilderberg n’est pas une conspiration quelconque, il est dirigé de manière à en donner une imitation remarquablement bonne »