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justice divine

Sott : Sign of The TimesCeux que les Dieux veulent détruire...

Sott : Sign of The Times - 13 août 2024

Le dicton « Les Dieux commencent par rendre fous ceux qu'ils veulent anéantir », parfois cité en latin par Quos Deus vult perdere, prius dementat (littéralement : Ceux que Dieu veut détruire, il les prive d'abord de raison), a pris une résonance inquiétante dans le monde d'aujourd'hui.

   

Alors que je suis assise ici, réfléchissant au chaos qui semble engloutir chaque aspect de notre existence, il est difficile d'ignorer les parallèles entre cette sagesse ancienne et la folie moderne qui sévit de manière incontrôlable à travers le monde.

Une première version de l'expression apparaît dans les vers 620-623 de la pièce Antigone de Sophocle : τὸ κακὸν δοκεῖν ποτ᾽ ἐσθλὸν τῷδ᾽ ἔμμεν' ὅτῳ φρένας θεὸς ἄγει πρὸς ἄταν ; traduit par « Le mal apparaît comme un bien dans l'esprit de ceux que Dieu conduit à la destruction ». Et puis, dans La République, Platon (380a) cite un fragment attribué à Eschyle : θεὸς μὲν αἰτίαν φύει βροτοῖς, / ὅταν κακῶσαι δῶμα παμπήδην θέλῃ ; traduit par « Dieu implante le crime chez les humains / Quand il veut ruiner complètement leur maison ».

Au cours de mes recherches approfondies, qui s'étendent sur plusieurs décennies et portent sur de multiples sujets et ouvrages, je me suis souvent penché sur l'idée que l'orgueil démesuré et la folie collective de l'humanité pourraient bien être les précurseurs de sa destruction. Dans The Apocalypse: Comets, Asteroids and Cyclical Catastrophes [L'Apocalypse : Comètes, astéroïdes et catastrophes cycliques - NdT], j'ai exploré la notion selon laquelle les forces cosmiques, qui échappent à notre contrôle, ont toujours joué un rôle important dans le destin de notre planète et de ses habitants. Mais ce ne sont pas seulement les corps célestes que nous devons craindre ; ce qui pourrait finalement nous mener à notre perte, c'est notre folie intérieure, car un aspect « stimulus-réponse » semble être à l'œuvre dans ce processus de destruction cosmique.

INTENTIONS CÉLESTES

En parcourant les piles de livres sur l'archéologie, l'Histoire (supposée et raisonnablement reconstituée à partir des données), et surtout les apports qu'offrent les sciences telles que l'astronomie, la géologie et la génétique, lesquelles devraient correspondre précisément à l'archéologie et à l'Histoire - mais ne le font généralement pas pour de nombreuses raisons -, afin de rassembler le matériel pour mes différents livres, la seule chose qui est devenue de plus en plus évidente est que, encore et toujours, cette planète a été bombardée par divers types d'impacts, le plus commun étant l'explosion aérienne de fragments de comète de type Toungouska. Ces catastrophes ont à plusieurs reprises mis à genoux des cultures, des nations, voire des civilisations. Des âges sombres en résultent inévitablement et, lorsque la société humaine commence à se reconstruire, des mythes sont créés, des religions naissent ou renaissent avec des torsions et des distorsions et, invariablement, les faits qui se sont produits lors de la précédente ère de destruction sont dissimulés sous des voiles de métaphores et d'allégories.

Pourquoi ? À quel genre de déraison avons-nous à faire ?

C'est en fait très simple. Historiquement, lorsqu'un peuple commence à percevoir des perturbations atmosphériques, géologiques et climatiques, et tous les maux que cela entraînent pour une société, y compris, à terme, famines, fléaux et épidémies, il se tourne individuellement et collectivement vers ses dirigeants pour qu'ils remédient à la situation. C'est de là qu'est né le concept de Roi divin : au nom de son peuple, le roi était censé pouvoir intercéder auprès des dieux. Si l'intercession du roi n'aboutissait pas, il fallait trouver une solution. On procédait à des sacrifices, on accomplissait des rituels et, bien sûr, si le résultat n'était pas au rendez-vous, si les dieux restaient en colère, le roi devait mourir. Si les dieux sont en colère, il faut trouver un bouc émissaire. Évidemment, lorsque rien ne va plus, les boucs émissaires les plus probables sont ceux qui sont au pouvoir, c'est-à-dire le « roi » et l'élite. En outre, ces derniers savent instinctivement qu'ils sont vulnérables à cette réaction. En postulant que cette corruption (et sa propagation dans la société) constitue le mécanisme par lequel une civilisation attire une catastrophe cosmique (un peu comme une charge électrique), une bonne solution est de blâmer et destituer l'élite, ce qu'elle ne veut évidemment pas.

En fin de compte, le peuple et l'élite recherchent tous deux un paradigme qui minimise les catastrophes cycliques, mais chacun le fait pour des raisons différentes. Le peuple veut soulager l'énorme angoisse d'une catastrophe majeure, certaine mais imprévisible, tandis que l'élite veut rester au pouvoir. Le compromis qui sert les deux objectifs est l'illusion d'une élite capable de protéger le peuple de tout désastre. Cette illusion peut prendre diverses formes : procéder à des rituels pour apaiser les dieux, réviser l'Histoire pour qu'elle présente une évolution uniformisée et sans bouleversement de l'humanité, et une abondante propagande.

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Gaïa être vivant

ReporterreGaïa, histoire d’un concept

Reporterre - 16 mai 2024

L’« hypothèse Gaïa », qui considère la Terre comme un être vivant s’autorégulant, est entrée dans le champ scientifique en 1974. Un concept controversé mais toujours influent selon l’historien des sciences Sébastien Dutreuil.

   

En 1974, un article au titre énigmatique parut dans la revue scientifique Tellus : « Atmospheric homeostasis by and for the biosphere : the gaia hypothesis » (« L’homéostasie atmosphérique par et pour la biosphère : l’hypothèse Gaïa]. Coécrit par James Lovelock, scientifique britannique indépendant, et la biologiste étasunienne Lynn Margulis, le texte formulait l’hypothèse d’une Terre autorégulée, à la manière d’un être vivant. Ils la baptisèrent « Gaïa », du nom de la déesse grecque antique. Cette hypothèse suscita bien vite l’ire des biologistes de l’évolution et nourrit une controverse d’une dizaine d’années, au terme de laquelle « l’hypothèse Gaïa » finit par charrier un parfum de scandale dans la communauté scientifique, hormis une poignée de fidèles de Lovelock.

Du moins, tel est le récit maintes fois répété par Lovelock lui-même. Or, comme le montre l’historien des sciences Sébastien Dutreuil dans son ouvrage Gaïa, terre vivante (La Découverte) au terme d’une plongée dans les archives de Lovelock et de Margulis, Gaïa n’a pas été contestée en tant qu’hypothèse, mais en raison de sa double nature : elle est à la fois un programme de recherche scientifique et une philosophie de la nature à vocation politique.

Cet essai prolonge la thèse que Sébastien Dutreuil avait consacrée à la formulation de Gaïa. Fin connaisseur de la naissance du concept, l’auteur ambitionne de dépasser la controverse pour resituer Gaïa dans son contexte scientifique. Car Gaïa était alors loin d’être la seule théorie holiste en vigueur.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, de nouvelles « théories de la Terre » pensaient, à la manière des philosophes du XVIIIᵉ siècle, le globe dans son intégralité et non pièce par pièce comme la géologie du XIXᵉ siècle. Mais la plupart d’entre elles négligeaient un élément crucial : la vie. La géophysique, soutenue par les gouvernements étasunien et soviétique en pleine Guerre froide en raison de sa capacité de surveillance planétaire, réduit le globe à un ensemble de mécanismes physiques ; la géochimie à une vaste usine chimique ; et la métaphore du « vaisseau spatial Terre » à un objet inerte à placer entre les mains d’une élite technocratique.

De ce point de vue, Gaïa doit être envisagée comme « une certaine manière de concevoir la Terre, alternatives aux autres conceptions globales de la seconde moitié du XXᵉ siècle ». Sa singularité : mettre en lumière « la prodigalité vitale » grâce à laquelle l’ensemble des vivants — que Dutreuil regroupe sous le nom de « Vie », un méta-individu — modifie les mécanismes chimiques et physiques à la surface du globe et la maintient habitable.

Loin d’être une simple hypothèse, Gaïa inspira un cadre de recherche inédit, qui se concrétisa une dizaine d’années plus tard à travers l’International Geosphere-Biosphere Program (IBGP), soutenu par les instances de l’ONU. Bien que l’IBGP soit nettement moins célèbre que le Giec ou l’IBPES, ses concepts, eux, sont bien connus de l’opinion publique, qu’il s’agisse des limites planétaires et de la barre des 2 °C à ne pas franchir, des points de bascule à surveiller ou encore, plus récemment, de l’Anthropocène. Toutefois, les sciences du système Terre ont beau s’inscrire dans la filiation de Lovelock et de Margulis, elles ne revendiquèrent jamais ouvertement — jusqu’il y a peu — l’héritage de Gaïa, jugé trop sulfureux.

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Pierre Lassalle - entrevue Lumière dans la Matrice

Éditions Terre de Lumiere"Lumière dans la matrice" avec Pierre Lassalle

Éditions Terre de Lumière - 08 juin 2023

Entrevue avec Pierre Lassalle par les éditions Terre de Lumière

   

Ouvrez-vous au regard spirituel sur le monde ! Pourquoi et comment voir au-delà des apparences ?

Voulez-vous connaître pourquoi l'année 2021 a été le tournant de l'histoire de l'Humanité ? Vers où se dirige l'Humanité de notre temps ?

Finalement, de nos jours, existe-t-il toujours une seule Humanité ou deux ? Qu'est-ce que la "guerre occulte" pour l'avenir de l'Humanité et l'ère du Verseau ?