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La santé mentale des jeunes en péril

Le Media en 4-4-2La santé mentale des jeunes en péril

Le Media en 4-4-2 - 01 nov 2023

La santé mentale des Français, en particulier chez les jeunes, reste préoccupante en 2023.

   

Une tendance inquiétante enracinée depuis le début de la "pandémie" de Covid-19. Selon les données fournies par Santé publique France, l'utilisation des soins d'urgence pour des problèmes liés à l'humeur, aux idées suicidaires et aux gestes suicidaires demeure à un niveau alarmant cette année.

Les mesures dites sanitaires liées à la pseudo pandémie de Covid-19 ont laissé des cicatrices profondes dans le domaine de la santé mentale des Français, en particulier chez les jeunes. Santé publique France a souligné cette réalité inquiétante. L’agence sanitaire a constaté une forte augmentation des recours aux soins d’urgence pour des troubles de l’humeur, des idées suicidaires et des gestes suicidaires en 2021 et 2022, une tendance qui persiste en 2023. Chez les jeunes de 18 à 24 ans, cette augmentation s’est même accentuée au cours de cette année.

En septembre 2023, il a été observé une augmentation des admissions aux urgences liées à des gestes et des idées suicidaires, des troubles de l’humeur (notamment des épisodes dépressifs) et des troubles anxieux chez les moins de 18 ans, en particulier chez les 11-17 ans, ce qui est habituel en période de rentrée scolaire.

Bien que les niveaux observés restent élevés dans ces groupes d’âge, ils sont comparables à ceux des années 2021 et 2022, à l’exception des cas d’idées suicidaires chez les 11-17 ans, qui affichent des niveaux plus élevés que les années précédentes.

Santé publique France a également divulgué les résultats des dernières enquêtes Coviprev, menées depuis 2020 pour suivre l’évolution de la santé mentale de la population. Entre mai et septembre 2022, plus de 70 % des personnes interrogées ont déclaré prendre soin de leur santé mentale. Cependant, les jeunes de 18 à 24 ans semblent moins préoccupés par leur santé mentale et leur bien-être que leurs aînés, avec seulement 64 % d’entre eux déclarant y accorder de l’importance.

Parmi les jeunes, les principaux obstacles à la consultation d’un professionnel de la santé mentale sont le coût des consultations, la difficulté à se confier et la crainte de découvrir des aspects troublants de leur propre psyché, ainsi que la peur que leur entourage soit informé de leur démarche, selon Santé publique France.

« Les données recueillies depuis 2020 témoignent d’une dégradation de la santé mentale chez les adolescents et les jeunes adultes, ainsi que d’une persistance du tabou entourant ces problèmes. »

Caroline Semaille, directrice générale de l’agence sanitaire

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