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fragilité des banques

InsolentiaeLes banques sont toutes fragiles selon l’un des plus grands économistes suisses

Insolentiae - 23 mars 2023

La débâcle de Crédit Suisse illustre l’importance de la confiance des clients, elle rappelle aussi la vulnérabilité inhérente aux banques de dépôts, rappelle Charles Wyplosz, économiste au Graduate Institute de Genève et qui également le fondateur de l’Observatoire de la BNS, la banque nationale suisse qui est la banque centrale de nos amis helvètes.

   

Ce que vient de dire Charles Wyplosz, a été dit dans le quotidien de référence suisse Le Temps.

Bien évidemment que les banques sont fragiles, structurellement en réalité.

C’est le modèle économique même des banques qui les rend fragiles et pas uniquement la cupidité des méchants banquiers ou des vilains capitalistes !

Par définition, génétiquement, une banque de dépôts récupère et collecte les dépôts des uns pour faire des crédits aux autres. Voilà le métier, particulièrement passionnant au demeurant, du banquier et à titre personnel j’ai pris beaucoup de plaisir comme banquier à financer des entreprises, de l’activité, des investissements et de l’activité profitable au plus grand nombre.

Par définition, la banque n’a jamais, jamais tout l’argent correspondant aux dépôts de ses clients. Elle utilise presque tout… moins les 10 à 12 % de réserves !

Par définition si tous les clients veulent récupérer leur argent en même temps, aucune banque, aucune n’a les moyens de répondre à ce besoin de liquidités immédiat. AUCUNE.

Par définition, quelle que soit la régulation mise en place aucune banque ne peut rembourser la totalité des dépôts en quelques jours et JAMAIS une banque ne sera en mesure de le faire.

Alors quand on vous dit que les banques sont solides, on raconte n’importe quoi, parce que la vérité, la réalité, le modèle économique lui-même des banques signifie qu’elles sont génétiquement fragiles.

Ce n’est ni bien, ni mal.

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3 banques US en faillite

Réseau InternationalTrois banques US en faillite : effet domino ?

Réseau International - 15 mars 2023

Les États-Unis sont probablement au bord d’une nouvelle récession, avec une nouvelle crise globale se profilant à l’horizon, estime auprès de Sputnik Sergio Rossi, spécialiste suisse en macroéconomie.

   

Les États-Unis sont probablement au bord d’une nouvelle récession, avec une nouvelle crise globale se profilant à l’horizon, estime auprès de Sputnik Sergio Rossi, spécialiste suisse en macroéconomie. Les chutes d’au moins trois banques américaines peuvent avoir un effet du domino, selon lui.

La faillite de ces derniers jours, non seulement de l’importante banque californienne SVB, mais également de Signature Bank et de Silvergate Bank, plus petites, a plusieurs similarités avec ce qui a entraîné la crise financière de 2008, indique à Sputnik Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d’économie monétaire à l’université suisse de Fribourg.

Les banques en difficulté sont victimes d’une panique bancaire ; et ces difficultés contaminent rapidement le marché interbancaire, aux États-Unis et dans le reste de l’économie mondiale, argumente-t-il.

Dans les deux cas, à savoir la situation actuelle et celle de 2008, les hausses des taux d’intérêt ont induit des problèmes de liquidité pour les institutions financières. Les problèmes se propagent sur l’ensemble des marchés financiers, tant aux États-Unis que dans les autres pays.

« Cela entraîne un effet domino qui peut rapidement déboucher sur une crise bancaire: le marché interbancaire est « gelé », car aucune banque ne veut accorder un crédit à une autre banque », alerte-t-il.

La principale différence entre les deux crises est qu’en 2008, les crypto-actifs n’étaient pas à la mode, remarque l’expert. L’une des banques actuellement en faillite, la SVB, est connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies.

« Dans la crise actuelle, en revanche, il existe également un certain nombre de problèmes de liquidité et de solvabilité avec les crypto-actifs et leurs institutions associées, et une part importante des prêts non performants n’ont pas de garantie physique […]. Cela rend probable le risque d’une nouvelle récession aux États-Unis », indique-t-il.

Sergio Rossi met l’accent sur la rapidité avec laquelle l’effet domino pourrait avoir lieu :

« En effet, c’est un signe clair qu’une crise bancaire majeure se profile aux États-Unis, qui impliquera rapidement l’ensemble du secteur financier américain, notamment en ce qui concerne les crypto-actifs, les entreprises technologiques et les sociétés à capital-risque. L’effet domino ne prendra pas beaucoup de temps à se produire, surtout si les interventions des régulateurs américains et de l’administration américaine ne suffisent pas à convaincre les institutions financières ».

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