La Confédération, autrefois symbole de la « Swiss Privacy », veut brancher un tuyau de surveillance en temps réel (OSCPT 2025) sur tous les services de plus de 5 000 utilisateurs, avec l'ambition d'aspirer toutes les métadonnées.
La société tech genevoise Proton, forte de 100 millions d’utilisateurs sur la planète, se retrouve aujourd’hui doublement sous les feux de l’actualité. Il y a d’abord le lancement de sa propre intelligence artificielle générative, appelée «Lumo», assurant aux internautes une confidentialité absolue. Mais ce n’est pas tout. Dans une interview accordée au Temps, Andy Yen, directeur de Proton, annonce que sa société gèle les investissements en Suisse. A cause des risques engendrés par une révision d’ordonnances sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication, lafirme n'investit plus en Suisse. A l'inverse, elle dépensera 100 millions de francs dans les centres de données en Allemagne et en Norvège.