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supermarché participatif

Nouveau MondeOuverture d’un supermarché participatif où tous les clients sont propriétaires

Nouveau Monde - 11 mar 2024

Mathilde Heckel est la coordinatrice générale du supermarché participatif Graoucoop à Metz. Pour venir faire ses courses ici, au moins trois heures de bénévolat par mois sont nécessaires.

   

Pour venir faire ses courses ici, au moins trois heures de bénévolat par mois sont nécessaires. Samedi 9 mars 2024, Mathilde est heureuse de participer à l’ouverture du supermarché participatif Graoucoop à Metz en Moselle. « On a commencé en distribution en groupement d’achat en 2020. On a fait une épicerie test rue du 20ᵉ corps à Metz en 2021 pour voir si le concept fonctionnait, si on arrivait à regrouper les personnes autour de ce concept et puis là, on relance, ce qui était l’objectif depuis le départ, le supermarché coopératif. Aujourd’hui effectivement, on est passé, de 600 références à à peu près 2000 et en termes de surface de vente, on passe de 50 à peu près à 300 m². Donc maintenant, on est un vrai supermarché », explique Mathilde Heckel, coordinatrice générale, à France 3 Lorraine.

Désormais, c’est un supermarché en autogestion qui vient d’ouvrir dans le quartier du Sablon. Six fois plus grand.

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débrouille off-grid

BastamagL’écologie de la « débrouille rurale »

Bastamag - 30 déc 2023

Récupérer, ne pas jeter, échanger, bricoler, réparer... Toutes ces pratiques courantes en milieu rural, fondées sur l’entraide et « viables dans le futur », sont invisibilisées par l’écologie dominante.

   

Entretien avec la doctorante Fanny Hugues.

Basta : Votre travail de thèse en sociologie met au jour « les débrouilles rurales ». Qu’entendez-vous par là ?

Fanny Hugues : Cela fait référence à des modes de vie économes, sobres, qui se passent à la campagne et qui permettent de s’en sortir au quotidien avec peu de ressources financières [1]. Il existe plusieurs manières de se débrouiller en milieu rural en fonction de la manière dont sont assemblées certaines pratiques, selon les groupes sociaux identifiés : le fait de faire un potager ou son propre bois de chauffe, récupérer des vêtements, meubles et outils, bricoler au sens de « transformer des choses », réparer, autoconstruire sa maison, faire de « bonnes affaires »... Il s’agit aussi d’échanger de manière non marchande avec les gens de l’entourage en se prêtant des choses, en donnant, en échangeant.

Ces pratiques ne se limitent pas au sein de l’espace domestique, à la maison, mais s’étendent à la nature environnante. À l’espace d’habitation se mêlent des espaces de stockage composés parfois de dépendances comme une grange, ou d’un jardin, voire d’un terrain où est construit un appentis permettant d’accumuler des objets et matériaux récupérés qui vont être réparés ou transformés. Cet espace s’étend aussi à des espaces qui ne sont pas légalement possédés – forêts, bords de route, fossés où sont cueillis des champignons et autres denrées alimentaires.

En quoi être inséré dans un réseau d’entraide est-il également fondamental dans ces pratiques de débrouilles rurales ?

Toutes les personnes rencontrées s’inscrivent dans un réseau de proximité et dans une économie d’entre-subsistance. J’ai identifié deux types de réseaux. Pour les femmes précarisées et les retraités agricoles qui vivent dans le coin dans lequel ils ont grandi, on peut parler de « maisonnée élargie » : c’est un réseau très réduit et très familial avec les parents ou les enfants. Une même personne va rendre plusieurs services.

Pour les autres personnes qui ne sont pas originaires du coin, on se rapproche plus du « réseau par cause d’entraide » dans lequel chaque personne est davantage identifiée à un savoir-faire. Ce réseau est beaucoup plus fondé sur les liens amicaux que sur les liens de parenté.

Dans les deux cas, cela se traduit par de l’entraide non marchande sous forme de dons de denrées alimentaires, de pratiques de covoiturage, de trocs d’objets ou de temps de travail, de prêts de véhicules et d’outils. Ces pratiques sont complètement orientées dans une logique de subsistance, à différents niveaux, et c’est ce qui lie les gens.

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entraide voisins

ReporterreL’entraide entre voisins, un monde de rituels oubliés

Reporterre - 4 juil 2022

Chaque mois, notre chroniqueuse retrouve pendant une journée ses voisins pour aider l’un d’eux. Déménagement, chantier, coupe du bois… cette entraide est courante dans le monde. En France, elle n’a pas de nom.

   

Avec un groupe de voisins et voisines, depuis plus de dix ans, on se réunit une journée par mois pour donner un coup de main à l’un ou l’une d’entre nous. Ça peut être n’importe quoi : évacuer des gravats, isoler des combles, déménager, débroussailler un terrain, poser un carrelage, enduire des murs, décaisser un sol, réparer une voiture.

« Cette forme d’échange entre foyers, une pratique courante chez les Adivasi, s’appelle madaïti (“aide”). Les Adivasi s’entraident pour construire leurs maisons, semer leurs champs, faire les récoltes des uns et des autres sans être payés — en sachant seulement que leur bonne volonté leur sera rendue quand ils en auront besoin. À la fin de la journée, le foyer qui a accueilli le chantier organise toujours une fête en signe de gratitude pour cette solidarité. »

Celia Izoard

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