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Lettre à un jeune en quête d’idéal – Amélie Delalain

Éditions Terre de LumiereLettre à un jeune en quête d’idéal – Amélie Delalain

Éditions Terre de Lumiere - 04 mai 2023

Je t’écris cette lettre comme j’envoie une bouteille à la mer, car cela fait longtemps que je ne t’ai pas vu et je ne sais plus comment te joindre.

   

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Tu ne m’as pas laissé ton numéro et je ne t’ai pas trouvé sur les réseaux sociaux. En même temps, comment aurais-je pu espérer te rencontrer vraiment de cette manière ? Mes illusions sont tombées après quelques tentatives… Ces réseaux superficiels entretiennent un sentiment de vide et de faux-semblant, ils n’ont jamais pu répondre à ce que toi et moi nous aspirons : des relations vraies, sincères et profondes, capables d’entraide et de résilience face aux épreuves de la vie.

J’ai seulement une quinzaine d’années de plus toi, tu aurais pu être mon frère ou ma sœur… Pourtant, j’ai souvent l’impression que la distance qui nous sépare est plus importante que celle existant entre plusieurs générations. Peux-tu m’aider à réduire cet écart ? J’ai cherché à te retrouver à travers différents chemins, sans réussir à t’atteindre pour le moment… Mais je ne baisse pas les bras !

J’espérais te rencontrer dans la lutte pour la liberté qui s’est déroulée ces dernières années, derrière l’apparence de la crise sanitaire. Alors que des milliers de gens se sont positionnés pour dénoncer les mensonges et les manipulations de la propagande vaccinale, la jeunesse est restée silencieuse, soumise. Serait-ce la première fois dans l’histoire que les jeunes ne se rebellent pas à face à la tyrannie, à l’injustice ou à l’oppression ? Je pensais que tu serais le premier à te lever pour défendre la liberté qui est si chère à ton cœur. Je suis toujours stupéfaite de ton absence, si perceptible. Est-ce du désintérêt envers l’humanité ? Ou une perte dramatique de motivation et de force intérieure, caché derrière ton écran ? J’ai la certitude pourtant que tout n’est pas perdu. Et je me sens en partie responsable de cette situation. J’ai participé en quelque sorte au succès de cette société de consommation et d’endormis, qui a coupé la jeunesse de ses idéaux.

Alors je t’ai attendu à la sortie des cours, devant l’université… Je suis même retournée en classe en passant de l’autre côté, celui des « adultes » pour tenter de questionner tes aspirations et réveiller ta flamme. Mais… comment dire ? J’ai rapidement compris mon erreur !

Comment qui que ce soit pourrait survivre dans ce tombeau qu’est devenue l’éducation ? Lorsque j’étais adolescente, l’air de l’école était déjà tellement irrespirable que j’avais l’impression de mourir à chaque rentrée scolaire. Mais désormais, la situation est bien pire ! Si tu continues d’aller en cours aujourd’hui, sauve-toi en courant ! Les réponses existentielles que tu cherches ne se trouvent plus dans aucune université. Si tu cherches ta voie, le but de ta vie ou simplement une formation de qualité… l’école conventionnelle ne t’apportera pas de solution. Un diplôme dans le monde actuel ne t’apportera aucune vraie sécurité. Il ne pourra t’offrir qu’un formatage de la pensée et un emploi-sarcophage qui enterrera tes aspirations au profit de la conformité.

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